Petite fleur

Au milieu d’une terre ardue,

Une clairière, demeurant en ces lieux inconnus

Un coin de paradis dans un enfer commun

Désolé par les lamentables défunts

De ce sol dépourvu de sentiments

Pauvre germe nait, mûr fruit du temps

Brusque décèlement d’un bonheur sublime

Dénué aveugle à ce doux abyme

Magiques instants inconscients, triste éternité

Très loin de cet arbre, inique réalité

Petite fleur gît, tant que l’air ne l’oppresse

Convoitée de frangine, dédaignant palmarès

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