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Quantum par winther jean

Quantum

Les toits de Paris étaient plongés dans la brume. Pourtant, cette journée d'automne allait être belle. La météo l'avait annoncé. J'avais dépassé la phase de souffrance. Celle où le corps supplie d'arrêter, les jambes sont lourdes et douloureuses, la respiration est difficile.
J'étais à la porte d'Auteuil, cela faisait un quart d'heure que j'avais quitté mon immeuble rue de la Convention. À chaque fois que je passais devant l'ancienne imprimerie nationale, bâtiment aujourd'hui restauré, je pensais à ces imprimeurs depuis longtemps à la retraite. Lors d'une visite, j'avais été impressionné par leurs gros doigts. J'avais toujours imaginé que pour faire un métier aussi minutieux un typographe devait posséder de longues mains aux doigts fins. Et j'avais eu devant moi des hommes aux mains courtes et aux doigts boudinés. Pourtant avec quelle dextérité ils maniaient les caractères de plomb pour composer les pages métalliques qui donneraient naissance à des livres magnifiques ! Avant que l'imprimerie ne déménage, pour des motifs économiques, ces artistes en blouse bleue avaient été remplacés par des machines sophistiquées plus rapides. Mais il me semble que les livres ont perdu ce supplément d'âmes que leur conféraient les doigts de ces magiciens du plomb ! Le pont Mirabeau me ramène chaque fois, par son souffle d'air, à la réalité. Elle se traduit par le retour des douleurs, un instant, oubliées et une plongée dans l'espace. Je suis toujours impressionné par l'immensité de la Seine coulant sous le tablier vert olive. On est presque étourdi par l'ampleur de la vue qui s'offre de chaque côté. La tour Eiffel parait ridiculement petite devant la foule des toits, des bâtiments et des tours qui se proposent au regard. Après les miasmes de la rue de la Convention, le courant d'air circulant au-dessus du fleuve semble d'une pureté exceptionnelle. C'est à regret que je quitte cet espace de fraîcheur pour retrouver l'étroitesse de la chaussée et les passants pressés des rues du 16e arrondissement.
L'arrivée, devant l'esplanade du champ de courses, est le début d'une nouvelle étape. Le corps a trouvé son rythme, la terre a remplacé la dureté du bitume. Le sol est jonché de bogues et de marrons prémisses de l'automne. Les marronniers bordant l'hippodrome sont l'avant-garde de la multitude des arbres du bois de Boulogne. Le cerveau libéré de la sollicitude permanente des jambes peut enfin vagabonder librement. Une dernière foulée et la ville disparaît quand on pénètre dans les sous-bois. Quelques rares promeneurs ou coureurs rencontrés au détour d'un chemin rappellent, dans ce havre de paix, l'existence de la mégalopole que l'on vient de quitter. Pour moi, modeste employé de banque de trente ans, ce parcours est vital, il me permet d'oublier la banalité de ma vie.
Souvent j'effectuais le tour du lac, mais ce jour-là, me laissant guider par mon inspiration je décidai de suivre, au hasard, les chemins et les allées. On parle souvent de la solitude du coureur de fond. Elle n'est qu'apparente. Le cerveau mieux irrigué brasse une multitude d'idées qu'occultent les activités de la vie quotidienne.
Tout à mes pensées je parcourais le bois, courant mécaniquement. Au détour d'un chemin, une branche basse m'obligea à me baisser. L'obstacle franchi, je me redressai. Un choc, une vive douleur et je sombrai dans le néant.
Quand j'ouvris les yeux, je mis beaucoup de temps à réaliser la situation. J'avais un goût de terre dans la bouche et je pris conscience que j'étais allongé, la face contre le sol. Ma tête et mes genoux me faisaient mal. Je posai ma main sur mon front, elle était pleine de sang. Je me relevai péniblement. J'étais seul. Apparemment je n'avais rien de cassé, je pouvais marcher. Cette chute m'avait contrarié. Je repris ma course. Je craignais qu'avec mon front ensanglanté tout le monde me regarde ! Il n'en était rien je ne voyais dans leurs yeux qu'indifférence...
