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Danse avec elle... par zadig

Danse avec elle...

 

La nuit se rapprochai de mes diaboliques ambitions, la jeunesse désinvolte par l’ambiance soutenue des villes se perdaient peu à peu dans la masse dansante. Les courbes aimantes se dessinaient sous le poids de l’envie de plaire, les visages se débarrassaient pour une nuit de leurs habitudes à rester immobile, figer par le temps des conventions. Les rues usées par les mouvements des gens tristes, heureux où nostalgiques de n’être que des individus se marquaient par la présence de fissure, empreinte inévitable des souvenirs envahissants.

Notre groupe s’animait d’une force peu commune, foulant le destin de nos chemises noires dont le reflet alimentait le mystère des jeunes filles rêveuse d’horizons bien trop lointain.

Marchant sur les pavés glacés par nos variantes, une musique dont l’étendue de mon inconscience se rappelle encore nous à ébloui l’âme, nous étions redevenus des enfants qui voulant conquérir le monde, bannir la solitude se retrouva dans ce bar aux allures de d’Amazonie indigène. Les couleurs se déclinaient du jaune mielleux, passant par le vert tropical au rouge érotique. L’endroit n’était pas très grand et la chaleur des pistes de samba abstraite, salsa corporelle où des démons de sensualité se firent maître s’emparaient immédiatement de nous. Des sons latins, magnifiques de leurs langages si intimes faisaient tomber les masques des pauvres gens, rendaient l’immortalité de l’espèce humaine. Les tables se remplissaient de délicieux rhum, mojito de la ruse qui fait succomber les tentations les plus riches, inonde la peur et croise les rires avec les débauches ignorantes des dragues futiles mais magnifiques.

J’y ai vu des hommes tristes se sentir roi, cherchant leurs reines de la nuit ou pour un soir, indifférente, elles leurs apporteraient l’espoir d’exister, de se surpasser l’âme et avec élégance faire bouger leurs façon de danser. Les sourires ont pris une place de choix dans leurs rapports nostalgiques, les mots prononcés se sont évadés vers le sol, le toit du monde réel pour envahir les cœurs fragiles des belles demoiselles qui n’attendaient que la pluie pour rafraichir leurs moralités dépassés. Nous étions assis sur ces hautes chaises, observant le spectacle des danseuses jouissant les faveurs des notes de musiques, le rêve était à la portée de jeunes séducteurs qui s’entremêlaient l’espoir de remporter le trophée de toutes les gourmandises, de toutes les passions. Soudain dans la lueur de cette nuit, j’ai vu cette fille magnifique, mystérieuse par ces cheveux d’un noir qui me rappelaient les filles siciliennes, leurs beautés se marquant sur les visages de ces princesses de l’Europe entière. Sa peau sentaient les vacances au bord des plages de coco, de palmier envahissant le sable pour offrir l’espace de quelques heures l’ombre indispensable aux jeux de passions. Je l’ai dévoré du regard pendant qu’elle dansait, bougeant son corps en envahissant peu à peu ma raison et la piste, suspendue à ses pieds se réveillai doucement vers sa destinée rouge pâle. Prenant mon courage pour ma destinée, je suis parti conquérir ces variations, timide au départ de mon regard, mon corps à peu à peu réagi vers ses attentes. Tout à basculer, la dimension s’est révélé d’un autre temps, d’une époque bien trop lointaines pour les pauvres générations futures. Ma mémoire si triste au départ s’est transformée en usines à rêve, oublier les stupides vendeuses d’amour qui n’avaient qu’un poids dérisoire dans l’intimité d’une vie, refuser ces gamines immortelle qui bordent les autoroutes de la dérision futiles, tuer à jamais ces poubelles humaines. La logique des gens bien s’est évaporée, fait place à la vraie raison de toutes vies. Dans l’intimité de sa bouche d’amour, de ses mains de déesse, de ses hanches érotiques j’ai compris que nous étions les vraies rois de ce monde, que chaque individus à une place dans ce monde trop fou de beautés charnelles, de sourires d’enfants perdus, que rien n’est là par hasard mais que au contraire, le but de toute vie est de ne justement pas en avoir et là mon cœur s’est mis à flamboyer de couleurs, revivant et recréant ces souvenirs de paradis retrouvé.

Jonathan Cimino (écrit dans ma tête une nuit au Cuba’r, pensé et vécu par mon corps ce soir là sous la musique magnifique de Césaria èvora).

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