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La maison de Molène par Laurcat37

La maison de Molène

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Je m'appelle Dorian Sheffield, j'ai trente-deux ans, et je suis veuf. Ma femme s'appelait Roxie et elle est morte d'un cancer il y a tout juste six mois. J'habite Paris et je suis journaliste pour un célèbre magazine qui raconte, et essaie de résoudre les meurtres les plus atroces et les plus mystérieux de France. Mon patron, Ed, m'a demandé de me rendre en Bretagne sur l'île de Molène, afin de rédiger un article parlant d'une légende où une petite fille de dix ans s'est faite égorgée dans une maison près des rochers il y a une vingtaine d'années. L'affaire a été bâclée par les services de police et a été classée dans les archives. Il paraît que la fillette hante la maison et terrorise l'île entière. Je ne peux m'empêcher de penser à ma femme avec cet article car cette île est en réalité son île natale. Je revis les bons moments que nous avons passés ensemble,notre mariage, nos projets, notre maison...et puis les mauvais moments, sa maladie, l'hôpital, les nuits d'insomnie, ses cauchemars où elle délirait en parlant d'un endroit qu'elle appelait "là-bas", "non, ne fais pas ça arrête, laisse la tranquille,pitié". Elle hurlait chaque nuit se roulant en boule dans les draps, se réveillait, en sueur et pleurait. Elle refusait de m'expliquer ses rêves, elle disait qu'elle ne voulait pas m'embêter avec ça. Je n'insistais pas. Pour revenir à mon article, je quitte donc mon appartement de Paris pour me rendre en Bretagne. Des heures de trains interminables où je fais des recherches sur mon ordinateur portable sur la fameuse île. J'arrive enfin au port pour prendre le bateau du soir qui m'arrêtera juste devant l'hôtel du Caprice où je dois passer la nuit. Je pose ma valise devant l'hôtel et un homme vient me saluer et embarque les bagages à l'intérieur. J'entre, me dirige vers l'accueil et fais la connaissance du patron de l'hôtel, Richard Lewis un homme d'environ cinquante ans, les cheveux grisonnants, l'oeil vitreux et un sourire stupide et forcé. C'est un homme apparemment ravagé par les effets de l'alcool. Je paye ma nuit d'avance et me dirige vers l'escalier. Je marche tranquillement dans le couloir me conduisant vers ma chambre quand j'aperçois soudain une silhouette qui ne m'est pas inconnue. Je reconnais Kyle Hide un ami d'enfance qui habitait près de chez moi quand je vivais à Montélimar. Il me sert chaleureusement dans ses bras et m'invite à boire un verre au bar de l'hôtel. J'accepte et lui donne rendez-vous dans dix minutes. J'introduis la clé dans la serrure et pousse la porte de la chambre. C'est une chambre basique avec un lit simple, une petite salle de bain, et une vue sur l'île. Je pose ma valise et commence à défaire mes affaires, pose mon ordinateur portable sur le lit, mes vêtements dans la commode et la valise dans le placard. Je regarde ma montre, vingt-deux heures, je décide de me rendre au bar pour y retrouver Kyle. Je le retrouve donc au bar et on commence à discuter de choses et d'autres. Il me raconte qu'il est à présent professeur de français dans un collège à Montélimar et qu'il est venu sur cette île afin de prendre des vacances. Je lui explique les raisons de ma venue sur cette île et de verre en verre n'arrive plus à articuler un seul mot. Vers vingt-trois heures trente je décide enfin d'aller me coucher dans ma chambre. Je me lève difficilement de mon tabouret et titube jusqu'à la porte du bar. Les escaliers sont une véritable épreuve, car j'arrive à peine à mettre un pied devant l'autre. J'arrive difficilement à ma chambre, ouvre la porte et m'écroule sur le lit, ivre mort. Je dors profondément et je rêve. Je rêve de choses horribles: un couteau ensanglanté des hurlements de petite fille. Cette vision me terrorise! Ma respiration s'accélère, des sueurs froides me coulent dans le dos. Je finis par me réveiller en sursaut, terrorisé. Je me dirige vers la salle de bain afin de me débarbouiller et de me remettre de ce mauvais rêve. Minuit sonne, je sors de la salle de bain, me dirige vers la fenêtre pour apercevoir la maison où s'est déroulé le crime. Cette maison apparaît très sombre à travers le clair de lune et me donne des frissons. Non! C'est impossible! Je crois que j'ai vraiment trop bu hier soir, car j'aperçois une silhouette se dressant dans l'encadrement de la fenêtre de la petite maison. La tête me tourne, l'alcool me monte à la tête, je m'assoie sur le lit afin de reprendre mes esprits et finit par tomber à la renverse. La sonnerie du réveil me résonne dans la tête et me colle une migraine atroce. Je me lève et file