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Notre tristesse par baudelaire87

Notre tristesse

 

                           Notre tristesse

 

La tristesse était née avec nous, elle était venue avec nous, depuis la création de ce monde.

   Etre triste veut dire vraiment être conscient de la vie, de ce qui se passe autour de nous. Mais d'où vient cette sensation ???

D'où naît cet état qui prend l'âme peu à peu ??? Est-ce que la tristesse n'est que le résultat des ennuis qui nous assaillent ??? Ou ce n'est qu'un sentiment qui nous habite depuis longtemps, depuis notre naissance, une naissance maladive, mais une maladie qui n'apparaît pas dès le début, sauf chez les enfants, qui sont tristes depuis leur enfance, mais ce qui est évident et incontestable, c'est que ces enfants ne se rendent pas compte de cet état qu'après l'âge du discernement.

  Chez nous, la tristesse n'existe plus, comme un invité qui ne s'invite plus, comme un endroit dans la vie que nous ne pourrons jamais visiter, ce qui est désolant, c'est qu'il y a des gens qui passent leur vie bêtement, une vie menée d'une manière stupide, une vie où manger et dormir est le primordial, où on ne cherche plus d'autres choses si on a de quoi manger, on a oublié que ce n'est pas seulement l'homme qui assouvit ces besoins, mais aussi l'animal.

  L'homme devrait être triste parce qu'il attend sa fin continuellement, il doit prendre cette attitude et l'escorter sachant que sa fin sera certainement marquée par cette sensation, mais vouloir et choisir cette attitude ne voudrait dire pas absolument faire la grimace habituellement, mais juste être conscient que la vie n'est pas une bonne compagne, qu'elle nous réserve pas grande chose, qu'elle est aussi indifférente de ce que tu ressens ; mais la moindre des choses c'est d'être sensible que tu n'es pas content de ce qui se passe, mais hélas ! Nous n'avons jamais pu faire la différence entre la satisfaction de son destin et le refus de ce qui se passe, le fait de savoir que ce qui t'arrive n'a rien à voir avec le destin, qu'être satisfait toujours pourrait nous entrainer à être ou devenir des gens qui ne réclament rien, qui se résignent même aux petits détails, comme par exemple dire toujours « oui » à ceux qui nous prennent pour niais.

  Est-ce que le destin n'est qu'une chose attachée à nous depuis notre naissance ? Est ce que le destin nous suit infatigablement, ou c'est nous qui le suivons d'une manière fatale ? Et si notre destin nous cause des maux ? est e que nous appelons destin va nous tourmenter durant le reste de notre vie ???

  Parfois l'homme perd tout, ou il lui semble qu'il a tout perdu, mais malgré cette sensation terrible, il sent qu'il y a toujours une chose qui le fait patienter, qui lui donne une envie hésitante de vivre, mais quelle vie !! Celle où il se ressemble aux moribonds ? Celle où l'envie de la mener s'atténue peu à peu, disparaît avec les jours. On refuse parfois notre vie en enviant les autres, pensant qu'ils sont meilleurs que nous, on refuse une vie qui nous avait trahi d'emblée, et nous, des gens misérables, on la mène drôlement, et à de moment là où une vague de pensées traverse mon esprit, je me souviens de ce que m'avait dit un jour un ami qui avait subi beaucoup de coups, il m'avait dit : quelle drôle de vie ! Celle que nous menons et refusons en même temps !!!

  Ce qui est misérable pour l'homme, c'est de passer le reste de sa vie en escortant sa tristesse avec lui partout, où il va, cette tristesse qui est devenue une chose qui fait partie de lui, cette tristesse qui est la seule consolation face à ce qu'il avait enduré...

  Il me semble toujours que l'endroit où je suis ne m'appartient pas, et souvent je me souviens de ce que Baudelaire avait dit : « Je pense que je serais toujours bien là où je ne suis pas ». Peut être qu'il avait raison, mais en pensant à ma situation, je me rends compte aussitôt que cette idée qu'il avait faite pourrait s'appliquer sur tout le monde sauf moi, qui sais d'une certitude terrifiante que l'endroit où je voudrais être va me rendre ce que j'avais perdu à travers les durs jours que j'avais vécus.

  Ma présence là, dans mon pays, dans mon environnement, me fait de plus en plus mal, me fait comprendre indirectement que ma position est inférieure, que je ne vis que pour avoir une certaine conviction, une conviction qui met en cause le temps, les jours, ces jours que je passe et que je devrais passer au-delà de cette vie où je ne subis que des coups incessants, que des états de tristesse qui pourraient me rendre malade, me feraient mal même physiquement, car l'état psychologique de la personne est lié très étroitement à l'état physique. Je réfléchis beaucoup à ma façon de vivre, d'être, d'exister, je me dis souvent que mon bonheur est ailleurs, que ma vie devrait exister dans un autre monde que celui où je vis pour le moment, qu'est ce que la vi que je menais et que je mène est la mienne, qu'est ce que le destin doit être obéi docilement ou qu'on doit contester quelques petits détails qui semblent être toute la vie ???

  Je voulais toujours vivre follement, car, je considère toujours que la vie folle a une certaine différence que celle que tous les gens mènent bêtement, d'une manière fade, la vi me semble comme une chance qui nous était offerte et qu'on doit la vivre pleinement, sans laisser à qui que ce soit le droit ou même la possibilité de la faire changer, cette vue me semble aussi comme une femme qui doit être traitée d'une manière arabe, les arabes qui prennent la femme pour un bibelot, pour une chose secrète, individuelle et égoïste.

  Faire la différence entre ma tristesse et mon indifférence m'était très dure, comme si je vis avec deux monstres qui me menacent d'être anéanti à n'importe quel moment, c'est dur aussi d'attendre sa fin.

 

                                                 par: Tekik  Mohamed

 

 

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Coup de cœur : 12 / Technique : 9

Commentaires :

pseudo : PHIL

LA TRISTESSE ET EN NOUS C EST UN ETAT ET UN SENTIMENT NORMAL.ELLE NE REGIT PAS NOTRE VIE ENTIEREMENT .A CONTRARIO ELLE NE NOUS FAIT APPRECIER QUE DAVANTAGE NOS INSTANTS DE BONHEUR;jE PENSE QUE TU DRAMATISES UN RIEN TA VIE .TON EXPERIENCE DE LA VIE VU TON AGE DOIT TE LAISSER DE L ESPOIR. A MOINS QUE TU NE TE COMPLAISES DANS LA TRISTESSE. C EST UN CHOIX. SI C EST LE TIEN JE LE RESPECTE.A+

pseudo : etoilefilante

je te rejoints PHIL tu as raison, ressacer ne sert a rien, voyez vous je pourrais etre la plus malheureuse avec mes cannes et bien non!!! grace a mon sourire et ma joie de vivre car j accepte ce contre temps je suis appréciée allez svp un sourire amities