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Elle rentra chez elle accompagnée de mouche.

Elle était encor soûle, et titubait toujours.

Un infecte mégot lui pendait à la bouche,

La faisant comparer à d'ignobles vautours.

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Elle était presque à poil, couchée dans son pucier.

Dans cet état d'ivresse elle voulut dormir,

Mais son pauvre estomac qui n'était pas d'acier,

Supporta trop longtemps cette envie de vomir.

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Puis elle rejeta le gros de son repas,

Par terre et sur le lit qui, lui, n'en pouvait rien.

Elle vomissait tout avec un grand fracas,

Tandis qu'à ses côtés la regardait son chien.

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Lui-même avait aussi d'étranges maladies,

Et comme elle il avait des abcès purulents.

Ils ressemblaient, tous deux, à des poules farcies

Qu'on aurait oublié au fond des récipients.

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Son cul qui moisissait, bouffé par un morpion,

Lâcha ses excréments sur l'infecte paillasse.

Puis la merde coulant de l'horrible croupion,

Dégageait une odeur fétide mais tenace.

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Puis quelques mouches bleues, attirées par l'odeur

Du répugnant festin, se posèrent sur elle.

S'agrippant à son corps d'une extrême maigreur,

Les infâmes bestiaux rongeaient cette poubelle.

                              ***

Toussotant et crachant, tout comme à l'agonie,

Le débris se vautrait dans ses déchets immondes

Bouffant presque sa merde, à moitié endormie,

Elle poussait les cris des vieilles moribondes.

                              ***

Elle voulut encor se lever du plumar,

Mais elle retomba dans sa merde visqueuse.

Puis elle s'endormit. Vision de cauchemar,

Cette sorcière à poil n'était que monstrueuse.

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                               rémige,  1981

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Inspiré par une vile réalité dont je fus le témoin.