Rentré chez moi, après avoir soigné mes blessures, je m'allongeai. Mes méditations me ramenèrent au bois de Boulogne. Je revoyais le petit chemin que j'avais parcouru avant le choc. J'apercevais, au loin, la branche basse. Mes genoux me faisaient mal. Cette fois-ci, je fis attention. Sur le sol je pouvais apercevoir les traces de ma glissade. À un endroit un peu de sang souillait la terre... Je me retrouvai allongé sur mon lit... Instinctivement je portai ma main sur mon front...Cette chute m'avait secoué, moins par les blessures que par le traumatisme psychique résultant du choc.
Mes blessures cicatrisèrent assez vite et j'aurais vite oublié cette chute si des migraines n'étaient apparues. Contrairement à celles que j'avais parfois elles débutaient brusquement, sans prévenir. J'avais la sensation que mon cerveau était enserré dans une paire de tenailles. J'étais alors obligé de m'asseoir ou de m'allonger dans un état second. J'avais l'impression de quitter mon corps. Ces crises n'étaient pas fréquentes pourtant elles m'inquiétaient. La chute n'avait-elle pas entraîné un traumatisme crânien ? N'étant pas un fanatique des médecins je décidai d'attendre. Après tout, l'aspirine m'apportait un certain soulagement et peut-être que les choses allaient se rétablir avec le temps ?
C'est alors que des choses inexplicables commencèrent.
J'étais dans le métro. Une crise débuta. Mal à l'aise au milieu des voyageurs, je descendis et m'affalai sur un siège. Je vis la rame partir et je me retrouvai dans le hall de mon immeuble. La concierge balayait devant sa loge.
Tient ! - me dit-elle - vous êtes déjà de retour ? Vous ne travaillez pas aujourd'hui ?-
Je passai rapidement devant elle esquissant un sourire crispé et je m'entendis lui répondre - j'ai de la fièvre ! -
C'est l'arrivée de la rame suivante qui me ramena à la réalité. Je bondis dans le wagon juste avant que les portes se referment.
Le soir quand je rentrais je croisai la concierge. Je sursautai quand elle me dit - alors, cela va mieux ? - elle dut me trouver fort impoli, car je me précipitai dans les escaliers sans lui répondre.
Pendant des semaines, les maux de tête revinrent. À chaque fois j'étais projeté dans un autre lieu. Bizarrement c'étaient toujours des endroits que je connaissais. Ces rêves étaient étranges, d'une netteté incroyable. Et quand je me réveillais, leurs souvenirs persistaient dans mon esprit. À tel point que j'avais du mal à distinguer ce qui était rêve ou réalité. Ce n'était pas la première fois que je rêvais avec une telle intensité. J'avais encore en souvenir des nuits où je me réveillais en sueur, le cœur battant plein des cauchemars que j'avais faits. Ce qui m'inquiétait maintenant, c'est que je rêvais en plein jour. Le traumatisme était-il plus important que je le supposais ? Je décidais donc d'aller consulter.
Le médecin qui me reçut m'écouta patiemment. Prudemment il ne voulut pas se prononcer et me prescrivit une radiographie du crâne. Aucune lésion n'ayant été décelée, je sortis de chez lui avec une ordonnance de plusieurs anxiolytiques sensés guérir ou tout au moins atténuer mes maux de tête et les visions associées.
Tous ces médicaments eurent pour résultat de m'assommer, mais les hallucinations persistèrent. Devant l'inefficacité du traitement, je l'arrêtai rapidement : au moins, je n'avais plus les effets secondaires. Par la suite, étrangement, les maux de tête devinrent moins violents comme si mon cerveau réussissait, à la longue, à accoucher, de ses rêves, avec moins de douleur. Un détail m'intrigua. Si dans les premiers temps, lors des crises, mon esprit était transporté vers des lieux connus, mais aléatoires, j'arrivais maintenant à orienter, de plus en plus souvent, les visions vers des endroits que je choisissais. Contrôler ainsi mes rêves me donnait une certaine satisfaction. Il n'en restait pas moins que je n'arrivais pas à comprendre la raison de ces hallucinations et leur acuité. Devenais-je fou ?
