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Le Vent par Karoloth

Le Vent

Le Vent

Inlassablement, Il passe et repasse en chantant.

Maître de l'Air, Il gouverne Ses Courants,

Comme l'Horloge commande aux Portes du Temps.

Il sait Tout de l'Univers et rit des Vivants,

Car Lui, Il est éternel, le Vent.

Les jours d'Orage, tempêtant,

Et les Vagues soulevant,

Il S'accouple avec l'Océan.

Naissent alors dans Son Cœurs Tous les Tourments

Qu'Il sèmera, quand viendra l'Instant,

Dans les Âmes des Petits Enfants ;

Les poussant ainsi à devenir Grands.

Quand l'Heure est au Beau Temps,

Il s'élève dans le Firmament.

Le Condor plane entre les Sommets brillants,

Prenant Appui de Ses Ailes sur Ses Mouvements.

Immensité azurée parcourant.

Infini enneigé survolant.

Il devient l'Allié de la Multiplicité au Printemps

Quand Lui confient des Pistils rosissants,

Des Poussières fécondées, Promesses de Vivant.

Bon et généreux, Il est, le Vent.

Quand la Chaleur lourde S'essouffle au Ponant,

Il Se fait Brise pour apaiser Ton Front bouillant,

Mais quand un Matin de Givre Te trouve grelotant

Il Se glisse sous le Tissu de Tes Vêtements.

Non, Il n'est pas toujours accueillit en Ami, le Vent.

Parfois, Il s'enroule en tournoyant

Sur Lui même à la Façon du Serpent,

Dessinant un Cône à la Stature de Géant.

Sous le Toit noir des Nuages menaçants,

Sa Créature tangue et vacille inlassablement,

Comme le ferait un formidable Derviche Tournant.

Elle soulève alors les Choses, de Bois et de Sang

Et les jettent au Loin en hurlant,

Qu'Elles soient de Paille ou d'Argent.

Fort et puissant Il est, le Vent.

D'autres fois, Il s'enfonce sifflant

Au milieu des Dunes de Sables brûlants

Et entraîne leurs Grains Insignifiants

Jusqu'aux plus lointains Continents.

Voyageur perpétuel, de la Terre en Mouvement,

Il est le vénérable Habitant,

Celui qui attise les Rêves des Gens, le Vent.

Lorsque Tout ce qui vit aura péri, englouti par les Ans,

Que la terre n'aura plus comme Maître que le Soleil flamboyant,

Comme Paysages que des Plaines de Cristaux blancs,

Comme Mers que des Cloaques visqueux, la Mort empestant,

Lui, sera le dernier des Survivants.

Lui, le Prince de Notre Monde bruyant,

Le Vent.

 R.D

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Style : Poème | Par Karoloth | Voir tous ses textes | Visite : 613

Coup de cœur : 17 / Technique : 12

Commentaires :

pseudo : nage

Moi qui aime le vent je trouve ton poème sublime un poème qui parle et dit les choses vrais j'adore CDC!!!

pseudo : JEAN PIERRE

Je me laisse emporter par le vent, le vent "de toi", le vent qui chasse les maux gris ! CDC l'ami

pseudo : VIVAL33

Ce poème, avec, à la droite la photo de corto Maltese, c'est comme un vent de liberté. CDC