Publier vos poèmes, nouvelles, histoires, pensées sur Mytexte

SAM A HELL'S : BOSA NOTHRA 2 (quelques minutes après l'éveil, 4h36 ?) par Sam A Hell

SAM A HELL'S : BOSA NOTHRA 2 (quelques minutes après l'éveil, 4h36 ?)

     Le ciel était entièrement noir cette nuit-là. Non pas qu'il était sombre, seulement la sphère céleste était empreinte d'une cruelle et morbide monochromie. Même le jais le plus pur n'aurait pu rivaliser avec la tonalité ténébreuse de la toile au-dessus de nos têtes. La qualité et la pureté de cette étrange phénomène me fascinaient littéralement. J'avais beau m'efforcer de chercher du regard la moindre étoile solitaire, rien n'y faisait. L'espace était désormais vide de tout et les constellations si familières à nos navigateurs s'étaient évaporées pour se réfugier Dieu sait où.
    
Avec un groupe d'amis et des membres de ma famille nous avions décidé, non sans quelque retard nonchalant dans l'organisation de notre soirée, que nous irions nous balader dans le parc de la ville. En effet, un festival s'y tenait depuis la veille au soir et devait se prolonger pour la semaine. Certains de mes amis m'en avait parlé ce matin-même et leurs propos dithyrambiques m'avaient grandement convaincu.
     
Après avoir passé quelques coups de téléphone à deux de mes amis ainsi qu'à ma cousine et son fiancé, nous avions convenu de nous rejoindre là-bas vers dix-neuf heures trente. Une fois réunis, nous achèterions de quoi dîner sur le pouce et nous promènerions tranquillement. Le mois d'Août battait son plein, et la température était plus que clémente jusqu'à fort tard.
     
Jusqu'ici les choses n'avaient pas encore revêtues ce caractère si horrible et choquant dont je n'arrive toujours pas à me défaire lorsque je ferme les yeux, cherchant en vain un sommeil salvateur, et ce même trente ans après cette nuit de cauchemar.

     Une fois arrivés à l'entrée du parc, nous nous sommes rendu compte, à moins que l'effet n'ait agi que sur ma seule personne, que nous ne savions pas quel était le thème des activités. Je ne me souviens pas exactement ce que nous avons ressenti à ce moment, mais il me semble que mes amis m'avaient dit quelque chose à ce sujet. Une explication complexe tournant autour d'une nouvelle troupe, de spectacles de magie plus vrais que ce que l'on peut voir avec des yeux humains, et enfin une troublante propension à ne point cerner, une fois de retour chez soi, les évènements dans leur ensemble.
     Je conçois très bien à ce point de mon récit l'existence d'une flagrante contradiction dans mes propos. Je ne puis qu'en partie l'expliquer par la désagréable et fortement persistante sensation que ce soir-là, en ce lieu et en cette heure précise, j'allais être le témoin de quelque chose annonciateur de grands bouleversements dans notre société. Il me semblait avoir été choisi, moi et pas un autre, pour garder en mémoire le nécessaire mais néanmoins fatidique souvenir moins confus que les autres, afin de peut-être pouvoir un jour le relater.
     Pourquoi, qu'on ne me le demande pas car je n'ai absolument aucune réponse. Je suppose néanmoins avoir eu tort d'attendre ces trente années pour l'exprimer. Il me semble, avec le recul et la maturité que donne le passage de temps, avoir commis une grave erreur.

