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Loin des yeux près du coeur (partie 5) par blinhugo

Loin des yeux près du coeur (partie 5)

Oswald, chez Marianne, 00h32

Pour la dernière et la deuxième fois de sa vie Marianne prononça la formule magique « Comment vas-tu Marianne » devant son miroir. De la fumée rouge enveloppa l’intérieur du miroir. Mais après que la fumée ce soit estompé Marianne fut étonnée de ne voir personne, elle vit juste un arbre au milieu de la glace, mort… C’était logique après tout… La Marianne du futur évoluait en fonction des actions de la Marianne du présent. Si la Marianne du présent venait à se suicider, la Marianne du futur n’avait plus lieu d’être…

-          Qu’est ce que je suis en train de faire… Mathis a raison, je deviens folle, la vie est bien trop belle pour que je me suicide…

Quelques secondes plus tard, la porte s’ouvrit à la volée, Christophe, un pied de biche à la main et les autres firent irruption dans la pièce.

-          Marianne lâche ça tout de suite s’écria son père.

Elle l’écouta et la boite de comprimés se vida sur le sol.

-          C’est bien ma chérie je suis fière de toi mais qu’elles sont tes raisons ?

-          Ma…Maman… balbutia t’elle… Je veux voir ma maman !

-          Oui je comprends mon cœur, mais Myriam ne fait plus partie de ce monde depuis longtemps, on en a déjà parlé… Mais si tu veux en parler encore aucun problème !

-          Plus de peur que de mal s’écria Mathis, heureusement que je suis un acro de l’ordinateur même à cette heure tardive !

 

Strasbourg, laboratoire du Professeur Harrap, 00h23

-          J’ai réussi, je l’ai fais, j’ai enfin réussi à créer un portail vers le Grand Conseil, mes collègues n’auront plus de raison de se moquer de moi ! Je les emmènerais tous avec moi dans ce monde, nous allons coloniser la planète qui sait le nombre de ressources et de richesses que cache cette planète !

 

Quentin était scientifique depuis près de vingt ans et depuis cette date il travaille jour et nuit sur la conception d’un portail vers le Grand Conseil. Ce soir, il a enfin réussi. Ce soir, il est devenu l’un des plus grands scientifiques de son siècle. Ce soir, cette découverte a changé à jamais sa vie…

 

40 ans plus tôt, Plaine des cochons volants de Vulcano, 20h78

-          Xorus, Xorus, encore un tour s’il te plaît !

-          Il commence à se faire tard, tu devrais rentrer voir ta maman…

-          Arrête de me raconter des histoires, tu m’as déjà expliqué beaucoup de théories sur votre monde. Tu m’as par exemple expliqué que le temps s’arrêtait sur Terre pendant que j’étais ici, chez moi il est donc 17h00

-          Toi on peut dire que t’es un gamin intelligent, c’est bien ! Bon allez tu as gagné ton tour de cochon volant

-          C’est vrai ce que tu m’as raconté au niveau de mon destin ?

-          Oui c’est vrai… Mais n’en parle à personne. Plorus me tiendrait pour responsable s’il savait que je t’avais tout expliqué… Et il me tuerait c’est sur !

-          Donc c’est vrai ! Super je vais devenir un grand scientifique !

-          Oui un grand scientifique… Mais promets-moi une chose : jamais tu ne reviendras ici dans l’idée de piller les richesses de cette planète…

-          Je te le promets Xorus !

 

 

Strasbourg, chez Jeanne, le lendemain

L’heure des adieux avait sonnée, Mathis embrassa Oryanne, il était serein, il la revoyait dans seulement deux semaines, le temps allait passer vite d’ici là… Il salua aussi Jeanne qu’il reverrait aussi dans deux semaines…

-          Quel week-end n’est ce pas !

Tiffany pressa Mathis sur le pas de la porte, celui-ci se sentit obligé de suivre sa mère…

Quand ils furent partis Jeanne et Oryanne montèrent dans la chambre de Jeanne.

-          Jeanne après ce que je vais te dire tu vas me tuer !

