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S.D.F. par boudaslam

S.D.F.

Ma maison est un bout de carton, des lignes droites pour tout horizon

Un parterre posé à terre sur une terre sans moisson.

Du bitume et du béton, du froid même en pleine saison,

Une destinée mal dessinée, sur un dessin inanimé.

Et j'en vois passé des gens, des Mik, Sidi, Mouloud ou Jean

Des tranches de vie bien découpées, sur une guerre sans tranchée.

Il ya des fous et des hommes ordinaires...chaque jour ils disent affronter la galère !

De l'ordi et des nerfs...ordinaires et il y a ceux qui veulent travailler moins et gagner plus et chaque seconde est consacrée à savoir comment faire !

Ma maison c'est mon bout de carton, pourtant sans toit et je ne vois que toi, toi qui passe, qui ne me regarde pas : trop occupée à creuser ta voie.

Et ça me laisse sans voix tout ce que je dois...affronter : indifférence, violences...insolidarité.

Il me faut bien noyer tout ça dans quelques vapeurs, pour nettoyer la terre aride de certains de vos coeurs.

Ma maison est un morceau de carton et au bout du chemin j'ai tracé mon horizon sur un lit d'or sans prison.

Il y a des gens en haut, il y a des gens en bas, et il y ceux du souterrain...ceux sous le terre, hein, ceux qu'on ne voit même pas !

Je suis posée là mais je reste invisible et pourtant si vous saviez comme je dérange la société et  peu devenir parfois une de leur cible !

Mais derrière mon statut, de ....S.D.F., celui que vous érigez telle une statue, se cache une femme, une femme qui s'est tue et que chacun par son indifférence, par son intolérance...chaque jour tue.

La mort dans l'âme, je vois des gens et une société qui rame. Je vois seconde après seconde ce qui se trame : personne n'est heureux dans ces pays si riches...c'est  quand même un drame !

Je suis une femme, vous entendez, je suis une dame et je me suis dépouillée de toutes vos "vannes"....Elles ont un jour cessé de me faire rire et pire de mon visage elles ont peu à peu effacé mon sourire.

Je suis quelqu'un,

J'ai une maison.....mon bout de carton et il va aussi vite et bien que vos kartings, mais je suis libre de toutes vos richesses et de vos bling-blings....

CAR JE SUIS RICHE DE MOI....et ceci même si peu me voient....j'ai trouvé ma voie, j'ai simplement refusé de poser certaines de vos lois sur mon toit.

 

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Style : Poème | Par boudaslam | Voir tous ses textes | Visite : 421

Coup de cœur : 12 / Technique : 10

Commentaires :

pseudo : PHIL

TU AS RAISON . LE BONHEUR NE SE TROUVE PAS UNIQUEMENT DANS LES NATIONS AISEES.JE DIRAI MEME QUE LA MISERE Y EST PLUS CRUELLE.AMITIES

pseudo : obsidienne

la percussion du slam, décidément j'adore

pseudo : ombres et lumières, une vie

Comment se fait-il que nous ne soyons que trois à applaudir de nos six mains est pour moins un mystère, et une tristesse !.................... Coup de coeur, bien sûr !

pseudo : LatiinaaSiiempre

J'adore. Tes mots sont rhytmés,c'est Trés bien dit, et c'est trés vrai, malheureusement...En tout cas,bravo. et Bienvenue; Amitiés

pseudo : Cécile Césaire-Lanoix

Bravo pour ce magnifique poème ! Il est poignant et respire le goût de la liberté. Chapeau bas !