Les larmes de mes nuits sont griffes de métal
Aux croisées bien closes où s'acharne le vent,
Et m'enlise la peur dans un vide létal
Quand s'endeuillent les cieux au glas de l'océan.
Maintes vagues brisées expirent aux dunes
En longs cordons de mousse aux éclats de diamant.
L'oiseau s'est pris, là bas, dans des cordes de lune
Et épuise ses ailes aux tourmentes du temps.
Les veines de sa vie, entaillées par l'orage
Sourdent et gouttent de lourds et lents regrets.
Les flots exténués refoulent ses mirages
Aux jusants languissants de saumâtres marées.
Les embruns déversent en amères langueurs
Ses pleurs que dans le noir une pâle étoile transcrit.
L'oiseau se pose enfin, qui se couche et se meurt
Et frissonne ma peau aux abysses d'un cri.
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Style : Poème | Par reginelle | Voir tous ses textes | Visite : 1252
Coup de cœur : 12 / Technique : 12
Commentaires :
pseudo : Miyuki
c'est un magnifique poème .
pseudo : Justine Mérieau
Oui, c'est très beau. De plus, l'auteur détient un vocabulaire recherché, riche d'expressions, ce qui donne au texte un réalisme à la fois romantique et raffiné. Personnellement, j'aimerais rencontrer plus souvent ce genre de poésie, qui semble à présent avoir disparu, malheureusement... Bravo !
pseudo : Minotaure
Encore un beau quatrain aux alexandrins très rythmés, bravo car, c'est vrai, le vocabulaire est riche sans être abscons
pseudo : ficelle
Magnifique, vraiment, et bien écrit...ce qui fait du bien aux sens.
pseudo : Isalou
RéGinelle, C'est un poème magnifique. Vous possédez un style raffiné et un vocabulaire riche. De la grande poésie, félicitations !
pseudo : BAMBE
Un régal, des vers qui dansent sur la langue et des images qui naissent au fil des mots dans un long soupir de désespoir.
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