-          Qu’y a-t-il ?

-          Eh bien je me suis peut être emballé au sujet de ton cousin… Je ne l’aime peut être pas autant que ce que je pensais…

-          Quoi ? Que dis tu mais tu es malade ! Tu lui a fais croire tant de choses durant ces semaines… Le pauvre, il sera désemparé…

-          Je sais, donc ça t’ennuierait de t’occuper de la rupture ?

-          Je n’ai pas envie de lui faire du mal moi, donc je ne sais pas si je pourrais m’en occuper laisse lui au moins une chance !

-          La chance s’était ce week-end, il l’a raté… Je suis navré pour lui mais je vais mettre fin à cette relation au plus vite…

-          Attends, c’est peut être un peu sadique mais laisse le sur son nuage jusqu’au bal, dans deux semaines, car lui est le plus heureux des hommes ça se voit ! Ne lui fais pas de mal s’il te plaît !

-          Je vais essayer… Mais bon comprends moi, c’était complètement de lui faire croire des trucs alors que c’était faux, c’est impossible de tomber amoureux par Internet !

-          Mais tu ne l’as jamais aimé ?

-          En fait je ne sais pas si je l’ai aimé un jour…

 

Train numéro 57, 13h45

Mathis était en effet sur un petit nuage, mais il ne se doutait pas de tout ce qui se tramait derrière son dos, pour l’instant il ne pensait qu’à une chose, le bal du Grand Conseil où il pourra enfin revoir son amour, dans quelques semaines il se fera appeler l’Homme au Cœur de verre mais il ne le savait pas encore… Pour l’instant il chantait la vie parlait en rime pratiquement à toutes ses phrases, bref il était heureux !

 

Strasbourg, laboratoire du Professeur Harrap, 14h53

Le Professeur Harrap faisait les cents pas parmi les tubes à essais multicolores et les boîtes à pétri remplis de microbes en tout genre.

-          Xorus, Xorus, Xorus, appelait il, vient je dois te dire quelque chose d’important !

Une bourrasque de vent entra dans le laboratoire, sans prévenir. Les tours de livres s’effondrèrent dans tous l’atelier, les fioles en tous genres se brisèrent sur le sol et les feuilles volantes sautèrent, sous l’impulsion de l’élément, dans le feu de bois. Là, un grand homme, blanc, aux yeux verts et possédants une canne avec un pommeau en forme de rat apparu dans une fumée qui sentait le fromage, il avait un sourire rayonnant :

-          Bonjour Quentin, ça faisait longtemps, ça fait bien trente ans non ?

-          Oui à peu prés, moi aussi ça me fais plaisir de te voir, comme tu le vois mon destin s’est réalisé, je suis l’un des meilleurs chimistes du monde, un peu pris pour un savant fou mais qu’importe, je viens de réussir l’invention du siècle !

-          Et c’est quoi ?

Quentin l’emmena dans le fond du laboratoire avec le plus grand des sourires et une certaines fierté, il le posta devant un objet de forme rectangulaire couvert par un drap beige. Il le souleva le drap et Xorus fut sans voix à la vue de cette nouvelle invention. C’était la porte qui menait au Grand Conseil, l’armature avait été construite en pierre apparente et à « l’intérieur » de la porte se trouvait un gouffre multicolore, comme une spirale. Xorus, incrédule, demanda :

-          C’est très joli… Mais à quoi ça sert !

-          Tu me demandes à quoi ça sert ! Mais c’est une porte vers ton monde enfin !

-          Une porte vers le Grand Conseil ! Mais enfin Quentin redescend sur Terre ! Notre magie ne pourra jamais être reproduite même par le plus grand scientifique du monde ! C’est la magie la plus puissante de l’univers !

-          Donc tu ne me crois pas ?

-          Tu as toujours eu de l’ambition, c’est vrai… Mais là c’est un projet trop dur pour toi ! Même cent personnes comme toi n’arriveraient pas à reproduire nos portails !

Quentin, vexé par les paroles de Xorus commença à s’énerver :

-          Mais je ne suis pas un scientifique comme les autres ! Tu me l’as toujours dits, tu m’as toujours dis  que j’étais une personne exceptionnelle !

