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Ignorance par Larme

Ignorance

Unique Chapitre : Un monde, berçé par l'ignorance :


La neige à la couleur du sang. Les guerres détruisent ce monde.

- A l'aide ! Aidez-moi !

Tu peux crier, tu peux pleurer, tu peux même implorer, les "autres" ne vienderont pas t'aider. Ce monde, ces gens, sont nés, vivent et mouront dans l'ignorance.

- Je vous en supplie !

Supplier ne sert à rien. Personne ne viendra te sauver.

Petite fille de six ans se promenant seul dans la neige par une journée glaciale, enlevée sur une place publique puis retrouvée morte deux jours plus tard décapitée dans les poubelles.

Les gens qui m'entourent, les gens qui peuplent ce monde sont des monstres. Leur ignorance tue des innocents. Ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, leur intérêt, ce qu'ils ont à y gagner.

- S'il vous plaît, j'ai froid ...

- Je vous en supplie, aidez-moi ...

Tout comme des poupées sans vie, ceux qui sont bien au chaud ne me prête pas attention. Ils passent à côté de moi, insensible à mes paumes de mains maintenant bleuis par le froid.

Jeune garçon de huit ans, abandonné dans le froid par ses parents, retrouvé mort de froid quelques jours plus tard devant la mairie. 

L'argent, l'or et la richesse durcient les coeurs les plus tendres. Les mendiants, ceux qui n'ont ni famille, ni maison, ni argent ont un regard ouvert sur le monde. 

Nous, nous n'y voyons que ce que nous voulons y voir. La luxure nous fait porter sur le monde un regard aveugle. 

Je porte mon enfant. L'enfant que j'ai eu avec l'homme que j'aime, cet homme qui a abusé de moi. je me retrouve seul, enceinte de neuf mois, sur le point de mettre au monde.

- Excusez-moi ...

- Pardon, s'il vous plaît ...

Ils passent  à côté de moi, me bousculent, me faisant tomber. J'ai peur pour mon bébé, peur qu'il ne meurt avant même d'être né. Dans cette neige glaciale, un nouveau né ne survivrait pas.

Les larmes me montent aux yeux.

Pourquoi régissent-t'ils comme ça ?

Je me laisse happer par le froid, engloutir par l'obscurité, par le désespoir.

Je me réveille à l'hôpital. Je touche mon ventre. Il est vide. Je commence à m'affoler.

- Je veux mon enfant !

Une sage-femme arriva.

- Nous n'avons pas pu le sauver à temps.

- Je veux mon enfant !

Alors, elle partie et revint quelques minutes plus tard tenant une petite chose emballée dans de la couverture. Je le pris et soulevant la couverture, je découvris le visage endormi d'un petit bébé, une petite fille avec de magnifique boucle brune. 

- Je vais te réchauffer...

Au fond de moi, j'avais conscience que cette petite chose que je berçais au creux de mes bras, n'ouvrirait jamais les yeux.

J'étais en train de jouer avec le cadavre de ce qui aurait pu être ma fille.

J'aurais pu la voir grandir, voir ses beaux yeux, son sourire, la voir grandir encore et j'aurais pu faire en sorte qu'elle ne fasse pas la même erreur que moi : avoir un enfant à l'âge de 16 ans. Non... Plutôt tomber enciente çà l'âge de 16 ans. 

Ils allaient me la reprendre. Me reprendre, m'enlever, me priver de ma fille. Cette jolie petite fille que je décidais d'appeler Alice. 

Je me levais, la gardant dans mes bras, et j'ouvris la fenêtre. Je montais sur le rebord, on était au 20 ème étage.

Je regardais la porte.

- Alice, il n'y a rien pour nous là-bas.

Je sautais.

 

 

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