Sans trop y croire, je décidai de tenter une expérience. Comme j'arrivais maintenant à canaliser mes hallucinations, je décidai de me matérialiser dans le bureau de poste le plus proche. Je me retrouvai dans le hall, j'achetai une enveloppe prétimbrée, sur un imprimé j'écrivis « c'est moi, bonjour ! » et après avoir rédigé mon adresse je plaçai le tout dans une boite à lettres...
J'étais angoissé le lendemain en allant chercher le courrier. Parmi les lettres je l'a reconnu immédiatement, pas de doute c'était mon écriture ! Le contenu acheva de me convaincre ; j'avais été réellement présent dans le bureau de poste !
J'étais atterré ! Ce que je vivais dépassait tout entendement. Il est déjà difficile d'avoir la sensation de ne plus contrôler ses pensées, mais ce qui m'arrivait défiait la rationalité la plus élémentaire. J'en déduisis que non seulement j'étais devenu fou, mais qu'en plus je n'étais plus conscient de mes actes. La preuve ! J'avais été matériellement dans ce bureau de poste, j'avais la lettre en main et le cachet en faisait foi. Pourtant, hier, j'avais la certitude de ne pas être sorti. Le mot « ubiquité » germa dans ma tête. Aurais-je le don d'ubiquité ? C'était impossible. Cette chose-là n'existait que dans la mythologie ou les romans fantastiques. La réalité était plus cruelle : j'avais quitté inconsciemment mon appartement pour me rendre au bureau de poste. Mon état mental était sérieusement dégradé !
Contre toute raison, je décidai de recommencer l'expérience en y apportant des éléments supplémentaires. Je me plaçai devant une caméra en tenant à la main une horloge numérique indiquant la date et l'heure. Je me concentrai. Peu après j'étais dans la poste et je renouvelai l'envoi d'une lettre en y ajoutant de façon manuscrite la date et l'heure précises. Quand le lendemain j'ouvrais mon courrier le doute n'était plus possible la date et l'heure du film coïncidaient exactement aux mentions de la lettre.
Devant ces évènements, je me sentais bien seul. À qui me confier ? On rirait de moi ou on me prendrait pour un illuminé. En derniers recours je décidai d'aller voir un ancien camarade de classe devenu physicien des particules. C'était un homme atypique, capable, du fait de sa spécialité, de sortir des sentiers battus. Quand il eut écouté mon histoire, loin de rire, il me regarda dans les yeux et j'eus la sensation d'un bouillonnement intense dans son cerveau.
- Quantique !
- Quantique ?
- Tu es devenu un homme quantique !
- Je ne comprends pas !
- Je vais t'expliquer. Le rêve d'ubiquité, l'homme le porte profondément en lui, au point d'en avoir fait l'attribut de nombreuses divinités. Pourtant, nous ne pouvons être dans deux endroits à la fois. Le paradoxe est que les physiciens ont découvert que les particules élémentaires qui composent la matière, dont celle des êtres vivants, recèlent une étonnante propriété : elles peuvent être à plusieurs endroits à la fois, au même instant ! Pour une raison que nous n'avons pas encore trouvé, cette propriété du monde microscopique disparaît au niveau du monde macroscopique...
- Alors ?
- D'après ce que tu me décris, tu as acquis cette propriété... !
- Pourquoi ?
- Ne me demande pas de l'expliquer, je ne peux pour l'instant que le constater !
