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ANTILOGIE...........par Julien par cygale88

ANTILOGIE...........par Julien

Dans l'immense tourment de ma vie solitaire

Où je réclame encore un pardon salutaire,

Le songe du passé m'injecte la rancoeur,

Planté tel un poignard au profond de mon coeur.

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Je pensais m'éloigner dans cette humble nature,

Mais je me suis perdu, méritant la torture.

J'attendais, mais en vain, qu'on me fasse un accueil,

Car je suis désormais au bord de mon cercueil.

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J'espérais de l'Amour mais ce fut de la haine!

On me pend à la corde, ayant voulu la chaîne!

J'admirais la beauté mais c'était une horreur!

Je disais un doux mot tranformé en fureur!

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J'ai posé la couronne, et elle était d'épines!

J'ai embrassé Satan, croyant les voix divines!

Je voulais voir encor la lueur d'un flambeau,

Mais mon oeil est fixé aux pierres du tombeau.

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Je voulais la richesse, et ce fut la misère!

A la place d'un lit j'ai trouvé une bière!

Je vivais dans l'Eden mais ce fut un enfer!

En voulant un anneau je fus marqué au fer!

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J'entendais une voix mais c'était le silence!

Je voulais le serein non pas cette violence!

J'ai caressé la rose, et c'était un chardon!

Puis j'héritais du fouet, réclamant le pardon!

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Implorant le Bon Dieu j'ai rencontré le Diable!

La belle vérité fut mensonge indéniable!

J'attendais un sourire et ce fut un sanglot!

Au lieu d'une rivière on voyait un grand flot!

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J'espérais la pitié mais ce fut la sentence!

En cherchant le salut j'ai trouvé la potence!

J'ai regardé l'oiseau mais c'était un vautour!

Voulant la liberté je fus clos dans la tour!

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Je voulais la lumière, et c'était les ténèbres!

Au lieu des mélodies ce fut des chants funèbres!

J'ai bercé un enfant mais c'était un vieillard!

Dans ma main le rameau n'était qu'un vil poignard!

                    ********************

Je cherchais une étoile en ce grand firmament;

J'ai trouvé le fatum, et c'est mon châtiment.

Je voulais le sublime, et ce fut un remord!

J'attendais une vie, c'était déjà la mort!...

                    ********************

                                      JULIEN

                          Vendredi  29  Mai  1978

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Style : Poème | Par cygale88 | Voir tous ses textes | Visite : 680

Coup de cœur : 10 / Technique : 9

Commentaires :

pseudo : deborah58

Un poème dont la beauté n'a d'égal que la tristesse des mots qui l'animent. Julien, je ne sais quoi te dire en lisant tes mots écrits en 1978... Cela fait à présent plus de 30 ans et j'espère que tu as retrouvé un peu goût à la vie depuis... Tout n'est pas aussi noir... Dans chaque être, dans chaque situation, dans chaque moment de l'existence, si douloureux soit-il il y a quelque chose à apprendre. Prends le rameau entre tes mains et accepte qu'il te blesse parfois à la manière d'un poignard... Souffrir fait partie de l'existence mais si ton poème exprime vraiment ce qui animait alors ton coeur, moi j'y vois beaucoup de pureté et suis persuadée que le poignard n'est au contraire qu'un mirage du rameau. J'ai trouvé ton poème vraiment poignant et m'a permis de te découvrir sous un nouveau jour. Cela m'a beaucoup ému. Amitiés.

pseudo : cygale88

Merci, déborah, pour ton com. Effectivement la plupart de mes poèmes expriment mon état d'âme au moment où je les ai écrit. Aujourd'hui je n'écris plus, ou si peu, car j'ai retrouvé la sérénité en faisant la connaissance d'une femme sublime en 1995 et à qui j'ai dédié plusieurs poèmes dont l'un d'eux est "ENTHOUSIASME" que je viens de publié sur Mytexte. Et cette femme, qui est tout à fait le contraire de moi, je l'ai épousé en 1997. Et depuis je suis bien dans ma peau, je suis un homme heureux. C'est pourquoi je vous offre à tous des poèmes qui viennent de mon passé, car, comme je viens de le dire , je n'écris plus, car ma vie a changé. Amitiés à toi, déborah. Julien

pseudo : deborah58

Alors permets moi de t'adresser tous mes voeux de bonheur avec ton aimée... comme quoi le grand Amour est toujours au bout du chemin même si la route est parfois sinueuse...Amitiés Julien et au plaisir de te lire.

pseudo : folle7

très beau poème.