sous la douche. Ce rêve, ce rêve m'obsède et m'empêche de penser à autre chose. Je descend dans le restaurant afin de prendre mon petit déjeuner. Je suis obsédé par cette affreuse apparition. Je dois aller vérifier si cette apparition était due à ma soirée trop arrosée ou bien, était- elle vraiment réelle? Je me rends donc à l'autre bout de la petite île afin de percer le mystère de cette maison. C'est une maison tout à fait ordinaire faite de bois, avec quelques fenêtres et une porte. Par contre, vu de l'intérieur c'est une autre histoire. Il n'y a rien. C'est vrai que je ne distingue que l'entrée, mais la pièce paraît totalement vide et obscure. J'aperçois, tout au fond de cette petite entrée, une porte qui mène probablement à une chambre. Bon, apparemment rien de suspect. Je décide tout de même de retourner à l'hôtel afin de me renseigner un peu plus sur les origines exactes de cette maison. Une fois rentré à l'hôtel, je recroise le patron de l'hôtel, Richard.Je lui pose quelques questions sur ses origines et il me raconte qu'il est né sur l'île il y a cela cinquante ans et que depuis il ne l'a jamais quittée. Je lui pose également quelques questions sur la fameuse maison abandonnée. Il paraît tout d'un coup nerveux et il détourne son regard du mien, ce que je trouve très suspect. Il finit par me conseiller d'aller voir ce qu'il se passe dans la maison vers minuit. Je m'inquiète, comment sait-il ce qu'il se passe dans cette fichu maison? Je remonte dans ma chambre afin de faire quelques recherches. Toujours rien, mais c'est impossible, il y a forcément des indices quelque part qui me permettront d'écrire mon article. Le soir vient, toujours rien. J'ai pourtant passé ma journée à faire des recherches et ça ménerve. Surtout que je vais me faire passer un savon par Ed si je rends copie blanche. Bon, pas la peine de paniquer je vais me rendre à la maison cette nuit pour récupérer des informations supplémentaires. Le soir venu, je me rends donc à l'endroit dit. Il fait froid. Un long frisson me traverse, et j'aperçois la maison abandonnée.L'ombre de la vieille bâtisse se dégage du paysage lugubre, des branches craquent sous mes pas. Minuit sonne. D'atroces hurlements jaillissent soudain de la maison et me glacent le sang, des cris de femme apparemment. J'enfonce la porte à coup-de-pied afin de venir en aide à la personne en détresse. Je tombe à la renverse, et me relève aussitôt couvert de poussière. La maison est incroyablement lugubre et funeste on se croirait dans un tombeau. Mon regard se pose soudain sur la petite porte que j'avais aperçue lors de ma dernière visite. Je saisis la poignée et pousse lentement la petite porte. Horreur. J'aperçois une vague silhouette se dressant devant moi juste avant de m'évanouir. Je me réveille, je pense quelques heures plus tard au beau milieu d'une chambre de petite fille. Seulement un lit, une commode et un bac rempli de jouets. Le soleil commence à se lever, les rayons fins du soleil commencent à pénétrer à l'intérieur de la petite chambre. Mon regard s'arrête soudainement sur la petite table de chevet se situant à côté du lit. Un cadre y est posé. Il semble récent en vue du manque de poussière. Mon sang se glace, j'ai la tête qui tourne, non mais c'est impossible! Je doit surement encore faire un cauchemar! Cette photo, c'est la photo de Roxie ma femme, quand elle était petite! Elle est accompagnée d'une autre petite fille que je ne connais pas. C'est surement une amie d'enfance car elles ont l'air très proches. Mais que fait cette photo ici? Je sursaute. Kyle arrive en courant dans la chambre, paniqué. Il me raconte qu'il m'a cherché toute la nuit et qu'il s'inquiétait de mon absence en vue de la soirée trop arrosée que nous avions eu la nuit précédente. Je lui dis que tout va bien et qu'il faut que je rentre à l'hôtel. Je sors enfin de cette maison et me dirige vers la voiture de Kyle qui était garée à quelques mètres. Je suis resté très silencieux durant tout le voyage, ce qui inquiéta mon compagnon. Il finit par me demander ce que je faisais avec ce cadre à la main. Je ne lui réponds pas et lui demande simplement s'il connaissait l'une des filles qui étaient sur la photo. Réponse négative. Bon, je décide d'aller montrer ce cadre à des personnes susceptibles de connaitre Roxie. Je demande tout d'abord aux commerçants, puis à quelques passants et enfin aux employés de l'hôtel. Personne ne reconnait les deux petites filles. Désespéré, je me dirige vers ma chambre. Quand soudain quelqu'un m'interpelle. Il sagit d'une femme. Elle se présente: Velma, quarante ans, femme de ménage dans l'hôtel Le Caprice, et petite soeur du patron, Richard. Elle me demande de lui montrer