Publier vos poèmes, nouvelles, histoires, pensées sur Mytexte

Les ailes de la mort par lylooe

Les ailes de la mort


Seule au milieu de cette pièce assombrit par la clarté du soir. Je cherchais en vain quelques souvenirs. J’avais quitté ma famille pour rejoindre mon rêve. Bientôt, il se terminera horrifié par les erreurs que la vie peut commettre. Mes mains reliées d’une corde étouffaient dans la chaleur de la pièce. Je n’osais relever mes paupières. Mes yeux coulaient des larmes. Mes joues roses finissaient par pâlir. Mon ventre avachis se tordait de douleur. Je restais sans voix pétrifiée par la colère que projetait l’individu.

Je repassais les meilleurs moments de ma vie, tout en sachant que la mienne n’existerait plus.

Je savais que dehors la liberté s’interrompait. Que plus aucun espoir ne se livrait à moi. Un fusil cliquetait dans l’enceinte de la pièce. Demain, je serais tuée…

Mes yeux brulaient de fatigue, je n’arrivais guère à trouver sommeil. Mon dos se courbait de douleur. Comme si je tenais le fil d’un handicap. Ma vie m’en était impossible. La douleur pénétrait chaque partie de mon corps. Moi qui jadis, croyais en la vie. Je remuais les histoires du passé, me dis ce que j’aurais dû ou ne pas dû faire. Me roulais de honte devant la vie que je menais. J’avais commis une grave erreur. Partir n’était pas de la meilleure solution. Je comptais silencieusement les minutes, puis les heures. Je savais dés à présent, qu’il ne me restait que quelque heures à souffrir. Encore patience, encore courage. Je voulais tellement que ma famille sache que j’avais eu honte de les abandonner. Que j’aimais chacun d’entre eux. Et que par jalousie j’avais commis une énorme erreur. J’aurais tellement voulus me faire pardonner. Si seulement on avait entendu mon souhait.

Enfin, je sais que c’est mon heure de partir, la porte claquait sous mon ouïe déboussolée, l’homme se tenait devant moi, et semblait sourire narquoisement. Une odeur nauséabonde s’envolait autour de mon corps. Comme quand on écoute la musique et que les notes dansent autour de nous. La morale, m’a été faîte et si j’avais pu sortir de cet embarras, j’aurais écris mon abominable séjour en enfer. Mon histoire se finit là. Les mains de l’homme délassaient la corde qui entourait mes chevilles. Mes yeux toujours aussi fermes furent entourés d’un drap. Je lâchais mes derniers sanglots. Comme quoi la vie peut être injuste. Un seul faux pas peut être amené à la mort. L’homme me leva de la chaise avec violence, pour lui je n’étais rien de plus qu’une sale bête. Les larmes coulaient lentement sur mes joue, mes jambes avançaient lourdement sur le plancher de la pièce. Je sentis sous mes pieds nus, l’herbe encore fraîche par la rosée du matin. Dernier matin… Je fus enveloppée d’un tissu. Presque accrochée contre un mur. De loin, mes oreilles entendaient sourdement le bruit du claquement du fusil. Dans quelque secondes je ne vivrais plus. J’aurais connue la torture de la vie. J’aurais souffert, J’aurais appris ce que c’est de souffrir. Si j’avais à refaire ma vie je le ferais, et je changerais le court de l’histoire J’entendis l’homme appuyer sur la détente du fusil. Mon dernier cri retentit alors, la balle venait de transpercer mon corps. Le goût de la mort glissait entre mes dents. Mes genoux claquèrent par terre. Je sentais mon tee-shirt se mouiller. Je sentais mon corps s’envoler. Mes larmes coulaient malgré tout. Mon corps s’étala sur le parterre, ma dernière seconde…

Adieu…

"Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur est interdite"

Style : Nouvelle | Par lylooe | Voir tous ses textes | Visite : 617

Coup de cœur : 10 / Technique : 10

Commentaires :

pseudo : zuli3

Un texte fort et bien rythmé, le tout exprimé avec une jolie plume :)

pseudo : lylooe

merci