L'exposé de mon ami m'avait rassuré sur mon état mental. Il n'en restait pas moins que j'avais à gérer cette curieuse faculté : être à deux endroits à la fois. Les maux de tête avaient totalement disparu, mon cerveau s'étant habitué à cette gymnastique intellectuelle. La difficulté était de contrôler ce don. J'étais constamment obligé de maîtriser mes pensées. Il suffisait d'un relâchement et je pouvais être transporté dans un endroit inattendu et être confronté à une situation embarrassante. En voici deux exemples.
Après une journée du patrimoine, je m'étais retrouvé dans le bureau de Sarkozy. Je me souviens encore de son air effaré et de son affolement quand il m'a vu devant lui. Les gardes républicains ont dû également être surpris en tentant de me saisir et constater alors ma disparition soudaine. Le lendemain aucune information dans les médias sur cet incident. Une telle faille dans le système de sécurité de l'Élysée devait être tue !
Une autre fois je m'étais matérialisé dans la chambre de la voisine du 6ème. Nous étions surpris tous les deux. Pourtant, elle eut le réflexe de me décocher une claque. Revenu chez moi j'eux la preuve concrète par la douleur de ma joue, de la matérialité de mes déplacements. Depuis j'évite de la rencontrer.
Avoir le don d'ubiquité semble à priori une chose positive. Après ces mésaventures, je considérai la chose sous un autre angle. Quand un modeste individu possède un pouvoir associé d'habitude aux dieux il a des difficultés à gérer cette nouvelle faculté. Je ne cessai d'y penser. L'arrivée d'Internet apporte maintenant l'immédiateté et une sorte d'ubiquité qui nous rapprochent des dieux. Mais dans mon cas un pas supplémentaire était franchi.
Une autre complexité de la situation était de gérer la simultanéité de mes présences. Les premiers temps mon cerveau régissait mon double, mais cessait d'être en éveil dans mon premier corps. Au fur et à mesure de ces dualités, j'acquis la maîtrise des deux espaces.
Mon ami physicien, le seul qui partageait mon secret, me demanda de me soumettre à un scanner du cerveau. Après avoir fait examiner les clichés par un neurologue, il vint me voir tout excité.
- La fonction crée l'organe !
- Explique-toi !
- Le médecin a été très étonné.... il n'avait jamais vu cela ! Dans ton cerveau, toutes les aires se sont dédoublées. Ce qui explique que tu puisses contrôler la simultanéité de tes présences !
Cette confirmation physique que j'étais devenu un surhomme flatta mon orgueil. M'étant retrouvé seul, ce qui assez paradoxal, pour moi qui était maintenant double, la satisfaction retomba. Finalement à quoi me servait cette faculté que beaucoup m'envieraient ? Pouvait-elle me faire sortir de ma condition de modeste employé de banque ?
J'essayai d'élaborer des scénarios dans lesquels mon don d'ubiquité m'aiderait à m'enrichir. J'avais exclu certaines possibilités comme le Loto, les courses ou la bourse qui auraient permis de gagner de l'argent en connaissant par avance les résultats ou les évolutions. Si je maîtrisais l'espace, je ne maîtrisais pas le temps. Les idées qui me venaient pour utiliser mon don dans un but lucratif ne me plaisaient guère. Elles étaient toutes malhonnêtes.
Une nouvelle idée germa dans mon cerveau : la situation était la même que celle de deux jumeaux... Ils peuvent profiter de leur ressemblance physique pour se substituer l'un à l'autre. Par exemple aux examens, si l'un est fort en mathématiques et l'autre ne l'est pas, le premier passe l'épreuve du deuxième. Ma différence avec les individus gémellaires était que dans ce type de situation je pouvais être à la fois dans la salle d'examen et en dehors. Ce qui est un avantage considérable, car mon cerveau contrôlant mes deux entités je pouvais en temps réel accéder à des banques de données extérieures.
J'avais écarté les scénarios consistant à se matérialiser dans un lieu connu pour y voler de l'argent puis en sortir discrètement. Ce genre de choses me répugnait.
