Quand la haine montre sa face
Sous les keffiehs mouillés de sang
Quand on peut tuer au nom de Dieu
Et jouir à la gloire du néant
Quand l’humanité qui s’efface
Dévoile les fous rires de Satan
Lui qui pose avec fierté
Des armes dans les mains des enfants
Quand les mélopées des prières
Laissent la place aux cris de guerre
Quand la foi obscène et obscure
Se veut radicale comme Hitler
Quand on entend siffler les bombes
Avec le chant des cormorans
Quand on va cracher sur les tombes
Au souvenir des corps mourants…
Eh toi ! Lave-moi du sang sur mes doigts
Tu es là, je te vois !
Et moi, je crois en toi…
Mon cœur se débat et meurt ici-bas…
Quand on jette la première pierre
En lapidant l’âme des femmes
Quand on remplit les cimetières
Pour la beauté d’un geste infâme
Quand nos ancêtres ensorcelés
Sortaient déjà les oriflammes
Quand on bannissait les sorcières
Nul ne le voyait comme un drame
Quand les barbares pillaient les villes
Et brandissaient les cimentaires
Quand on perpétue l’héritage
De l’inquisition meurtrière
Quand la folie n’a pas de nom
Là où l’esprit a des frontières
Quand la liberté d’expression
Est le symbole du suicidaire…
Eh toi ! Lave-moi du sang sur mes doigts
Viens là si tu me vois !
Car moi, je crois en toi…
Mon cœur se débat et meurt au combat…
Quand les zombies décérébrés
De l’oppression se mettent à boire
Quand un roman dédicacé
Leur donne la palme du pouvoir
Quand l’opinion est une insulte
Résonnant dans les cathédrales
Quand chacun y va de son culte
Pour annihiler tout idéal
Quand cette absence d’humanité
Fait refleurir un paradis
Quand le crétin par charité
Vit dans l’enfer des parodies
Quand de vicieux serpents se cachent
Sous la roche du cœur des hommes
Quand la moralité est lâche
Dans cette simple histoire de pomme…
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Style : Poème | Par Sébastien Francheteau | Voir tous ses textes | Visite : 627
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