le fameux cadre et avoue reconnaitre l'autre petite fille. J'apprends avec stupeur que cette petite fille est en réalité la victime du célèbre meurtre de la maison et qu'elle s'appelait Marianne. Malheureusement, Velma ne reconnait pas Roxie. Je la remercie de son aide et me dirige vers la porte de ma chambre. Exténué, je m'écroule sur le lit et décide de passer la journée dans la chambre pour me reposer. Je profite également de cette journée de repos pour réfléchir et remettre mes idées au clair. Que fait Roxie sur cette photo? Je me creuse la tête afin de trouver un lien entre l'enquête, la maison, l'apparition et Roxie.D'après les indications de Velma, l'apparition que j'ai aperçue à deux reprises est en fait Marianne. Il ne me reste plus qu'une chose à faire, retourner à la maison et essayer d'établir un contact entre ce fantôme et moi. J'en frissonne d'avance mais c'est le seul moyen de résoudre ce mystère. En attendant le soir j'effectue à nouveau quelques recherches sur Marianne. Rien. La nuit recouvre l'ile de Molène, je sors discrètement de la chambre afin de ne pas réveiller les autres clients de l'hôtel. La maison paraît encore plus effrayante que la dernière fois. J'entre, sans un bruit. Le grincement de la porte me tétanise. La porte qui mène à la petite chambre est éclairée par le clair de lune. J'entre. Je crois rêver. Devant moi, le fantôme d'une petite fille de dix ans...Je peux vous jurer que ça fait tout drôle! Pourtant, je ne suis pas effrayé, je me sens serein et en confiance. Je m'approche doucement et tends mon bras afin de toucher cette étrange matière, qu'est le vide. C'est idiot ce que je dis, mais je ne sens absolument rien. La fillette rit de me voir si étonné. Je lui demande si elle se prénomme bien Marianne. Elle hoche la tête en signe de réponse positive et prend soudain un air grave et sérieux. Elle me demande de faire quelque chose pour elle. Elle veut que je me rende au château de la Rose au sud de l'île et que je demande à parler à Aslan. J'accepte sans réfléchir et me dirige vers la porte tel un zombie quand elle m'interpelle et me dit de rester sur mes gardes car une personne extrêmement dangereuse vit sur l'île. Cette personne est celle qui l'a tuée. J'écoute attentivement ses conseils puis me dirige vers la sortie, il faut que je me rende à ce château. Sans réfléchir, je retourne à l'hôtel et réveille Kyle en le suppliant de me conduire immédiatement au château de la Rose. Kyle, surpris de me voir au beau milieu de la nuit lui demander un tel service, accepte tout de même. Nous voilà donc en route vers le sud de l'île pour arriver quelques minutes plus tard à l'endroit dit. Il sagit ici d'une sublime demeure avec un jardin somptueux. Je me dirige vers l'immense porte qui doit faire plusieurs mètres de haut, et commence à appuyer sur la sonnette. Au bout de quelques minutes, un majordome ouvre la porte, l'air endormi et visiblement en pyjama. Et c'est à ce moment que je me rends compte qu'il est trois heures du matin. Je m'excuse pour le dérangement et demande à parler immédiatement à Aslan. Le majordome nous invite à rentrer et à patienter dans le salon le temps que celui-ci aille réveiller le dit Aslan.J'entre accompagné de Kyle qui reste bouche bée devant la décoration ancienne et extrêmement riche de la pièce. Je fais à peine attention à cette pièce car une chose plus importante occupe mon esprit. Un homme fait soudainement son entrée dans la pièce, en robe de chambre, environ soixante-dix ans, les cheveux d'un blanc éclatant, des yeux bleus azur et un corps grand et mince. Il se présente: Aslan, retraités, propriétaire du château de la Rose et frère de Richard Lewis, propriétaire de l'hôtel Le Caprice. L'homme me demande la raison de ma venue. Je lui explique donc la situation, mon article, ma vision de l'autre nuit, mes visites à la maison, ma rencontre avec Marianne. Je lui montre le cadre trouvé dans la maison. Pas un mot. Il devient tout d'un coup très pâle, j'ai peur qu'il fasse un malaise. Il parvint finalement à ouvrir la bouche et à m'avouer qu'il est l'oncle de Roxie et que Marianne est en réalité, la grande soeur de cette dernière. Non, je n'arrive pas à y croire, ma femme avait un oncle et une soeur et elle ne m'en a jamais rien dit. Elle m'a toujours raconté qu'elle était fille unique. Aslan fait un signe au majordome de faire venir Carmen, sa femme. Le majordome se retire quelques instants puis revient en poussant un fauteuil roulant transportant une vieille femme âgée et apparemment très affaiblie. Le majordome apporte également un morceau de papier, une lettre apparemment. Il me la donne et je reconnais tout de suite l'écriture de Roxie. Je lis:

