Oh puissants,combien je vous hais

Pour tout le mal que vous avez fait

Depuis des siècles,par votre puissance

Que de peuples,vous avez jeté dans l'errance

La cavalerie n'a jamais fait de ses hommes bon usage

Héros admirés,ils ont vu glorifier leurs carnages

Je revois les indiens fuyant leurs grandes prairies

En pleurant tous les bisons qui ont péri

Dans les réserves,comme des bêtes,ils ont été parqués

Leur vie,pour toujours,en fut terriblement marquée

Longtemps,ils n'ont vécu qu'avec leurs souvenirs

De frustration,beaucoup se sont laissé mourir

Bien souvent,je pense à l'Amérique Latine

Alors une longue tunique avec une croix,j'imagine

Enfant innocent,j'ai toujours admiré l'image

De ce conquistador foulant un nouveau rivage

Sa longue épée était tenue, bien en évidence

Alors que des indigènes,à genoux,attendaient avec patience

Nombreux,sont les peuples dont vous avez piétiné les coutumes

Même au prix de morts que vous glorifiez à titre posthume

Que de galères vous avez fait partir de la péninsule ibérique

Pour semer le trouble et la mort dans tout le golfe du Mexique

Vous avez même eu l'audace de ramener des indiens en Castille

Pour les offrir à une reine puis à un peuple qui frétille

Fiers,vous étiez considérés comme des héros de retour

Combien vous étiez acclamés dans les villes en faisant leur tour

En Afrique,l'esclavage s'est exprimé dans toute son horreur

Qui pourrait imaginer la vie,dans des cachots sans lueur

Long et insatiable,était le fouet de la colère

Lorsqu'il fallait faire aller plus vite les lourdes galères

Malheur à celui qui montrait un signe de faiblesse

Les coups se succédaient sur son dos jusqu'à ce qu'il s'affaisse

En Australie,vous avez préféré emprunter le chemin le plus court

Puisque des aborigènes,il n'en reste que trés peu,de nos jours