Quand on était petit, on s'imaginait plus grand. Tout était possible. On était innocent mais si joyeux. Il était facile

de vivre. Facile de sentir, d'humeur la douce odeur du vent, des arbres frissonnants, de n'entendre que le

sifflement du vent. De se balader pieds-nus dans l'herbe dansant sur la musique gracieuse du souffle léger. C'était

agréable d'allonger à l'orée d'une colline, dans l'herbe, de fermer les yeux & de se laisser bercer. Il y avait aussi,

ces papillons qui s'envolaient. Ceux qui nous faisait respirer la vie. Ceux qui nous donnaient l'espoir. Et l'on admirer

ces être fragiles mais habiles, s'envolaient d'une battement d'aile.. Être émerveillée par la nature, tout

simplement. On rêvait quand on était jeune. On vivait bien dans cet insouciance d'un avenir incertain. Maintenant,

c'est différent, tout à changer. On doit faire face à cette réalité pesante. Elle nous aspire à une vitesse imprenable.

Indestructible. On ressent la douleur. Qui torture, qui arrache, qui nous brule de l'intérieur. Celle sans pitié qui nous

tiraille les intestins jusqu'à la fin, la désintégration totale. Ils me font mal. Ma voix tremble à présent. Je suis

devenue peureuse. Je suis devenue, ce rien. Ce machin qui souffre en silence, qui ne représente plus rien. Et l'on

regrette ce temps où tout nous remplissaient de joie.

                                                                                                                                                             Dolly.