marc, ivan et les corbeaux par tendre pécheur
marc, ivan et les corbeaux
Il était Marc, j'étais Ivan,
Marc ne cessait pas d'm'enlacer,
moi je l'aimais bien tendrement.
on ne cessait de s'embrasser,
on ce sentait changer le monde,
et transformer en beau l'immonde.
il était Marc, j'étais Ivan.
Marc voulait m'embrasser goulument,
moi je l'aurais bien dévoré.
on ne pouvait vivre que caché,
l'enfer c'est les autres dans la rue,
mon p'ti logis comme seul salut.
il était Marc, j'étais Ivan.
Marc m'aimais comme un grand enfant,
moi je l'aimais très tendrement.
on les a vue vite débarqué,
vol noir des corbeaux à tuer,
dans nos plaines sont vite arrivé.
il était Marc, j'étais Ivan,
Marc ne cessait de me mater,
moi je le trouvais séduisant.
on les a pas vue débarquer,
ils nous guettaient les noirs corbeaux,
sous le seul prétexte d'être homo .
il était Marc, j'étais Ivan,
Marc ne pouvais plus m'enlacer,
moi je l'aimais bien tendrement.
on a été vite arrêté,
ils nous ont ensuite déporté,
on ne pouvait plus s'embrasser.
il était marc, j'étais Ivan
marc, y'a même pas eu d'enterrement,
moi je fut lobotomisé.
on fut puni des péchés,
d'une société de gros barbares,
on fut pris pour des p'ti clébard.
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Coup de cœur : 11 / Technique : 9
Commentaires :
pseudo : PHIL
T INQUIETES PETIT A PETIT LES ESPRIT EVOLUENT. IL FAUDRA ENCORE DU TEMPS. MAIS AUSSI ENCORE UN PEU DE DISCRETION DANS VOTRE FACON D EXPRIMER VOS SENTIMENTS.C EST COMME CA LES GENS NE SONT PAS ENCORE TOUS PRET.C EST CON.ALLEZ COURAGE.A+
pseudo : BAMBE
Ton poème traduit avec une grande finesse et autant d'émotion une partie bien sombre de notre Histoire, ce n'est pas si ancien mais les intolérants corbeaux tressaillent encore et attendent que nous baissions la garde. Veillons à ouvrir les esprits pour qu'ils soient des remparts face à l'obscurantisme.
pseudo : tendre pécheur
phil, je souhaiterais juste te citer quelques vers de Paul Verlaine pour te prouver que quoiqu'on en dise rien, presque rien a changer depuis cent ans, pourquoi cela changerais aujourd'hui, pourquoi être discret on, je ne suis pas un voleur, et sans action, pas de progrès : "Gland, point suprême de l’être De mon maître, De mon amant adoré Qu’accueille avec joie et crainte, Ton étreinte Mon heureux cul, perforé" amicalement, désolé mais ça me tien vraiment à coeur.
pseudo : X5babou
je crois que ne pas exprimer la rage que l'on porte face à l'intolérance homophobe est une mauvaise chose. Certes, ne soyons pas aussi barbare qu'eux, mais il faut se faire entendre! Montrer les homos heureux c'est bien, mais c'est nier également tout le chemin qu'il faut faire pour en arriver à sourire, en faisant croire que c'est facile et simple d'être gay. Aussi, bel hommage aux déportés homosexuels de la seconde guerre qui sont les grands oubliés de l'histoire. Merci de les rendre visible.