     Je sentais l'imminence de quelque chose, non pas de terrible, car je ne pouvais encore avoir aucune idée de ce qui allait se passer, mais je pressentais une conclusion, comme lorsque l'on devine plus ou moins la fin d'un film ou d'un roman policier avant le dénouement. Et comme je l'ai dit plus haut, j'avais la sensation que quelqu'un ou quelque chose me permettait de regarder les cartes de mon adversaire avant d'abattre mon propre jeu.
     Dès l'entrée dans ce parc, je n'ai pu me départir de toutes ces idées. Mes compagnons ne semblaient pas affectés le moins du monde par les mêmes pensées, me semblait-il. Et même devant l'évènement le plus horrible de toute votre vie, il est toujours une partie de l'histoire où les choses se déroulent de la manière la plus prosaïque qui soit. Nous nous sommes donc promenés durant au moins une heure dans cet immense parc où apparemment toutes les familles composées de deux enfants ou plus avaient décidé de venir ce soir-là.
     La nuit était chaude, un vent extrêmement léger balayait les espaces découverts entre les immenses tentes, les enfants couraient, ne pensant visiblement qu'à éprouver les nerfs extrêmement surmenés de leurs parents. Je n'avais jamais remarqué à quel point ce parc était vaste. J'avais pour habitude de m'y rendre plusieurs fois par semaine, tôt le matin pour profiter de la solitude du lieu et tard le soir, lorsque les derniers amoureux finissent leurs préliminaires et rentrent chez eux faire l'amour.
     Ce soir, il me semblait qu'on avait ajouté des hectares de terre et de pelouse pour l'occasion. Comment une troupe de forains, aussi nombreux soient-ils, pouvait avoir autant de tentes et d'attractions que ce soir ? Evidemment, la curiosité laissa place à l'émerveillement. Mes amis, qui s'y étaient rendu la veille au soir, avaient diablement raison. Les spectacles de magie auxquels nous avons assisté étaient inouïs. David Copperfield lui-même se serait senti un piètre néophyte tandis que le grand Harry Houdini se serait incliné.
     Chaque prestidigitateur semblait venir d'un pays lointain et inconnu de par l'accent et la langue usité. Ce n'étaient point des magiciens, car la magie à ses secrets prosaïques. Il s'agissait d’hiérophantes modernes diaboliquement habiles, de thaumaturges effroyablement anciens faisant entrevoir des prodiges insoupçonnés de l'homme depuis la noire Egypte de la reine Nitocris et de son époux meurtrier.
     Certains chapiteaux étaient interdits aux enfants et aux jeunes adultes, soi-disant pour leur éviter un traumatisme dont ils ne pourraient jamais se défaire. Nous vîmes ce soir des prodiges qu'un esprit humain se doit absolument de réfuter comme possiblement réel sous prétexte de ne plus discerner son quotidien et le monde autour qui attend dans l'ombre de nous engloutir.
     Pour autant je mentirai en affirmant ne pas avoir été au plus haut point secoué, parfois même anéanti par ce qui se déroula sous mes yeux. Mon témoignage de ce soir m'impose, contre ma volonté j'ai l'impression, de relater tout ceci. Comment exprimer par de simples mots les horreurs et les fugaces images mentales dont je fus témoins ?
     Sous le plus grand des chapiteaux il y avait un décor représentant une falaise en carton-pâte d'une dizaine de mètres de hauteur et d'une vingtaine de large au sommet de laquelle un de ces étranges forains, entièrement vêtu d'une robe noire, lançait dans le ciel des balles de plastiques enflammées à une vitesse vertigineuse. Au bout de quelques secondes, celles-ci revenaient suivies d'une traînée de flammes et retournaient dans le creux de sa main. Elles avaient changé de couleur, de formes et certaines étaient abimées comme si elles avaient été plongées dans un bain d'acide. J'en pris une dans ma main et son toucher ainsi que sa lourdeur m'ont empêché de dormir durant de nombreuses nuits.
     Dans une autre de ces terribles attractions, une sorte de puissant mage égyptien, du moins c'était l'effet que me faisait cet homme, affublé d'un pagne et entouré de sortes d'esclaves noirs, se nommant Nyarlathotep, demanda à l'assemblée devant lui (une centaine de personnes au pied de la scène) de fermer les yeux. Nous fûmes avertis que l'expérience à laquelle nous allions être confrontés pouvait vraisemblablement perturber au plus au point la plupart d'entre nous. Il nous fut demandé d'imaginer la douleur la plus intense possible associée à la terreur la plus pénétrante pour un esprit humain. J'ai voulu jouer le jeu.
     Au bout de quelques secondes, sentant mon corps en flammes, j'ouvris les yeux et découvris que mes vêtements étaient en train de fondre en même temps que la graisse de ma peau et de ma chair. La douleur me coupa la respiration et je rendis mon repas avant de me rendre compte que les autres personnes du public avaient adopté un comportement pour le moins aberrant. Certains avaient plaqués leurs mains sur leurs yeux en hurlant qu'ils fondaient. D'autres étaient debout et tournaient en rond en cherchant leur tête, du moins c'étaient ce qu'ils murmuraient entre eux.
Nombres d'aberrations comportementales furent portées à ma vision durant cette séance. L'étrange égyptien fit alors un geste de la main gauche et je me rendis compte que j'avais été le seul à pouvoir sortir de la transe et observer les réactions des autres personnes présentes sous ce chapiteau démoniaque. Je levai les yeux vers lui et il me sourit. Il y eut dans son regard une ombre fugace et terrible. Je n'ai jamais pu me l'expliquer, mais lorsque mon regard croisa le sien, je fus pris d'une sensation de vide comme si mon esprit était happé par un trou noir se trouvant dans mon propre crâne.
     Le plus effrayant était que ses yeux me fixaient toujours même lorsqu'il avait quitté la salle depuis plusieurs minutes.