"Chère tata, cher tonton.

Je sais, cela fait un moment que je n'ai pas donné de mes nouvelles, mais là, il faut absolument que je révèle un secret qui me hante depuis des années. Ce n'est pas moi qui ai tué Marianne mais mon père. Ce mot m'écorche la gorge car au fond de moi même je n'ai jamais considéré cette ordure comme mon père."

Donc l'assassin est Richard. Mais pourquoi aurait-il tué sa fille? Lisons la suite:

"Voilà ce qu'il s'est réellement passé: A cette époque, Marianne avait dix ans et moi j'en avait sept. Nous étions en train de jouer dans notre maison près des rochers comme nous avions l'habitude de le faire chaque après-midi. Marianne a une soudaine envie de faire une partie de cache-cache dans le bois d'à côté. Je commence à compter et Marianne pars se cacher dans le bois. Elle reste introuvable, je décide d'abandonner et de rentrer à l'intérieur pour l' attendre. Au bout d'une demi-heure, la voilà qui arrive, paniquée et en pleurs. Elle me raconte qu'elle est allée se cacher dans l'hôtel, qui à l'époque n'appartenais pas encore à mon père, et qu'elle l' y découvrit, secouant violemment l'ancien propriétaire en hurlant: "Tu me dois cet hôtel, je t'ai prêté de l'argent mais tu ne me l'a jamais rendu! Rends-le-moi" quand soudain il le lâcha violemment et ce dernier tomba à la renverse et se cogna la tête dans le coin de la table. Le sang coulait à flot. Elle me raconta ensuite qu'elle l'avait vu se diriger vers une petite salle où était empilées des tonnes de paperasses. Il s'empara d'un crayon et signa un tas de papier qui le déclaraient comme officiellement propriétaire de l'hôtel Le Caprice. Marianne, après avoir assisté à cette scène, s'enfuit en courant et sans le vouloir, se fit remarquer par cet ordure. Nous étions toutes les deux en train de discuter de cette étrange affaire quand soudain Carmen, entra pour nous demander de venir goûter au château. Richard, ivre mort entra à son tour en hurlant sur Marianne. Carmen tenta de l'empêcher de lui faire du mal , mais elle fut poussée, et tomba, pour ne plus se relever. Je restais donc seule face à cette atroce scène. Je pleurais, suppliant cet homme de laisser ma soeur tranquille et...il sortit ce...ce couteau. Marianne s'écroula recouverte de sang, morte. J'hurle, tentant de m'enfuir par la porte, mais je fus vite rattrapée par l'assassin. Il me menace et me fais jurer de ne jamais rien dire à personne sinon il me retrouverai et me tuerai et tueraient toutes les personnes mises au courant. Voilà pourquoi je ne vous ai rien dit, pourquoi j'ai gardé ce terrible secret au plus profond de moi. Je voulais vous protéger. Voilà pourquoi j'ai raconté que c'était moi et uniquement moi la responsable de la mort de ma soeur. Je suis rentrée au château, les mains couvertes de sang et vous m'avez vu, et vous avez appelé la police qui s'est rendue immédiatement sur les lieux du crime. La police découvrit le cadavre d'une petite fille âgée d'une dixaine d'années, égorgée, ainsi qu' une femme évanouit sur le sol. C'est entièrement ma faute si Carmen est tombée dans le coma après sa chute, j'aurais dû la protéger. Mais j'étais trop faible pour la défendre, je n'avais que sept ans. J'ai également appris que Carmen avait perdue la mémoire en sortant du coma, et je pense que c'est pour cela que le secret n'a pas été dévoilé. Bon, changeons de sujet, voilà maintenant dix ans que j'ai quitté mon île et je dois avouer qu'elle me manque horriblement, vous aussi d'ailleurs. Je me sens bien à présent, je me sens libre et heureuse, car je suis amoureuse. Je suis amoureuse d'un jeune homme que j'ai rencontré au lycée, il s'appelle Dorian. Nous pensons prendre un logement l'an prochain et nous marier dans quelques années. Je vous souhaite à tous les deux tout le bonheur du monde et je vous embrasse.