Réussir aux examens par mon don d'ubiquité n'était certes pas totalement honnête, mais je me persuadai que l'injustice de la vie, qui m'avait cantonné à un statut d'employé de banque mal rémunéré et mal considéré, était aussi une malhonnêteté. Aussi décidai-je de choisir cette solution, me redonnant les chances qui m'avaient été refusées durant ma jeunesse. Je m'inscrivis à diverses formations menant au diplôme d'expert-comptable. J'avais l'esprit en paix, car certes mon ubiquité aux examens me donnait le coup de pouce décisif, mais le travail que j'avais développé lors de la préparation faisait que les résultats que j'obtenais n'étaient pas totalement immérités.
C'est ainsi que je me retrouvai directeur financier dans la banque où j'avais été un modeste employé. J'avais la satisfaction de recevoir les émoluments associés à ce poste et un sentiment de puissance. Non seulement parce que ma fonction de directeur m'assurait le respect de mes subordonnés, mais aussi parce que mon don d'ubiquité me permettait d'apparaître, aux moments que je choisissais dans n'importe quel lieu du service. Je savais qu'on m'avait surnommé « monsieur partout ». Cette omniprésence inexplicable maintenait le personnel sous une pression permanente, ce qui était bon pour les performances du pôle financier.
J'avais maintenant la parfaite maîtrise de ma dualité. Ne répétant pas les erreurs de mes débuts je visitai divers lieux souvent prestigieux.
Au fil du temps, j'en vins à me lasser. Cette double vie ne m'amusait plus. Une obsession me hantait : voir mon double. Certes lors de certaines de mes matérialisations, j'avais eu l'occasion de m'observer dans une glace, mais ces images n'étaient pas différentes de celles que j'avais avant ma dualité. Cette envie devint insupportable. Puisque j'avais maintenant le pouvoir de me matérialiser en n'importe quel lieu, qu'est-ce qui m'empêcherait de le faire dans un même lieu ? Non seulement je verrais mon double « en chair et en os », si j'ose dire, mais aussi je pourrais le toucher ! Je me mis à rêver de cette rencontre. Cela devait être extraordinaire comme situation ! Bien sûr elle était comparable à celle de deux jumeaux, mais leur ressemblance n'est jamais totale. Dans mon cas, la perfection serait atteinte. Mais comment allais-je gérer cette situation ? Quand je me projetais dans un autre lieu mon cerveau se contentait d'effectuer un va-et-vient. Dans une même pièce, il faudrait qu'il assure la simultanéité des évènements. J'étais pénétré d'une angoisse qui me retenait. Au bout de quelques jours, l'envie irrépressible fut plus forte.
Étant assis sur un banc au Jardin du Luxembourg, brusquement je décidai de tenter l'expérience. Je connaissais parfaitement les lieux, j'y venais souvent. Je me concentrai sur un banc situé à l'opposé de la pièce d'eau. Et brusquement la dualité fonctionna. Je me voyais en face... C'était plus compliqué que cela ! J'avais dans mon cerveau une double image de moi, assis sur des bancs différents. Une rencontre maintenant était possible ! Je décidai que c'est l'entité maîtresse qui irait vers son image. Je contournai la pièce d'eau. La sensation était extraordinaire : je voyais à la fois le visage de mon double s'agrandir et ma silhouette longeant le bassin... Je fus bientôt à un mètre de moi-même. Nous nous regardions, je voyais une angoisse dans ses yeux et je percevais la même angoisse dans les miens. Dans un geste automatique, il se leva et, ensemble, nous tendîmes le bras pour nous serrer la main...

Plusieurs témoins racontèrent la même chose : ils avaient vu deux hommes se ressemblant étrangement, des jumeaux sans doute. Ils s'étaient serré la main et un éclair de lumière aveuglant avait jailli. Il leur avait fallu plusieurs minutes pour retrouver la vue et constater qu'ils avaient disparu.

 

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