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L'impression de.... par Laconia

L'impression de....

J' y étais, j'y ai cru, le temps d'une impression.

Je ne sais expliqué pourquoi, c'est tombé sur moi.

J'y étais et il m'a pris à son parti.

Peu avant, je me trouvais dans le bus qu'ils fusillaient.

Je me souvenais alors du bus caracolant, nous menant en ville.

Bondé, notre chauffeur avait fait preuve d'un si grand calme.

Sans nous dépasser, à quatre dans cette voiture noire, ils roulaient nos côtés.

Aucun blessés, comme si ils avaient choisi.

 

Il m'invita chez lui.

Il vivait avec son père, sa mère et ses deux petites soeurs.

Une propriété à l'extérieur de la ville, bien à l'abri.

Ses amis y semblaient toujours les bienvenus, sans cesse présent.

Assis, coincé dans ce canapé, avec les deux petites regardants les dessins animés, sa mère me proposa à boire.

Ne refusant pas le rafraichissement, il coupa le son du téléviseur, renvoyant ses soeurs, me laissant un temps d'effroi.

Dans la prairie non loin , hennissaient des chevaux.

 

Il se leva et s'assit à, ma droite, un album photo en main.

Me présentant ainsi, par coupure de presse, les souvenirs de leurs méfaits.

Une station service mise à sac, d'autres malheureux massacrés, sans raison, me retournant l'estomac. Je voulais perdre mon regard ailleurs.

Ainsi, je croisais les regards de ses compagnons qui bien vite avaient remplacé les dessins animés.

Le temps d'une impression, je n'y pas cru, et pourtant, j'étais en plein dedans.

 

Ils me regardaient tous.

Il me montrait ces coupures de presse, coincé dans ce canapé.

Le chien venait et allait, battant de la queue, au milieu du salon.

J'espérais, du peu de force que je ressentais encore, rentrer chez moi vivant.

Un rire général envahissait la pièce tandis qu'il m' enlaçait dans ses bras.


 « ...les gars, il est minuit et demi, on va se coucher...restez sages... » s'enquit vaguement le paternel passant par la cuisine.

 

J'avais tellement envie de savoir pourquoi moi...imaginant que je ne saurais jamais.

De bonne figure , je me contentais d'acquiesier, d'avaler ses paroles.

Je comprenais bien qu'il n'essayait nullement de me convaincre.

J'écoutais, je paniquais....loin de chez moi, de ce que je connaissais.

 

 

Mike avait fini de lustrer son Ak47.

Au devant de la maison, Thierry chauffait le moteur de la BM.

Chris, plutôt détendu, finissait de remonter un M16.

Alors, il tourna la dernière page de son album, se redressant, m'invitant à les suivre.

Dave sauta dans la voiture, me coinçant au milieu, à la droite du sourire de Mike et de son Ak..

Il pris place devant, un sourire en coin.

 

 

05h30 du matin.

Sans mot dire, je les avait suivi.

Pourquoi moi? Ou allions nous?

Seul avec mes questions.

 

Arrivant en ville, je savais, en leur présence, que je ne risquais rien, pas même le jugement d'autrui.

Moi-même, je n'avais guère eu le temps, l'envie de juger.

A l'arrière, coincé entre ces deux loufiats, il me tendit un bière.

La musique à fond, nous traversions alors la ville.

Quelques coup de feu tiré en l'air plus loin, au milieu d'un carrefour, Thierry arrêta la voiture.

Dans, ce qui me paru une panique organisé, j'ai suivi le mouvement.

Un couteau à la main, je me sentais prompt à planter le premier venu...sans raison...juste le temps d'un engouement.

 

J' y étais, j'y ai cru, le temps d'une impression.

Dans une praire non loin, des chevaux hennissaient.

 

 

-An deux mille neuf, mois de novembre-

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Coup de cœur : 11 / Technique : 10

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