     
Le temps et l'espace commencèrent alors à se vriller. Mes souvenirs ne sont en aucun cas infaillibles en ce qui concerne cette nuit. A vrai dire je n'ai depuis plus aucun autre souvenir de quoi que ce soit de ma vie. Mon cerveau est un écran de télévision diffusant en boucle le même programme. Encore et encore, et ce depuis trente ans.
     Le temps et l'espace, donc. Je retrouve mes deux amis, ainsi que ma cousine et son fiancé. Nous sommes devant une estrade autour de laquelle un nombre impressionnant de personnes sont réunies. Dessus se tient debout un homme plutôt jeune, bien rasé. Mon esprit est attiré par l'étrange coiffe qu'il arbore fièrement. Sans doute un chapeau africain, me suis-je dit sur le moment.
     Lorsqu'il prit la parole, nous fûmes aussitôt sous le charme de sa voix caverneuse, de ses yeux ayant l'air d'avoir vu tant de pays extraordinaires. Il expliqua à la foule en bas de l'estrade (et tout le monde pouvait l'entendre tant sa voix portait loin) que nous allions bientôt assister à une représentation théâtrale bien spéciale.
     Il n'a jamais conseillé, à aucun moment, de tenir éloignés les enfants et les personnes sensibles. Les hurlements de certains spectateurs me hantent encore, ainsi que les enfants tremblant littéralement dans les bras de leurs parents sans que ceux-ci ne puissent calmer leur propre crise de nerfs.
     Je savais, pour ma part, qu'il y avait bien longtemps que leurs véritables visages m'avaient été dévoilés. Ils nous voulaient du mal afin de nous avertir. L'homme sur l'estrade allait le faire savoir à tous. Il demanda à ce qu'un volontaire monte et le fiancé de ma cousine se désigna. Lui d'ordinaire tant réservé et si timide... Le jeune homme au chapeau africain lui demanda de faire le tour de la scène afin que la troupe puisse l’habiller dans la loge se trouvant derrière. Au bout de quelques minutes durant lesquelles les yeux sous le chapeau africain ne cessèrent de nous fixer, je vis mon ami monter sur scène, empruntant un petit escalier situé à l’arrière.
     Je me souviens m’être dit que le déguisement n’en était pas un, tant l’impression d’authenticité s’en dégageant était forte. Je fus alors persuadé que ces habits avaient vraiment été portés par un aventurier ayant parcouru le monde en un temps extrêmement reculé. Le jeune homme (qui à ce moment nous fixait toujours) lui mit dans les mains une grande épée blanche et brillante. Un éclair de malice malsaine passa dans ses yeux lorsqu'il se retourna et se dirigea lentement vers l'arrière de la scène. Ce que je vis alors...