Tendrement.

Roxie"

Je suis terriblement choqué par cette lettre. Je remercie Aslan et Carmen et prends congé d'eux. je sors, accompagné de Kyle et me dirige vers la voiture. Sur la route qui nous ramène à l'hôtel je réfléchis. L'île de Molène est éclairée par les premiers rayons du soleil, il est presque six-heures. Nous arrivons à l'hôtel et je remercie Kyle de m'avoir amené au château. Je décide d'aller parler à Richard pour lui demander quelques explications. J'entre, sans frapper et dis: "Je sais tout" .Silence. Richard est installé sur le divan en train de lire son journal. Il se lève et s'approche de moi. Je lui explique toute l'histoire et en particulier la lettre de sa fille. Je lui avoue également que j'étais le mari de Roxie avant que celle-ci ne décède d'un cancer. Il fond en larme, se jette à mes pieds, me suppliant de le pardonner. Il m'explique tout d'abord les raisons qui l'ont poussées à menacer l'ancien propriétaire. L'ancien propriétaire lui devait une énorme somme d'argent. L'argent ne fut pas rendu dans les temps. Un jour, Richard débarqua dans son bureau, et arriva ce qui devait arriver. Marianne assista à la scène et Richard, ivre mort la suivit jusqu'à la maison. Ce n'est que le lendemain, que Richard, en voyant les informations régionales, appris la terrifiante nouvelle. Il découvrit des traces de sang et plus loin, caché dans le placard, le couteau ensanglanté. Et à partir de ce jour Richard tomba en dépression et doubla ses doses d'alcool. Il se rend tous les jours à l'endroit du meurtre et admire la fameuse photo trouvée sur la table de chevet qu'il avait déposée quelques années auparavant. Tout s'éclaire dans mon esprit. Je quitte la chambre sans même regarder l'homme qui avait terrorisé ma femme durant tant d'années. Je passe par ma chambre pour récupérer mes affaires et quitte l' hôtel sur-le-champ pour enfin rentrer à Paris. J'ai tous les éléments dont j'ai besoin pour écrire mon article et de plus je connais désormais l'origine des cauchemars de ma femme. Richard Lewis fut dénoncé par son frère, jugé et emprisonné. Je me sens heureux. Voilà, chers lecteurs, toute l'histoire de la maison de Molène est enfin mise au grand jour. Dans mon prochain article je vous parlerai d'une autre affaire, toute aussi mystérieuse.

 

 

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Style : Nouvelle | Par Laurcat37 | Voir tous ses textes | Visite : 938

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Commentaires :

pseudo : obsidienne

un histoire qui tient en haleine, mais une bien effroyable histoire sur une île si joliment mise en valeur par Didier Squiban...