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Good Bye par Timedancer

Good Bye

Les deux filles entrèrent dans le petit appartement formé de quatre pièces: la chambre de Lucy, celle de son père, une minuscule cuisine, un living microscopique et une salle de bain où il était aisé de rester coincé entre les toilettes et la douche. Tout était décoré dans le style des années septante: des tapis persans couvraient le sol, un pick-up, avec la petite télévision étaient les seuls objets quelques peu technologiques du living et cela sentait l’encens et la Maryjuanna. Il y avait des bougies dans tous les coins, ce qui devait donner à l’endroit une atmosphère presque mystique le soir, si on les allumaient.

                Jane tomba instantanément amoureuse de l’endroit et enviait son amie qui pouvait y passer tout ses week-end. Cela n’avait rien à voire avec la grande maison, décorée on ne peut plus dans la norme et surtout, toujours propre, qu’elle habitait avec ses parents, en pleine cambrousse.

                Ici, c’était la ville et le silence de l’appartement était souvent perturbé par les sirènes de police ou des ambulances, les aboiements de chiens, les coups de klaxon, les voix fortes des poivrots du bas de la rue prononçant des phrases incohérentes, et plus régulièrement encore, les moteurs des voitures. Mais c’était justement cette absence de silence qui plaisait à Jane, en dehors de la décoration… Le silence, c’était l’angoisse assurée.

                Lucy se dirigea vers le pick-up de son père, posé au sommet d’une armoire à étagères sur lesquelles étaient classé, probablement dans un beau désordre, des centaines de 33 tours. Elle en sortit un, comme au hasard et le tendis à son amie qui ne savait plus où poser les yeux tellement il y avait de choses qui l’attiraient. Elle le pris d’un geste distrait, mais l’image sur la pochette la sortit instantanément de sa rêverie pour la plonger dans une autre. Une vache on ne peu plus célèbre, quoi qu’un peu oubliée par les nouvelles générations, les deux adolescentes de 15 ans faisant exception, y était représentée. « Atom Heart Mother. »

-Je ne suis pas dans l’appart de ton père, je suis au paradis!

Cette remarque fit éclater Lucy de rire.

-Il t’en faut peu!

                Jane eu l’immense honneur de mettre le disque en route. Ces gestes, elle ne les avait plus fait depuis sa tendre enfance où elle-même avait possédé un vieux pick-up retrouvé par hasard dans le grenier de son grand père, accompagné d’un tas de 45 tours. La plupart n’avait aucun réel intérêt pour la fillette étant donné qu’il s’agissait pour la plupart de variété et non du rock de papa. Mais ce n’était pas la musique qu’elle écoutait, c’était ce petit bruit de fond typique des vinyles…

                La musique démarra, lentement, en un long grondement sourd. Les adolescente s’installèrent sur des coussins à même le sol et ne parlèrent plus pendant un bon moment, laissant la musique les emporter…

 

 -Faut que j’aille au chiottes…

                Ce fut la première phrase prononcée en quarante minutes… Le disque avait été retourné à la vingt-cinquième minute, deux minute après la fin du premier titre de l’album qui les avait emmené dans un monde déroutant, calme et doux mais qui d’un coup, pouvait devenir des plus angoissant.

                Elles avaient gardé les yeux fermés pendant tout ce temps… C’était leur façon à elles de s’amuser. Loin de passer leur temps à discuter  garçons ou maquillage, leur jeu favoris consistait à plonger au fond d’elles-mêmes, avec la musique pour seule aide. Parfois, pour faire le voyage à deux, elles se tenaient la main…

                Les bruitages du dernier titre, illustrant un homme entrain de prendre son petit déjeuné, et donc la première chose que l’on fait après l’état de sommeil, avait eu pour effet de ramener Jane à la surface… D’une voix pâteuse, exactement comme si elle s’était réellement endormie, Lucy lui répondit sans ouvrir les yeux.

