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Correspondance par zadig

Correspondance

 

"Une étendue sombre qui ne veut pas tomber au-delà d'une clarté éclatante qui resplendit de joie, et la nuit qui se rapproche, se voulant rassurante dans le calme qu'elle apporte, qui assourdit le monde alentours, tentant d'étouffer les rayons de clarté qui s'opposent encore à elle... Et lorsqu'elle se présente, s'incrustant de part en part malgré nos réticences, il reste une chose qu'elle ne peut pas noyer, qui s'enrichit terriblement lorsqu'elle est là...
Les pensées des rêveurs inconnus, profitant du silence pour laisser libre cours à leurs pensées, les laissant englober tout l'espace autour d'eux, jusqu'à fusionner et ne plus faire qu'un, unis dans l'abence de notre astre vital, priant son retour mais se complaisant si bien sans lui... Et tous ces rêves qui courrent, courrent, s'envolent et dansent, jouant de leurs attraits sur ceux qui les désirs, dévorant la moindre parcelle d'esprit qui s'offre à eux, sans langueur ni répit, inlassablement, jouent dans les coeurs des domeurs avachis ou pour le plus grand bonheur des éveillés endormis..."   Laurianne



Chère Laurianne,

Voici le temps des grandes déclarations, celles que l'on ne fait qu'une fois dans le silence.
Nous sommes au début d'une histoire, celle que nous allons écrire ensemble en frottant chaque coup de découverte sur cette feuille encore blanche de toutes implications.
Te rends-tu compte que nos vies vont se mêler, que nos destinées en se croisent vont réalisées leurs si mystérieuses envies ?


Je me suis réveillé cette nuit dans l'inconscience d'une vie, déboussolant ces rêves qui s'évanouissent à la lumière, comme ci ceux-ci fuyaient les horizons de vérités. Cette nuit, futile qui sommeille d'argent et d'azur, ces marchants de colombe qui inonde le ciel de traînées opaques. Les ombres encore endormies s'alimentent de rêves, s'organisent en cauchemar. Lançant des sacs de gourmandises, les astres alimentent ainsi les jardins paradisiaques que dessinent nos consciences lorsqu'imprudent nous arpentons les clés des chemins de traverses.

La nuit resplendissait de calme, le peuple encore endormis ne se souciait pas encore de l'étendue du désir que procure la joie d'être en vie. Vivre, rattraper ce temps qui las de sa fonction ne peut que s'enfuir vers cette infini que nous recherchons tous à travers l'immensité de l'univers. Je me sens souvent dépassé par la durée des instants qui engloutissent nos souvenirs pour les rejetés ensuite vers un futur ignorant. Je me prétends souvent être un autre, vers ce je qui nous différencie tous à travers nos origines. J'aurai voulu ce soir que le monde s'éloigne de sa portée, que ces visages qui jaillissent de nulle part s'arrêtent. Mais déjà, l'aube encore fraîche se lève doucement comme si elle appréhendait cette fatalité si spontanée. Ces pas si léger se confondent dans cette marée humaine qui s'élance inconscient des destinées aléatoire qu'ils prendront. Je voudrai m'envoler, partir sans cette culture que j'ai apprise d'ignorant et espérer atteindre ce soleil qui me brulerai alors de sa chaleur si subtile.

