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Ivresse par zadig

Ivresse

 

« Les mots ne sont pas là pour être justifier ou excuser, mais juste pour être lu avec inconscience. »

                                                                                                                                 Zadig.

 

J'y ai vu des hommes dégainant leurs visions, éjaculant leurs mots au visage de la foule.

Ecœuré par leurs conquête insoumises, refusant la liberté qu'offre la sécurité d'un amour dont l'ombre tapisserait sans cesse leurs destinées érotiques, ils se sont évadés dans d'horrible maisons sans cheminées. Des cris de haine, d'amours enlacés se sont fait entendre, jurant sous l'effet des nombreuses douleurs, d'insurmontables saveurs. Les variations anarchiques se sont accentuées, les mouvements se dessinaient dans cet espace rempli de sueur, formaient des courbes dont le trait, bien que visionnaire s'effaçaient à mesure que les perceptions se construisaient. La chambre était abstraite, occupée par des femmes dévorantes d'envie, éveillées par l'acrobatie des positions, remplies d'humanités sexuelles. La nuit, si belle de sa noirceur se déclinaient sous les reflets des tenues dénudées de corps, les longues jambes s'enfilaient, se mélangeaient à d'autres, croisant ainsi des destinées magnifiques. Je me rappelle avoir vu des lèvres offrant leurs bouches à des inconnus, s'interrogé de questions pratiques, s'enivrer de montagnes. Elles seules offraient le pouvoir, dictaient les désirs que peut céder l'imagination, s'appropriaient l'avenir des relations. Avec l'aide du temps et la fuite de la nuit, les corps se sont exprimés. Les soumises se sont abaissées, ont montré l'obéissance des folles caresses sous le poids des autorités instruites, se sont convaincues du bien fondé dans l'origine du mal. Les élégantes dominatrices ont jouis des beautés infidèles, ramassant les masques de l'ironie, fournissant les réponses à apprendre dans l'évasion. Dans cette ambiance de découverte, et avec l'aide de mes yeux nourri par ces ébats, j'ai aperçu les âmes se pénétrer, chauffer leurs vices avec de la conviction, retardant le moment de délivrance, d'éternel quiétude. Les visages se sont fanés, giclés d'abondance. Les mains tremblantes se donnaient du mal pour faire croire à leur apaisement, les mouvements se sont tus. Le calme respirait abondement, la pièce se composait à présent de nostalgie, espérant évacuer cette sensation de gène qui planait maintenant au dessus des têtes, fermées aux nouvelles invitations. Calmement, abaissant le rythme des battements, les hommes sont partis dans une direction hasardeuse, défiant la logique du passé, marchant vers leurs excuses.

Là, et dans la vérité toute faite de la nuit je me suis mi à sourire, à rire de plaisir, à courir de bonheur. Les rues se rallongeait, se lamentait d'erreurs statiques, d'anomalies de fonctions. Pour les calmer et à la limite du jour, j'ai couché mon corps, baigné mon visage sur leurs murs, partagé mon vécu avec eux. Une fois docile, je leur ai montré la beauté humaine, la noblesse des corps, la richesse des évasions nocturnes.

 

 

Zadig.

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Style : Réflexion | Par zadig | Voir tous ses textes | Visite : 711

Coup de cœur : 12 / Technique : 12

Commentaires :

pseudo : ptitechoupinette

dacord avec toi !!c'est très beau ce que vous écrivez !!

pseudo : zadig

Je te remercie pout ton commentaire..