Vieillir sans grandir c’est comme mourir sans vraiment partir
Le temps s’échappe, coule comme un torrent
Et le courant ne cesse de s’accélérer
Tu restes sur les rangs
Et ton regard ne peut s’empêcher d’errer

Tu fouilles ta mémoire mais tes recherches sont vaines
Ton cœur est sec, ta peau frissonne
Aucune réminiscence d’amour
Seule reste l’incompréhension qui résonne
Et ton cerveau se consume devant tous ces détours

L’enfant est perdu dans cette jungle hostile qu’il veut fuir
Il scrute le regard des âmes, cherche la reconnaissance
Mais où trouvera-t-il l’onde paisible du bonheur ?
Il reçoit les douleurs qui entachent son enfance
Les enfoui si loin qu’il se fait peur.

Terrible constat, son cœur est submergé de haine
Alors il s’enfonce sur ce territoire hautain
Ses pas sont lourds ses poumons suffoquent
Entéléchie et résilience lui tiennent la main
Mais il ne reste que des loques

Disparu, il a perdu…