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L'Etrangère Helena (3ème Partie) par mel

L'Etrangère Helena (3ème Partie)

Ces deux alliés s’engouffrèrent dans cette parcelle chatoyante comme engloutie férocement par un firmament affamé. La porte se referma au cheminement de leurs entrer élégante avec la légèreté d’une plume déposé par ce vent piquant.

Le noir repris son trône un peu déchu par cet évènement, le silence perturbé par ces étrangers dominait de nouveau, maître ancestral de ce lieu abyssal.

Etrange cette atmosphère si nauséabonde et pourtant attrayante par son mystère d’outre tombe…

La chapelle était partiellement illuminée. Une ambiance sereinement feutrée y régnait. Des petites flammes vacillantes de quelques cierges consciencieusement déposés avec parcimonies dessinaient de larges ombres dansantes, cadencées par le brillant de ces offrandes et le léger souffle humide de ce lieu sacré. Ces chimères flottantes au grès de ces présents n’étaient autre que le reflet ternie des personnages bibliques somptueusement reproduits sur les vitraux.

Le messager ailé s’éleva élégamment déployant toute sa préstence. Son plumage ébène scintillait de cristaux azurés à l’approche de ces modestes rayonnements enflammés qui frémissaient de douleur au passage du vent infligé de ce monstre volant.
L’étrangère émit un psaume complètement incompréhensible mais délicieusement bercé d’une voix mélodieusement enchanteresse.
C’est alors qu’un pas lourd et sourd brisa cette chansonnette. La demoiselle se tue, le regard figé quelque peu terrorisée sur l’arcature de la nef.
Une silhouette émergea des ténèbres, le corbeau mourant sur son épaule. Ce fantôme vivant vêtu d’une toge imprégnée de cette ambiance morbide épousait fort bien ses formes athlétiques herculéennes. Il déambulait de sa marche assurée vers sa belle. Tous deux en émoi total se dévisagèrent un long moment… Sans un mot pas même un seul son il fit dos et ouvra le pas suivit de près par la Belle.

Le fidèle ouvrit une petite porte maculée de moisissures victime de l’humidité de cet enfer.
Elle n’était pas plus haute qu’un Gnome. Les deux hôtes utilisèrent leurs stratèges pour pouvoir s’infiltrer par cette trappe ridicule par sa taille si infime.
Les deux inconnus mirent pieds sur une étendue submergée par l’épaisseur de la brume devenue abondante. Ce rideau imbibé de gris humide oppressant avalait le peu de nature existante.
Le croyant tourna l’œil vers cette étrangère et de sa main fine digne d’un grand pianiste dénonça un arbrisseau défraîchi par l’insolence automnal.
-« Helena, se terre ici notre providence »

Ses yeux émeraude larmoyants et brillants par le froid contemplaient ce spectacle sans vie qui n’était autre qu’une Nécropole…

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Style : Nouvelle | Par mel | Voir tous ses textes | Visite : 719

Coup de cœur : 10 / Technique : 9

Commentaires :

pseudo : obsidienne

le maniérisme installe une vraie ambiance, propice à la lecture et même prometteuse, puis il la tue et c'est un peu dommage. Mais la lumière viendra, j'en suis sûr. En tout cas, je l'attends