-Première porte à droite après avoir traverser la cuisine. T’étonne pas si la lumière déconne ou si tu entends des bruits bizarres… Ça fait souvent ça…

                Jane se dirigea sans en demander plus dans la direction indiquée et fit ce qu’elle avait à faire dans la petite salle de bain. Sans décoller les yeux de l’ampoule nue qui pendait du plafond et en gardant les oreilles tendues afin d’entendre le moindre son… Il n’y avait aucun bruit, la lampe ne semblait pas devoir faillir… Et puis… Pourquoi cette psychose? C’était certainement un défaut dans les circuits électriques et des souris dans les murs qui causaient ces perturbations bizarre.

                Jane fut bientôt de retour dans le salon et Lucy s’inquiéta de savoir si tout c’était bien passé. Ce à quoi son amie répondit d’un simple hochement de la tête, s’attendant à une quelconque explication sur ce qui pouvait bien y avoir de détraqué dans la salle de bain, ce qui ne fut pas le cas.

                Jane se rassit sur ses coussins. Le disque était maintenant terminé et Lucy en fit tourner un autre, un peu moins « planant » : « Love Over Gold » des Dire Straits. Sur quoi, elles décidèrent de se préparer un souper digne des deux ados qu’elles étaient et à qui on avait laissé un appartement libre pour le week-end: des spaghettis en boîte. Elle mangèrent dans le salon, à même le sol, tout en zappant sur la petit télévision.

-Pfff! Ils passent toujours les mêmes conneries… Y a même pas un bon film d’horreur dans cette télé.

Jane était la reine de la télécommande, mais décida bientôt que ce règne,  qu’elle avait pourtant gagné avec peine, était moins amusant qu’elle ne l’avait cru. Elle abdiqua donc, jetant symboliquement la télécommande sur un coussin. Lucy lui sourit.

-C’est pas grave, j’ai quelque chose qui va te plaire… Bon avec moi et papa ça a jamais marché, mais bon, y a moyen de se prendre un bon délire.

Jane lui jeta un regard, sourcils froncé, des plus interrogateur. Son amie se leva et disparu dans la cuisine. Après quelques minutes pendant lesquelles Lucy, d’après le bruit qu’elle faisait, cherchait ardemment cette fameuse chose si intéressante et Jane avait entrepris de lire minutieusement tous les titres que recelaient la fascinante collection de disques, Lucy revint avec une sorte de grande plaque en bois.

Les deux adolescentes avaient allumé toutes les bougies que contenait l’appartement et éteint toutes les lumières. Elles avaient posé la plaque au milieu du salon qui ressemblait maintenant plus à l’antre d’une voyante qu’à autre chose. Elles s’assirent toutes deux du même côté de la plaque mystérieuse.

                Dans les coins supérieurs étaient dessinés une lune et un soleil et les coins inférieurs montraient des gens entrain de pratiquer le jeu en question. Au milieu de la plaque, les lettres de l’alphabet étaient disposées en deux courbes sous lesquelles les chiffres « 1234567890 » étaient alignés. Le fond de la plaque disait « Good Bye »… Elles étaient prêtes pour une partie de Ouija, c’était ce que clamait le titre, sur la plaque. Du côté droit de ce titre, faisant face à la lune, le mot « No »; du côté gauche, faisant face à soleil, le mot « Yes ».

-Tu connais les règles?

Jane secoua la tête en signe d’ignorance.

-Tout ce que je sais, c’est que le Ouija sert à invoquer les esprit, pour ceux qui y croient du moins.

-Ouais, c’est ça. Tout ce qu’on à faire, c’est mettre chacune deux doigts sur la « goutte », invoquer l’esprit par une question simple et se laisser aller.

Lucy posa sur la plaque, une sorte de triangle de bois aux côtés courbes dont le centre était une bulle de verre.

                Elles se mirent en position, toutes deux du même côté de la plaque, deux doigts sur le triangle de bois, suivant les instructions de Lucy. Sur quoi, cette dernière, qui savait comment s’en servir, invoqua l’esprit, juste pour s’amuser puisqu’elle savait très bien que ça ne marcherait pas. Mais c’était un bon moyen de continuer la soirée dans un bon délire, non? Ou du moins, un délire qui leur ressemblait.

-Ouija, es-tu là?

