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souvenir andalous par briyor

souvenir andalous

CHAPITRE 1

 

 

(Rédiusez le diaphragme! faites un panorama général. Silence! On tourne. Clap! Je suis cette caméra, et j’assiste silencieuement sans déranger les protagonistes de l’histoire.)

I

-O hé ! De ces remparts, veuillez nous laisser passer, nous venons de loin et nous sommes fatigués.

Un des gardes lui rétorqua :( Plan sur les remparts, suivi d’un plan rapproché du garde.)

-Nous n’ouvrirons pas jusqu’à demain matin. Il fallait arriver un peu plutôt !

-Je vous en prie ! J’ai ma femme souffrante et je suis grenadin comme vous ! Lança l’homme. ( Moi le viseur, je revins derrière l’homme en bas et le cadrais avec le soldat en haut du rempart.)

-Ah !Ah ! Eclata de rire un des gardes.

-Aucun de nous, n’est grenadin, et nous ne trouvons aucune sympathie aux grenadins de votre race.

-Les consignes sont claires !Demain. Mettez-vous sur le bas coté et attendez l’aube.(Plan rapproché sur la personne extra-muros. Moi le viseur, je me suis placé entre lui et le carrosse, pour bien accrocher la physionomie de son visage.)

L’homme serra son poing en marmonnant des mots inintelligibles. La colère se lisait sur son visage, ses traits se durcirent ;Il se tourna pour remonter dans le carrosse.( Je reculais de coté pour le laisser passer, et le cadrais de dos, afin de voir à l’intérieur du carrosse. Je pris place, à coté d’eux.)

-Voilà ce qui me coûte de revenir à ma ville. Lança t-il aux personnes qui étaient à bord du carrosse. Elles étaient au nombre de trois. Sa femme Oum L’hassen, sa fille Jalia et son fils Moussa.

-Ne t’emportes pas Abu Moussa. Tu es malade, et, ces soldats font tout pour décourager les musulmans à rester sur la terre de leur ancêtre. (Donnez plus de lumières, pour mieux entrevoir les protagonistes. Ajoutez deux caméras de plus, une à l’extérieur coté latéral. Caméra une fixée sur l’homme.)

Ce que je craignais, se confirme ;Nombreux de nos compatriotes m’ont déconseillé de retourner ici. Déclara Abu Marouan.

(Caméra une en action.)

-Résumons les choses !Lança Jalia.(Caméra deux, action.)

Quoi ? S’exclama le père !

(Caméra une en action avec plan rapproché du visage de la fille.)

-Nous avons pris le départ de Séville, nous avons passé la journée d’hier et celle d’aujourd’hui a rouler sur les routes castillanes, nous avons fait plusieurs haltes dont celle ou vous m’avez coupé les cheveux. Elle se tourne vers sa mère.

-Regardes mère, je ressemble parfaitement a un homme.(Caméra deux, action.)

-Un beau jeune homme, dit la mère.Caméra deux, zoom arrière avec cadrage du père. Action.)

-Tais-toi ma fille, ce n’est pas de gaieté que je t’ai coupé les cheveux !Ajouta le père.Caméra une, en plan rapproché. Action.)

-Je sais père. Mais laisse moi continuer. Donc vous m’avez coupé les cheveux et nous avons poursuivi notre route ; Nous avons admiré le beau paysage ensoleillé. Ce printemps nous avait fait oublier la fatigue du chemin. Les amandiers et les orangers couvraient toutes les grandes terres que nous avons traversées.Caméra une. Source la fille, cible le père. Action.)

-Oui, mais ou veux-tu en venir ?Caméra deux. Action ciblée sur Jalia)

-Donc, nous avons fait tout ce trajet, nourris d’espoirs grandissants de voir Grenade, cette ville, que tu nous à tant raconté, tant chanté, pour arriver enfin aux murs de la ville…

Le père lui coupa la parole.

-Oui pour arriver, et trouver la porte fermée !

-Laisse –moi terminer père ! Arrivés ici dans ce carrosse vert tiré par deux chevaux qui ont assisté à la dernière défaite des musulmans. Caméra une en action. Avec zoom arrière cadrant tous les personnages.)

Elle s’arrêta, la mère et le père l’écoutaient, les yeux grands ouverts, tandis que le garçon les yeux fermés, dormait depuis au moins deux heures. Elle continua :(Caméra trois, cadrant le carrosse et les chevaux en action.)

-Et nous resterons ici toute la nuit, alors que les chevaux désirent rendre leur dernier souffle dans la ville qu’ils ont foulé de leurs sabots, durant les années de feu.

-Tu divagues ma fille. Qu’est-ce que c’est cette histoire ? !Comment sais-tu que ces chevaux cherchent à mourir dés leur arrivée ?Caméra deux en action sur la mère qui s’affairait ajuster sa tenue vestimentaire.)

Sa mère s’empressa de répondre au mari.

-Tu sais que ta fille connaît beaucoup de choses.Caméra une en vue semi-plongeante avec plan éloigné. Action.)

-Certes, mais pas au point de connaître leur désir !

-Non mère. Répondit la fille. Tout est basé sur l’observation. L’animal se comporte comme l’ensemble des êtres vivants. Il nait et meurt comme tout le monde. Ces chevaux sont plus âgés que moi, qui suis dans mon seizième printemps. Combien leur reste-t-il ? Pas plus qu’ils ont vécu. Regardes père, la fatigue, les fait encore trembler. Ils sont vieux.(Caméra trois, cadrant le carrosse et les chevaux. Action avec Travelling arrière.)

 

 

 

 

 

 

il faisait nuit, (Plan rapproché du carosse. Les chevaux avancent vers moi, je reste au milieu, face à eux. Ils m’enjambent. Coupez la caméra. Je reprends à filmer une fois le carrosse derrière moi. Je me retourne, monte en l’air, et je cadre le carosse qui se dirige devant moi, vers les abords de la ville) mais on arrivait à distinguer le corrosse qui avançait péniblement, sur le chemin caillouteux, menant à la cité de grenade. D’abord les remparts se dessinèrent comme une masse sombre à l’horizon, ensuite les détails de l’architecture devinrent plus précis, la muraille devint imposante, les bastions encore plus présents, le corosse arriva à la hauteur de l’entrée principale. Une porte en bois massive de quatre mètres de hauteur fermait le passage. (Plan américain sur l’homme, coté latéral) Un homme d ‘une cinquantaine d’années descendit du carrosse, héla les gardes qui se tenaient en faction.

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Style : Nouvelle | Par briyor | Voir tous ses textes | Visite : 697

Coup de cœur : 10 / Technique : 9

Commentaires :

pseudo : VIVAL33

Un bon début de scénario, très dense.

pseudo : princedudesert

ah ce joli texte qui nous entraine dans les splendeurs de l andalousie.Bravo Djamal