Un fait anodin ce soir, me fait broyer du noir.

Cassé un verre, oh pas de collection,

Qui contenait de la moutarde de Dijon.

Je le sens sous mes pieds, je vois la trace qu’a laissée

Sur mon doigt un morceau de quartz brisé.

Spleen d’un soir d’été qu’on attend

Dans le vent et la fraicheur et ce rhume

Qui ne veut pas me laisser en paix

Et ce travail qui m’attend sur un autre site

Que celui-là, où des internautes participent

Ou des colères gagnent en émoi.

Quelle tristesse que ce soir là.

J’ai gagné une place sur mon étagère,

J’y poserai un vieux trésor de guerre

Un combat que je livre en moi-même

Une relique du morceau saint que nous portons

Que même les méchants ont quelque part en eux

Qu’ils transforment à l’unisson

Quand une vraie lutte s’engage pour la survie de leurs proches

Ou de leurs idéaux.

J’essaye d’intégrer leurs valeurs, à trop embrasser mal étreint

Leurs voiles, leurs croix, leurs signes les cachent

Derrière pourtant toujours un Homme

Qu’il est injuste de condamner

Laisser la misère gronder et c’est la vague de la colère

Que vous pourrez voir déferler, en un océan de larmes

Celles de leurs mères créatrices, retombant doucement

En pluie, le long de leurs lits de morts,

Lourd fardeau que la vie, poids intemporel du néant.