                Pas de réponse… Mais aucune des deux filles ne lâchait la goutte. Jane jetait des regards septiques à son amie, mais comme celle-ci ne bougeait pas, ne parlait pas, elle fit de même. Peut-être fallait-il attendre… Un peu plus de sept minutes passèrent, mais cela paru une éternité à Jane dont les jambes placées en tailleur commençaient à s’engourdir. Finalement, et si soudainement que Jane en sursauta presque, Lucy se laissa mollement tomber en arrière sur les coussins derrière elle, lâchant sa prise sur la goutte.  Jane tourna la tête pour la regarder, sans remarquer qu’elle avait toujours les doigts sur la goutte. Lucy soupira…

-C’est nul ce jeu! Pourtant il paraît que ça marche en général, même si ce n’est souvent, en tout cas, je pense, que les gens qui font bouger la goutte sans s’en rendre compte.

-Ouais, probable, on a peut-être appuyé trop fort alors ça ne pouvait pas glisser…

Et puis « Ouija, es-tu là? » c’est nul comme incantation, non?

Elle terminait à peine sa pensée qu’elle sentit la goutte glisser sous sa main, la faisant presque tomber. Jane retourna la tête vers la plaque. La goutte était pointée vers le mot « yes ».

Coïncidence.

-Pourtant elle glisse à mort cette foutue plaque… Je viens de manquer de me planter.

-Ouais… Ben moi faut que j’aille au petit coin… On se regarde un film après?

-Ouais! Ton père dois avoir quelques bonnes VHS s’il a d’aussi bons goûts en matière de films qu’en musique!

-T’inquiète!

                Sur quoi Lucy se leva et quitta la pièce. Intriguée bien que plus que septique au sujet de la goutte qui s’était déplacée

Avait glissé!

vers « Yes », Jane reposa l’index et le majeur de chacune de ses deux mains dans les coins inférieurs du triangle courbe qu‘elle ramena au centre de la plaque. Elle entendit Lucy enclencher l’interrupteur de la salle de bain et espéra inconsciemment que celle-ci était partie pour une grosse commission, qui lui laisserait un peu de temps. Jane ne connaissait pas les règles du Ouija, et encore moins les incantations, s’il y en avait plus d’une… Elle décida donc de la jouer naturelle. Elle parla en pensée, non seulement parce que, si cela lui avait vraiment répondu, cela avait répondu à une de ses pensées… Et deuxièmement, elle ne voulait pas que Lucy l’entende.

Tu veux jouer?

La réponse ne se fit pas attendre, peut-être l’esprit savait-il qu’il n’avait pas trop de temps… La goutte se déplaça, pointant le mot « yes ». Il était difficile d’être encore septique, même si ce n’était que la deuxième fois que le phénomène se produisait. Jane se dit qu’elle était probablement entrain de se tromper elle-même.

« No ».

                La jeune fille écarquilla les yeux. Elle ne voulais pas se laisser emporter, mais devait avouer que finalement, peut-être qu’il marchait bel et bien ce jeu.

Qui es-tu alors? 

Rien… Mais Jane se fit patiente… Quelques minutes passèrent et elle commença à se demander ce que Lucy pouvait bien fabriquer dans la salle de bain… Elle décida finalement d’en prendre des nouvelles et haussa la voix.

-Ça va, Lucy?

-Bah… Disons que les spaghettis en boîte, c’est pas trop mon truc… Mais tu peux mettre un disque si tu veux… J’en ai pour un moment. En plus la lumière déconne de nouveau.

- Ça va t’inquiète, je t’attends. Faudra que je te montre un truc.

                Après chacune des réponses, Jane avait ramené la goutte au centre de la plaque, pour être certaine de ne pas mal interpréter certains mouvements ou de se faire des idées. Car même si elle n’était pas vraiment du genre à croire aux esprits, fantômes, ou autres, elle devait bien se rendre à l’évidence, dans sa tête, elle s’était mise à penser qu’elle parlait bien à quelque chose du genre. 

                Il fallait qu’elle complique ses questions. L’esprit, si c’était bien cela qui faisait bouger la goutte, ne semblait décidément pas décidé à lui révéler son nom, s’il en avait un.