Je t'ai regardé si longuement, scrutant chaque mouvement, immortalisant ces images pour que je puisse me les repasser dans cette chambre sans vie. Il m'a d'ailleurs semblé t'apercevoir, seule, tes pas glissaient sur les quais telle une robe rouge dansant, tourbillonnant sous les reflets de la lumière. Mon regard n'a eu de cesse de te suivre, s'enivrant sur des kilomètres de terre. J'ai suivi ton ombre à la vitesse de la lumière afin de me l'approprié mais je n'y suis jamais arrivé tant tu es libre. J'ai alors tout compris sur l'amour, sur la condition humaine et sur les valeurs éthiques. J'ai aussi compris que plus jamais je ne pourrai te regarder de la même façon.
Tes yeux, si belles sont leurs courbures, s'enlisent délicatement pour ne jamais faiblir, s'exclament par leurs couleurs dorées, s'éteignent par leurs noirceurs.
Je suis à présent guéris de ces instincts qui jugeait de moi, de ces trahisons mentales qui n'en finissaient plus de crouler sous le poids des conventions.
Je voudrai à présent te remercier pour ce que tu viens de me faire comprendre, à l'instant sous cette voix si charmante, si craintive, si faussement réelle. Je voudrai partager cette logique que je viens de comprendre et qui m'empêchait de vivre jusqu'à lors.
Nous ne sommes pas indispensable, personne n'a un quelconque poids sur nos vies, personnes ne mérite d'être acclamé plus que d'autres. Il n'y a rien de pire que l'attente d'obtenir quelque chose, que ce soit un objet, une promesse, une vérité, une amitié, un amour. Cette attente est si douloureuse qu'elle peut à elle seule effacer ce désir qui nous guidais jusqu'à lors.
Ta vision du monde changera bientôt, autour de toi des formes prendront vies, mettront en mouvement ces longues ailes afin de t'emmener vers ta destinée. Je pourrai te raconter des milliers de choses, te dire comment l'espace et le temps dirigent le peuple ou encore la façon de contourner la vie. Il n'en sera rien ici, pas une nuance ne sortira de ma bouche, le silence se fera maître sur nos vies.
Nous sommes tous des visionnaires, voulant que les mots s'affirment par les notes, des peintures, des drames et des comédies. Nous sommes des machines absurdes, des pantins décolorés qui ne s'élancent que vers des aventures aveugles, des retrouvailles désorientées.
La raison de toutes vies est indiquée par l'amour platonique, l'amour physique, l'amour psychique. Nos corps encore sûr de leurs forces déplacent nos âmes vers des lambeaux de solitude, vers des visions anatomiques. L'Homme dans sa capacité à comprendre se plaît à croire que toutes choses est admissibles, que tous éléments peut-être étudié. La science à fait de nous des dieux avant mêmes que nous méritions d'être des hommes avait énoncé un grand biologiste humaniste. Sa réflexion me perce l'âme, m'endort l'esprit de convictions surréaliste.
Je voudrai que tu comprennes que je suis un fou des rapports humains, un alcoolique de l'illusion, un fanatique des questions existentielles. Je voudrai me plaire à croire que je ne suis pas différent, que mes visions irréelles s'alignent sur les généralités mais il n'en ai pas ainsi. Souvent, les yeux fixé sur le vent je me complains à le suivre, m'attachant à ses vibrations comme on s'agrippe à la raison. La pluie si folle se son exil me fait sourire, montrant ses griffes comme pour rappeler que la nature dominera toujours l'Homme, que les saisons se révèlent pour l'existence. Je t'ouvre un nouveau regard sur ma condition, celle d'un homme à la recherche perpétuelle de l'envie, de l'amour perdu, du jour nouveau. Je vois d'ici les couleurs des voyelles s'illuminé de rouge, se déclinants en mauve, repassant par le bleu mélancolique. Les mots si riches de leurs origines se déclinent en phrases absurdes, émettent des sons dont l'affection peut se lire au bord des yeux, dont le sens peut s'affligé autours des paroles.

Il est temps à présent de s'ouvrir à cette journée magnifique de vie, de ces mouvements, de ces échanges que chacun réalisent pour entretenir sa vision du monde. Je sens déjà l'inspiration s'en aller, épuisé par le temps, enivré par son égo. Je la vois à présent s'envolé, s'extasié de sa liberté. Les étoiles admiratives s'éteignent de lassitude et fasciné, j'écris maintenant dans le noir.

Zadig.

 

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