Le fauteuil à bascule
 Balance lentement
 Une femme toute en noir 
 Est assise dedans
 Les  yeux sont grand ouverts
 Les mains sur les genoux
 
 Elle regarde la porte
 Qu’il ne franchira pas
 Elle guette le chemin
 D’où il ne viendra pas
 Car il est mort là-bas
 Quelque part à Bagdad
 
 Pour avoir trop pleuré
 La sécheresse est venue
 Les yeux se sont taris
 Les larmes ne coulent plus
 Pour n’avoir plus d’amour
 Le cœur s’est fatigué
 
 Elle n’éprouve pas de haine
 Elle pense simplement
 A toutes ces mères du monde 
 Qui pleurent un enfant
 Tombé pour une cause 
 Avant d’avoir trente ans
 
 Et quand la nuit descend 
 Calmement sur sa vie
 Quand son souffle faiblit
 Elle ferme les yeux
 Le fauteuil à bascule
 S’arrête doucement.
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Style : Poème | Par alain darras | Voir tous ses textes | Visite : 852
Coup de cœur : 16 / Technique : 8
Commentaires :
pseudo : Brestine
Ton poème est superbe Alain. Il témoigne d'une grande sensibilité. J'aime qu'on ne banalise pas la violence. Personnellement, je ne peux pas...
pseudo : joelattic
beau texte touchant là où ça fait mal
pseudo : BAMBE
un beau texte en effet, très touchant, une image qui va droit au coeur et que tu as su faire vivre pour nous dans toute sa terrible grandeur.
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