                Lui vint alors une idée lumineuse…

Prouve-le que ce n‘est pas moi qui fait bouger ce truc.

Elle avait prononcé cette phrase dans sa tête avec un beau ton septique, voire même de défi, et elle sursauta quand un claquement sec se fit entendre. Elle cru que Lucy allait sortir de la salle de bain, que le bruit était le bruit du verrous que l’on ouvre. Mais Lucy n’apparaissait pas.

-Heu… Lucy… Ça va?

-Ouais… Si t’essaye de me foutre la trouille ça marche pas.

-Quoi?

-Arrête tes feintes, j’arrive bientôt. Plus le droit de constiper dans ce pays.

                Cette réflexion aurait probablement fait bien rire l’adolescente si elle n’avait pas commencé à sentir l’adrénaline que distillait lentement son cerveau à travers tout son corps. Elle aurait pu arrêter là. Mais la peur et la fascinations sont des amants qu’il est bien difficile de séparer. Elle allait demander à Lucy ce qui se passait quand la goutte bougea encore comme par elle-même.

« No »

No quoi?

« Q…U…E…S…T…I… »

Question?

« Yes »

Les mouvements de la goutte s’accéléraient.

Pourquoi?

Pas de réponse.

                Jane entendit soudain des coups donnés contre la porte de la salle de bain. Elle se leva carrément, coupant brusquement le contact avec le Ouija. Le bruit l’avait effrayé mais elle revint assez vite sur terre quand elle se rendit compte que ça venait de la salle de bain. Respirant un grand coup pour se redonner contenance et que sa voix ne trahisse pas sa peur, elle de dirigea vers la porte.

-T’es sûre que ça va?

-Ouais, mais comment t’as fait pour bloquer le verrou?

-J’ai pas bloqué le verrou…

Lucy rigola, mais Jane pu discerner dans ce rire une trace de stress, voire de peur.

-Tu rigoles ou quoi?! Je t’ai entendue tu respirais comme un bœuf.

C’est à ce moment que la peur réussi enfin à prendre Jane en otage. Elle examina le trou de la serrure. La clé se trouvait du côté de Lucy, et rien de semblait pouvoir la bloquer.

-Essaye encore.

Un bruit de cliquetis l’informa que Lucy suivait son conseil, en vain.

-Et cette saloperie de lampe qui arrête pas de clignoter! C’est flippant!

L’hystérie pointait dans sa voix maintenant.

                Jane lui intima d’une voix ferme, qui l’étonna elle-même, de se calmer, précisant qu’elle allait téléphoner à son père. Dans la cuisine, elle décrocha le combiné, le porta a son oreille et s’immobilisa. Il n’y avait pas de tonalité, mais une sorte de grincement qui grandissait, jusqu’à devenir un ricanement irrégulier qui fini par se muer en un hurlement aigu. Elle laissa tomber le combiné, qui se balança dans l’air tel un pendu au bout de sa corde.

                Il y eu alors un bruit brusque de verre brisé suivit d’un cri… Mais Jane pu facilement l’identifier et couru jusqu’à la salle de bain.

-Quoi?!

-La lampe a explosé! Sors-moi de là!

Lucy était bien trop paniquée pour qu’en plus Jane vienne lui annoncer que le téléphone était

Devenu fou! Hanté!

Hors service. Elle lui demanda alors d’attendre, lui disant qu’elle avait une solution, mais qu’il lui faudrait patienter un peu. Sans savoir pourquoi, elle lui conseilla également de respirer profondément. Sur quoi, elle couru dans le salon et se laissa tomber à genoux devant le Ouija avec lequel elle rétabli le contact.

Toujours là?

« Yes »

C’est toi qui fais ça?

« Yes »

Arrête!

« No »

La goutte n’avait rien perdu de sa vitesse malgré sa brusque déconnection avec Jane.

-Enfoiré!

Sans en voir vraiment conscience, Jane envoya son message suivant en utilisant le même moyen que, comme elle l’appelait maintenant dans sa tête, « la-chose-qu’il-y-a-au-delà ».

