Il n’y a rien de plus con que ce qu’on voit à l’écran

Il y a tout qui fond dans le rêve des enfants

Ils s’en vont faire la vie et jouent dans la lumière

Il y a des aventures et des joies éphémères

Il y a des jours où tout est blanc où on ne veut que dormir

Il y a des jours où tout va bien on a même envie de rire

Il y a des mots un peu trop simples qui résonnent dans le vide

Et des tourments tourbillonnant dans le calme des chrysalides

Le vent me va, le froid aussi

La compassion, enfin, me fuit…

Il y a des boîtes à fric le samedi soir à minuit

Il y a des débats politiques sur la chaîne de l’ennui

Il y a ces mots du cœur qui ne sortent que dans le noir

Il n’y a pas d’amour qui dure quand on vit devant un miroir

Il y a les éboueurs qui passent sous la fenêtre

Il y a tant de labeurs de solitude qui nous pénètrent

Il y a tout qui fout le camp dans cette usine à merveilles

Il n’y a rien d’exaltant à mettre son âme en bouteille

Le vent me va, le froid aussi

La compassion, enfin, me fuit…

Il y a ces détails ceux qu’on veut oublier

Il n’y a rien qui vaille la peine de briller

Il y a des instants les obscurs braillent en morse

Ils n’ont pas toujours le temps et n’ont pas souvent la force

Il y a ici-bas des avaleurs de temps

Il y a à tout va des sourires éclatants

Il y a des chansons qui s’installent à jamais dans la mémoire

Il y a des maladies mentales comme celles qui nous poussent à croire…

Le vent me va, le froid aussi

La compassion, enfin, me fuit…

Le désespoir est un ami

La solitude, un paradis…