Vous, Mademoiselle.

Oui, vous qui depuis des heures, attendez là, assise sur ce banc.

Sachez qu'il ne viendra pas.

Il est mort en route, en venant vous rencontrer.

Celui dont vous ne faites que vous languir m'à transmi ce message :

"Ne m'attends pas mon amour.

J'ai très envi de te rejoindre mais au moment où tu entendra ces mots,

je penserai si fort à ton joli visage que j'en oublirai l'autoroute.

Je me concentrerai uniquement sur le regard de cette jeune femme.

Celui qui, depuis nôtre rencontre, encombre ma tête, s'y introduit

chaque instants, chaque minute, et ne me laisse pas d'autre choix que

de fermer les yeux et lacher le volant.

Je suis si bien mon ange. Si heureux d'être parti, avec comme dernière et unique image,

ces yeux qui ont consumés mon être, ces deux soleils qui m'ont rendu fou."

Voilà mot pour mot, les dernières paroles de vôtre bien-aimé.

Vous n'avez plus qu'à vous ronger par l'angoisse et la culpabilité.

Vous pouvez prendre mes mains.

Je vous les offres.

Plus que n'importe qui vous le méritez.

Prenez donc mes mains dans les vôtres, amenez les à vôtre cou

et demendez moi de les serrer fort.

Vous le désirez tant. Ou peut être préférez vous que j'installe une corde

et que je retire le tabouret.

Oui Mademoiselle, pour vous je le ferai.

Voilà, c'est fini.

Vous sentez maintenant la si bonne et si pénible douleur qui à eu raison de vôtre moitié.