« S…T…P »

-S’il te plait…

Une minute passa… Jusqu’à ce que la goutte se mette à bouger, pour la dernière fois.

« Good Bye ».

                Alors vint le silence, un silence pesant. Jane se leva doucement, sachant que ce coup-ci, le Ouija ne marcherait plus. Elle ne savait pas ce qui lui rendait ce silence tellement insupportable qu’elle en avait envie de se boucher les oreilles. Jusqu’à ce qu’elle se décide à respirer, à se détendre… Lucy était coincée dans la salle de bain, et elle n’était pas au courant que ce phénomène n’était pas du qu’à un manque de chance. C’est alors que Jane se rendit compte que le bruit régulier des voitures passant dans la rue s’était éteint., les poivrots s’étaient tus, et les sirènes d’ambulances, de police, de pompier ou autres ne résonnaient plus.

                BOUM!

                Ce bruit la fit sursauter, et, loin de la rassurer, lança des tremblements dans tout son corps. Le bruit venait de la salle de bain. Il fut suivit pas un grincement, exactement le même que celui qu’elle avait entendu un peu plus tôt au téléphone. Et il évolua également de la même manière. Grincement, rire, cri, hurlement… Et elle était pétrifiée.

                Le long hurlement pris fin après une éternité. Les bruits de la rue ressuscitèrent et tout sembla redevenir normal. Enfin presque.

                Une fois qu’elle eu repris un rien la maîtrise de son propre corps, le premiers réflexe de Jane fut d’enclencher l’interrupteur, afin de mettre fin à cette ambiance mystique que donnaient les bougies dans l’appartement.

                Mais rien ne se produisit: pas de déferlement de lumière artificielle et salvatrice. Une panne. Elle s’inquiéta alors pour Lucy, qu’elle avait presque oubliée.

-Lucy?

Rien.

Elle se dirigea vers la salle de bain, essayant de courir en vain. Une fois devant le porte, elle y colla l’oreille.

-Lucy?

D’abord, elle n’entendit rien, puis elle entendit à nouveau, en se concentrant un peu, ce nouveau grincement. Mais il était faible, et irrégulier… Comme usé…

                Jane pris la poignée en main, inspirant un grand coup, espérant presque que la porte soit toujours verrouillée. Mais la poignée tourna bel et bien et la porte s’ouvrit. Il y avait de la buée partout, comme si Lucy avait eu l’idée saugrenue de prendre une douche bien chaude. Mais la pauvre Lucy était étalée par terre, dans le mince espace entre les toilettes et la douche, sèche.

                Au moment où Jane posa les yeux sur son amie, les yeux de cette dernière se révulsèrent. Son teint était bleu. Comme portée par une force nouvelle, une sorte d’instinct qui pousse à avancer malgré la peur, Jane s’agenouilla, et ouvrit la bouche de Lucy  dans l’idée de lui faire du bouche à bouche, comme elles l’avaient toutes deux appris à l’école primaire.

Bordel, pourvu que le téléphone marche.

                La bouche de Lucy ouverte, Jane arrêta là son bouche à bouche. Elle avait avaler sa langue… C’était fini.

                La buée s’était lentement dispersée à travers l’appartement par la porte ouverte. Jane, elle, restait là, sentant tout doucement ses muscles se détendre.

C’est fini.

Sur le miroir, un dernier message tracé dans la buée en lettres irrégulière. Jane le regardait, toute peur disparue, à moins qu’elle n’ai dépassé le seuil de stress autorisé et que son cerveau, en réponse, lui ait envoyé une bonne dose d’une d’un de ces cocktails d’hormones dont il avait le secret.

                Une seule question restait maintenant: qui avait écrit ce message, ces deux mots qui resteraient maintenant à jamais graver dans sa mémoire?

« Good Bye »

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Style : Nouvelle | Par Timedancer | Voir tous ses textes | Visite : 726

Coup de cœur : 11 / Technique : 8

Commentaires :

pseudo : Le gardien du phare

Beau récit, angoissant à souhait, bravo!

pseudo : mel

Superbe atmosphere oppressante! Bravo

pseudo : Thierry

Tu garde la tension tout au long du récit, super!