Je ferme les yeux,

Bienvenu, monde silencieux !

Me voilà à l’intérieur de moi

Pour trouver ma propre voie

D’oniriques entrées en enfilade,

Couloir infini qui rendent malade

Etroit, obscure, sourd, figé.

Oppressée, angoissée, j’ai replongée !

Et je regarde encore ces portes

Grandes, petites, de toute sorte

Toutes fermées à double tour

Et moi qui reste là sans détour

Chacune a son point d’interrogation

Des centaines de sombres questions

Mais sûrement une seule source

Qui pleut sur mes ressources

Caveau ! ouvre-toi ! ouvre-toi !

Asile ! délivre-toi ! délivre-moi !

Prison ! je frappe à sang et à cris !

Cage ! Et je ne trouve pas de répit !

Voilà que face à moi surgit,

Un petit homme, comme par magie.

« Je suis le maître des clef.

Je vous attendais» a-t-il articulé

« Te voici dans un immeuble muré

Où chaque porte mène à une contrée

Qui te sont encore obscures et cachés

Mais gare ! une seule guide vers la vérité ! »

Alors j’ai suivis cet étrange homme

Ne mesurant pas plus de trois pommes

Ses pas pressant, il a peur d’être surveillé

Car la Source Vérité est bien veillée.

Puis face à nous, l’entrée prédite

Puis-je la franchir ? je médite.

Ma main serre la poignée,

j’autre s’agrippe à la clef…

J’ouvre les yeux,

Bienvenu, monde ennuyeux !

Me voilà, je suis devenu moi

J’ai enfin trouvé ma voie.