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L'espèce d'espoir par Sébastien Francheteau

L'espèce d'espoir

Dans ces pays où l’enfant chine dans les ordures

Toi, tu pries sur des collines bordées de clôtures

Ta vie est bien tracée, tu as tout l’amour d’une mère

Qui t’apprend à te comporter dans le monde des affaires

 

T’as beau chauffer ton cœur au soleil

Les mœurs triées du temps, le mettent en veille

Ta botte secrète, c’est l’adrénaline

Que tu sécrètes dans ta vie cristalline

 

De l’autre côté du monde, l’enfant qui en voit long envoie l’onde…

Laisses toi porter par l’ouragan soufflé par l’enfant...

 

Dans ces déserts où les marmots se nomment « Espoir »

Monsieur monde roi du pétrole, hantent les mémoires

Les pipe-lines se démontent en crachant les enfants 

Si la honte te gagne, laisses pas couler le torrent !

 

Laisses-pas couler le torrent qui emporte les enfants

Laisses-pas couler le torrent !

 

Il est le roi du cache-cache dans sa cabane-cabine, l’enfant

Tous les mois, il crache cash pour les biens bonnes combines des grands

Avec ses petites mimines, il fait de la haute couture

Et chez toi, les gamines sautent par-dessus les clôtures

 

De l’autre côté du monde, l’enfant qui en voit long envoie l’onde…

Laisses-toi porter par l’ouragan soufflé par l’enfant...

 

 

Tu n’es que le maillon d’une chaîne élémentaire

Et tu portes le blason des enfants de Miss Terre

Monsieur Monde s’est fait la belle de ton esprit étriqué

Ta cervelle se débonde et tombe sur les tristes pavés

 

Au beau milieu du monde… L’enfant tend sa main à l’immonde

Laisses-toi porter par le gamin… Tu verras, ce tout est fait de petits rien…

 

 

Dans son coffre à jouet, on lui a mis des aiguilles

Des ciseaux, des marteaux, et même des seringues…

Ne sont-ils pas trop jeunes pour tâter de ce monde de dingues ?      

 

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Style : Poème | Par Sébastien Francheteau | Voir tous ses textes | Visite : 646

Coup de cœur : 15 / Technique : 11

Commentaires :

pseudo : BAMBE

J'aime ce que tu portes, ce que tu defends et ta manière de la faire, continue à crier, il faut le faire. Et si ton texte croise une musique, laisse la s'en emparer afin qu'il soit entendu plus haut,plus loin.