Devenir immatérielle comme la fumée de cette cigarette,

s'évanouir, oubliant la terre et le temps,  arreter sa respiration,

écouter battre son sang

comme le dernier témoin d'une peur décadante, qui s'accroche à un espoir vain, alors qu'il n'y a plus de mains tendues

seulement un brouillard épais, ou déambulent les fantomes du passé et les erreurs qu'on ne peut plus rattraper

il n'y a plus d'étincelles dans les couleurs de l'arc en ciel, on ne sait l'infini de son abime entrainant dans son sillage coloré, la couleur pourpre de mon dernier souffle de vie et d'envie

qu'il m'engloutisse, me happe, me boive, afin que j'atteigne l'impalpable et trouve le calme dans les lymbes d'un retour possible.