Assise sur un banc martyre
Et boiteux, bancal à trois pattes,
Les pieds pointés vers l'avenir,
Le nez au vent des gens qui se hâtent,
Je cherche une raison pour partir,
Un mobile à ma carapate.
Car sur ce banc à peine crédible
Mon coeur est lourd comme une enclume,
Mes idées noires comme du bitume.
La ville est pleine d'images ; les rues
Restent et les gens passent, soutenus
Par des courants irrésistibles.
Et je laisse s'engouffrer ma vie
Sclérosée, comme dans un étau,
Dans cette artère à oxygène,
Où s'agitent les démons de l'envie
Aller de l'avant pour tout crédo
Parfois s'asseoir par terre, sans gêne.
Or la bouche sèche, les poings fermés,
Le coeur serré à étouffer,
Je supporte la vie sans un mot
Sans pouvoir sortir du ghetto.
Et je rêve aux gens qui se hâtent,
Au vent qui porte ma carapate...
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Style : Poème | Par Eugénie | Voir tous ses textes | Visite : 502
Coup de cœur : 13 / Technique : 8
Commentaires :
pseudo : X5babou
j'aime bien les jeux de mots que tu tisse comme des sortes de champs lexicaux
pseudo : damona morrigan
Moi aussi je les regarde souvent les gens... Et le vent est ton ami aussi, quelle joie ! La prochaine fois que tu rêves comme ça pense que quelque part quelqu'un le fait en même temps que toi ! CDC
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