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A la pauvreté, aux mystiques, aux spirituels, pas à la religion par fantomiald

A la pauvreté, aux mystiques, aux spirituels, pas à la religion

Dans le repos du soir, un Homme apparaissait
A peu près chaque fois que le soleil laissait
Une sorte de plaie et palots sous la lune :
Deux pourpres halots nus; parfois, parlant à l'une,
Cet homme plaisantait puis passait devant l'autre.
D'un bon pas il lisait l'épître d'un apôtre.
Peut être apprenait il à ces deux créatures
Comment profiter plus de leurs simples natures;
Pourtant le temps passa, jamais on ne put voir,
Les deux plantes partir et l'homme décevoir
Ceux qui prenaient le pli de le voir apparaitre!
Une pile de feuille en automne sous l'hêtre
Pourrissait aux printemps sous les pas de ce prêtre,
Patiemment l'été brulait de tout son être
Ses feuilles que l'hiver fairait prisonnières!
L'homme, impassible encor, leur pinçait ces prières
Et plein de psaume peint sur sa bible empruntée
Pleuvait quand il parlait ; seule était éreintée
Sa profonde parole en voyant près de lui:
La pauvreté se peindre et prendre un jour celui
Qui dormait sous la pluie en plaisantant le jour.
La mort avait pour lui la place d'un séjour.
Le palace d'un pont ça lasse alors à l'heure
De partir des vivants, nul pavé ne vous pleure.

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Style : Poème | Par fantomiald | Voir tous ses textes | Visite : 636

Coup de cœur : 12 / Technique : 9

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