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L'Etrangère (1ére Partie) par mel

L'Etrangère (1ére Partie)

Le froid automnal était tombé brutalement. Une moiteur piquante, pénétrante et tranchante tel des lames de rasoirs saillantes lacérant le visage de son vent glacial.

La brume tombante enveloppait de son drapé humide et grisonnant le soleil couchant donnant naissance au crépuscule un nouvel embrun florissant.

Cette vapeur oppressante et atrophiant s’unissait au sommet des clochers maintenant devenus invisibles de ces vétustes chapelles abandonnées de toute civilisation.

Le silence couronnait de son silence d’or cette atmosphère nauséabonde et inquiétante. Tout s’harmonisait dans cet univers hors du temps lynché et dénoué de toute contrés.

Un léger tintement d’un glas perturbateur de ce monde apocalyptique résonnait dans la pénombre. Légère telle une sourdine murmurée a votre oreille assez mélodieuse toute en symphonie comme un comptine d’écolier…

Ce paradoxe culminant, ce petit linceul d’un pauvre défunt rendant son dernier adieu, saluait l’arrivée hivernale imminente en chantonnant..

Et surgissant de nulle part, défiant ce brouillard putréfiant, une silhouette, vêtue de flanelle noir, au clapotis de petits pas léger qui absorbait a elle seul ce monde si lourd pour n’en faire que légèreté. Ces cheveux ébène, cadencés de sa démarche si élégante, chassaient le gris de cette torpeur terrestre. Le vert émeraude de ses yeux reluisait telle la rosée fraîche déposée sur l’herbe d’une douce matinée d’été.

Cette demoiselle était d’une rare et pure beauté jusqu’alors jamais égalée. Une créature digne des déesses les plus convoitises, une sculpture des divinités romaine jamais crée, une muse inspiratrice des plus grand poètes jadis ignorée. Une peinture des plus talentueux peintres jamais affichés.

Sa démarche si légère, telle une ballerine chevronnée, ouvrait son ballet morbide sur ce monde charognard d’une sensualité arrogant debordante.

A sa simple présence le temps pourtant si fugace se figeait..

Il suffisait de la croiser une fois pour qu’elle vienne vous hantez…

Comme quoi dans les trefonds les plus profonds et obscures, s'exhale toujours une lueur des plus vives...

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Style : Nouvelle | Par mel | Voir tous ses textes | Visite : 604

Coup de cœur : 11 / Technique : 11

Commentaires :

pseudo : obsidienne

un texte qui bouillonne, il ne manque pas grand chose pour que jaillisse la lueur

pseudo : PHIL

A QUAND LA SUITE???

pseudo : folle7

c'est très fort Merci

pseudo : mel

Merci a tous... Phil il ya la suite que je m'empresse de publier ce soir mais les suites sont longues....