ab.joly
Les nerfs de terre, 6 commentaires
Si j’étais le monde...
Je sens d’instinct que je ne voudrais pas du conditionnel. Il faut une condition, une supposition que la consigne impose et d’emblée cela m’agace.
Style : Réflexion | Par ab.joly | Voir tous ses textes
La branche en plastique, 2 commentaires
Je regarde défiler le paysage. L'autoroute est fluide. Mes yeux enregistrent les détails du spectacle environnant : des panneaux, des feuilles s'envolent en tourbillonnant parce que le semi-remorque est très chargé, le profil d'un conducteur est appliqué et on le double doucement, sa compagne a posé ses pieds en hauteur au-dessus de la boîte à gants, un des enfants écoute, médusé, l'écho de son baladeur, l'autre ricane en exécutant le personnage fictif d'un jeu vidéo.
Style : Pensée | Par ab.joly | Voir tous ses textes
Flottement, 3 commentaires
L'eau est à 24°. L'air à plus de 30°. Tout le monde est joyeux, les autoroutes se gonflent d'orgueil, les moteurs poursuivent leur rôle de protagonistes polluants. Les pieds claquent au rythme des tongs, les orteils sont peints, les épaules et les quarts de fesses arborent le langage des tatouages. Les odeurs se mélangent, les yeux jaillissent des visages jadis pâlots, les blonds tournent au blanc, les châtains au cendré.
Style : autre | Par ab.joly | Voir tous ses textes
Un certain arbre rouge..., 3 commentaires
Aucun jour de l'An ne se ressemble. Il y a celui des bonnes résolutions et du règne de la raison. Celui de la tiédeur du temps, de la fatigue de l'année accumulée, de la démesure, de la franche camaraderie... et il y a celui de l'ouverture, de ses portes du cœur spontanément ouvertes par lesquelles les hôtes magnifiquement invités passent, le cœur en fête. Ils sont bouleversés par tant de générosité en ces temps de désillusion. Oubliées la tiédeur, la fatigue, la démesure exaltée d'antan, la camaraderie superflue de jadis... La bonté existe encore.
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