C'est sans grande conviction que je me suis rendu hier au commissariat de Soissons, avec la lettre recommandée reçue à mon retour de vacances qui m'annonçait la majoration de mon amende datant de Février 2009 ( Je me souviens encore de l' hyper-ventilation accompagnée de sueurs qui m'avait envahie lorsque je découvris l'entête du ministère public et le terme "AMENDE MAJOREE" écrit si gros que même atteint de la myopie la plus sévère il était impossible de ne pas le déchiffrer - d'ailleurs, les chiffres étaient si fortement imprimés qu'ils auraient été lisibles en mode braille). J'ai donc été reçu par l'officier du ministère public a qui j'ai brièvement relaté l'épouvantable injustice dont moi et mon petit portefeuille en sky déjà bien usé étions victime. Elle m' a écouté sans sourciller ni montrer la moindre émotion ( sans m'attendre à un sourire avenant ou à une chansonnette genre "nous irons tous au paradis... blablabla" comme dans les publicités du crédit agricole je m'attendais au minimum à de l'étonnement, une moue dubitative ou un air de sévérité inébranlable... enfin bref un semblant d'humanité )... mais là : rien ! Elle a ensuite passé un simple coup de fil, donné le numéro de mon procès verbal, inscrit un code sur mon foutu recommandé et m'a dit : -C'est bon.... ça avait dû être mal vérifié, votre paiement a bien été reçu le 24 février 2009... l'affaire est close" -Vous êtes sure ? -Oui, je garde votre recommandé -je ne m'inquiète plus alors ? -Non c'est bon je m'en occupe ! A, cet instant, malgré son physique me rappelant plus Simone Veille que Mylène Farmer, je l'aurait prèsque embrassé... Enfin bref, l'affaire est close, en tout cas, je l'espère... mon portefeuille et moi-même avons un sens de l'humour dont le degré est inversement proportionnel aux sommes d'argent engagées...