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L'oiseau et l'enfant par Paule.M

L'oiseau et l'enfant

Tout près du village de MONTPLAISIR, il y avait un bois. Fleurine, une petite fille de 7 ans aimait aller s'y promener. Elle écoutait les oiseaux chanter, admirait les magnifiques poissons qui nageaient dans le ruisseau limpide où se reflétaient les arbres. Fleurine adorait la nature et quelques fois, elle se faisait accompagner par deux ou trois amies. Tout en s'amusant, les petites filles ramassaient les boîtes de conserves et les bouteilles vides que les gens sales avaient laissé sur leur passage. Elles entassaient le tout dans un sac et allaient le porter à la décharge.

Un jour qu'elle était venue passer un moment seule auprès de l'eau claire, elle entendit un cri d'oiseau qui l'intrigua. C'était toujours le même cri lancinant qui ressemblait à un appel au secours. La petite fille chercha un moment dans le sous-bois et trouva enfin un pauvre oiseau pris dans un taillis. Il cherchait en vain de déployer ses ailes mais hélas, plus il bougeait et plus le taillis l'emprisonnait. Quand il vit Fleurine, il se débattit encore plus fort mais celle-ci lui parla d'une voix douce : N'aies pas peur mon petit oiseau, je ne te ferai pas de mal. Ne bouges plus je vais t'aider ! Sa voix était si tendre que l'animal comprit qu'elle ne lui voulait aucun mal. Il se calma et se laissa délivrer. Dès qu'il le put, il s'échappa et s'envola, fit un grand tour sous les arbres puis revint et cria : Merci, merci !

Fleurine n'en crut pas ses oreilles. J'ai bien de l'imagination se dit-elle ! Je sais très bien qu'un oiseau ne parle pas !
Tu crois rêver, mais non ! Tu ne te trompes pas ! C'est bien moi, l'oiseau qui te parle. Vois-tu, à force de vivre parmi les hommes, nous avons appris leur langage. Mais nous ne voulons pas nous en servir car tu sais, toi qui nous aimes, ce qu'il nous arriverait ! Les hommes se serviraient de nous et nous deviendrions vite leurs esclaves ! C'est pourquoi nous ne parlons que très rarement et pas à n'importe qui. Je t'observe depuis que tu viens dans notre bois. Tu le nettoies, tu l'aimes, tu sais écouter ses bruits. Ma soi disante capture était ton dernier examen. Je voulais savoir ce que tu allais faire et je voulais surtout voir si tu n'allais pas m'enfermer dans une vilaine cage. Je te remercie, Fleurine, nous te remercions tous, tu es une véritable amie. A présent, tu pourras venir ici hiver comme été. Il fera toujours beau pour toi dans notre bois. Dans un bruissement d'ailes, l'oiseau repartit. Et c'est ainsi que lorsque Fleurine va dans le bois, même au plein cœur de l'hiver, quand le vent souffle ou qu'il neige, sous la futaie, la petite fille est à l'abri. Il y fait doux, les oiseaux chantent et la rivière les accompagne. C'est un vrai paradis.

 

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Style : autre | Par Paule.M | Voir tous ses textes | Visite : 795

Coup de cœur : 13 / Technique : 11

Commentaires :

pseudo : Lulu

C'est un magnifique conte dont je me souviendrai quand il s'agira de raconter une belle histoire à ma petite nièce... Merci de partager cela avec nous. Les petites filles de sept ans ont bien à apprendre aux adultes...

pseudo : Paule.M

Merci Lulu! L'enfance a un savoir inné et immense.