     
Rien n'aurait pu me (ou nous) préparer à une telle débauche de mise en scène, d'effets spéciaux de cinéma ou encore d'illusionnisme dégénérée. Devant nous un dragon d'une taille avoisinant à vue d'oeil les dix mètres, dont ne restait plus que le squelette parfaitement blanc et brillant lui aussi, s'avança vers le fiancé de ma cousine. Je pus alors voir avec horreur ce dernier se recroqueviller sur lui-même, se rendant compte que sa seule chance de survie face à un monstre bien vivant n'était que sa lame qui tremblait de plus en plus dans ses mains.
     Il recula face au danger cyclopéen le menaçant de sa seule présence. Lorsqu'il trébucha et tomba en arrière, le dragon se jeta sur lui avec une prestesse inattendue. Temps et espace se téléscopent... Mon Dieu ! Mon ami se métamorphosa en statue de cire. Pourquoi me semble-t-il alors qu'il se trouve quelque part dans la foule sur ma droite ? Sur la scène sur effigie fictive enfonce son épée dans la gueule titanesque. Fou de rage la créature se met à le dévorer. L'illusion était totale car j'avais la malsaine impression d'entendre les os craquer à chaque nouvelle bouchée. J'eus la nausée en voyant la projection des morceaux de chair sur la scène.
     Des hurlements, sans doute possible apparentés à une atroce et indéfinissable douleur, me parvenaient de cet étrange endroit sur ma droite. Le dragon squelette arrachait toujours plus de chair et d'os à chaque nouvelle attaque. Le corps était déjà méconnaissable lorsque sa cage thoracique fut arrachée. Comment pouvait-il encore hurler dans cet état ?

     
Lorsqu'enfin j'eus le courage de regarder vers ma droite je croisai le regard d'un enfant au chapeau africain diaboliquement familier. Le temps et l'espace étaient alors entièrement dégénérés. Plus rien n'était réel, plus personne ne comptait. Seule l'attraction malsaine de cet enfant me tenait encore vivant, debout ou sain d'esprit, je ne savais plus lequel importait désormais.
     Il fallait que je le suive car il m'en intimait l'ordre. Au plus profond de moi je savais que seule cette idée avait de l'importance. Ils venaient de me montrer ce dont ils étaient capables, leur message et leurs intentions m'étaient à présent claires et concises. La domination par la folie. Ils avaient dû se rendre compte à quel point il est aisé de manipuler et de tordre un esprit humain, même adulte et formé, jusqu'à la rupture.
     Et cela se produisit peu après. Il y avait une sorte d'humeur maussade tout autour de nous. Nous nous sentions déprimés, faibles. Perdus et en quête d'un quelconque réconfort. Et ce dernier ne pouvait évidemment se trouver que dans un nouveau numéro de ce cirque infernal. J'avais pourtant parfaitement conscience que je serai le seul qu'ils garderaient sain d'esprit. Mais à quoi cela a-t-il bien pu me servir ? Tout ne s'était finalement pas passé comme ils l'espéraient.

     
Lorsque je vis autour de moi les regards de ces zombies de chair et d'esprit désormais malsain, qui étaient auparavant mes congénères humains, se tourner avec terreur vers la scène, le dernier verrou qui retenait ma raison céda et la folie hurlante s'empara de mon être.
     Là se tenait debout un petit garçon de quatre ou cinq ans, pas plus. Quel étrange air égyptien se dégageait de sa personnalité... Sa faculté était de pouvoir faire détourner le regard de n'importe qui en lui infligeant la plus terrible et abyssale terreur qu'il soit possible d'imaginer pour un humain. Je tombai alors à genoux devant sa puissance, et ne pus qu'entendre ces sacrifiés autour de moi hurler et perdre la raison. Des tables furent jetées à terre, des mères crièrent le prénom de leur enfant. Je perçus la panique, la mort et la défaite mentale. Et au milieu de cette guerre perdue depuis longtemps, l'effroyable gosse descendit vers moi.
     Je sus que c'était lui à ses petits pieds nus. Je sentis ses doigts soulever mon menton en un mélange déconcertant de tendresse filiale et de force malsaine et délétère. Je levai alors mon visage vers le sien. Il portait sur la tête un tissu blanc et légèrement transparent. Dessus étaient collés de gros morceaux de verre translucides sur lesquels avaient été gravés des chiffres étranges, assurément humains bien que n'ayant aucun sens.
     Je ne ressentis rien les premiers instants. puis une peur irrationnelle m'envahit et je tentai alors de m'éloigner. Il me suivit. Il me regardait froidement reculer à mesure qu'il avançait. Lorsque quelqu'un passait entre nous, il lui suffisait d'un simple regard pour anéantir cet être humain. Pendant cet infime laps de temps, je me sentais bien. Trébuchant sur quelqu'un en train de ramper, je me retrouvai à terre. Ma tête heurta une pierre et je sentis un liquide chaud et poisseux couler le long de ma nuque.
     Tout était trouble autour de moi mis à part le garçon. Il se pencha sur moi, collant presque son visage au mien. Je fermai les yeux, attrapai son poignet pour lui faire mal, mais rien n'y fit. Il me dominait. Je sentais son regard peser sur moi ainsi que son influence de terreur. Puis je paniquai. Je l'ai imploré d'arrêter, j'ai posé une main sur ses yeux mais en ouvrant ses paupières il écarta mes doigts.
     Alors j'ai attrapé la pierre derrière ma nuque endolorie et je l'ai frappé en plein visage de toutes mes forces. J'étais entièrement aveuglé par ma peur et ma panique, mais j'ai sentis que la pierre avait rencontré l'os. Mon dieu, ce n'était qu'un gosse !!! Je me suis relevé et enfui jusqu'à mon appartement du centre ville. Là, j'ai vu le monde se déliter pendant trente ans...

     
Je suis depuis resté enfermé chez moi. Je ne ressens ni la faim, ni la soif, ni même le sommeil. Je vis depuis un cauchemar éveillé. Prisonnier de mon propre esprit torturé et malade. Ce sont eux qui me maintiennent dans cet état. J'ai frappé leur messager, ce soir-là. Leur aura létale s'est estompée quelques minutes durant lesquelles les gens se sont rendu compte de ce qu'il se passait. Et cela a suffit pour qu'une guerre se déclenche, à présent que l'humanité connaissait les armes de son assaillant.
     Cela dura des années. Puis ils eurent l'idée d'exploiter une des faiblesses de l'orgnisme, la fatigue. Ils nous attaquèrent durant notre sommeil. Et gardèrent l'humanité à l'état de légumes dont l'esprit s'était perdu quelque part dans un autre monde. Quant à moi...
     Ils m'ont forcé à regarder mon monde se détruire, ville après ville. Famille après famille. Ils s'inflitrent chez moi et m'injectent un liquide dans les yeux plusieurs fois par semaine. Je ne peux même pas décider de ma propre mort. C'est l'enfer.

     
Je leur ai demandé du papier et un crayon. Ils n'ont rien eu contre. J'ai voulu tout écrire afin d'essayer de me libérer l'esprit de tout ceci. Utopie... Petit à petit, je deviens aveugle. Ensuite, ils me plongeront dans un sommeil sans rêve. Pour me libérer. Mais je ne les crois pas. Je ne les crois pas. Ils reviennent. Je les entends. Ils ne cesser

"Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur est interdite"

Style : Nouvelle | Par Sam A Hell | Voir tous ses textes | Visite : 685

Coup de cœur : 13 / Technique : 11

Commentaires :