-          Oui mais pas à ce point !

-          Bref, passons, si je t’ai fais venir c’était pour te demander si il m’était possible de retourner à votre magnifique bal du Grand Conseil…

-          C’est impossible ! Tu y es déjà allez quand tu étais petit ! C’est déjà exceptionnel ! En temps normal, nous n’avons même pas le droit de communiquer avec les humains, tu sais, Lucius, l’écureuil, il s’est fait tué il y a peu de temps pour ce crime… Je n’aimerais pas qu’il m’arrive la même chose je suis désolé…

-          Oui je comprends, mais… Est qu’il te resterait une invitation… Juste que je puisse la garder en souvenir ?

-          Je devrais pouvoir te trouver ça.

Xorus plongea la main dans la poche de son pantalon et en retira un tas de choses : tout d’abord sa montre en or massif, puis une lampe de chevet, une carte de l’univers et enfin un petit bout de carton doré et pailleté…

-          Ce doit être ça… Tiens, prends, et excuse moi encore d’avoir refusé de t’inviter à la fête… Mais je suis désolé, je dois te laisser, à plus tard, appelle moi si tu as besoin de quelque chose…

-          Tu es tout pardonné pas d’inquiétudes !

Xorus partit dans son écran de fumée au fromage en un rien de temps… Quentin contemplait désormais l’invitation au bal du Grand Conseil.

 

« Cher maîtres du destin, j’ai l’honneur de vous invitez au bal annuel du Grand Conseil pour son millième anniversaire, une fête mémorable vous attends. Je vous invite donc, moi, Plorus, Grand Maître du destin, dans le jardin du Grand Conseil le 78ème jour du mois d’Isilif à 20h80 précise pour fêter le Grand Conseil, je compte sur votre présence.

Plorus, Grand Maître du destin depuis l’an 700 »

 

Le calendrier du Grand Conseil et celui de la Terre n’est pas du tout le même, en effet là-bas, les mois durent cent jours et une année dure dix-sept mois… Quentin alla chercher son calendrier Terrien pour voir quel jour le 78ème d’Isilif allait tomber, Xorus lui avait appris à se repérer sur un calendrier « normal ». Ce jour tombait le vingt-quatre Février et selon ses calculs le rendez-vous était fixé à 18 heure, heure terrienne. Il avait la date et l’heure, c’était un bon début reste à savoir si son portail marchait vraiment, il devait faire un essai. Il prit un tube à essais vide qui trainait sur son bureau et griffonna quelque chose sur un bout de papier :

 

 « Bonjour, vous vous demandez sûrement d’où vient ce tube à essais, eh bien je suis un scientifique de la planète Vulcano, et je suis en ce moment sur un nouveau projet : l’ouverture d’un portail vers le Grand Conseil. Si ce tube arrive est arrivé à bon port, c'est-à-dire dans le jardin du Grand Conseil, veuillez le rejeter en l’air en ayant préalablement marqué sur un papier « essai concluant ». Je vous remercie d’avance, que dis-je la science vous remercie… A bientôt »

 

Il glissa le bout de papier dans le tube et le jeta dans le portail temporel. Il n’avait plus qu’à attendre, il s’assit donc sur une chaise et feuilleta un de ses livres.

 

Jardin du Grand Conseil, 16h89

Kilozun se baladait parmi les arbres, les premiers signes de l’Automne arrivait, les feuilles vertes des arbres commençaient à bleuir et tombaient par centaine dans les allées faite de gravier du jardin. Il passa à côté des fontaines quand il vit un objet briller, il s’en approcha, un tube contenant un papier se trouvait par terre. Il reconnut ce tube, il était utiliser dans les laboratoires de la Terre… Mais que pouvait il bien faire là… Kilozun prit le papier à l’intérieur et commença à le lire, il suivit les instructions à la lettre. Il prit d’abord un vieux papier dans sa poche, marqua « essai concluant, vous avez réussi à atteindre le jardin du Grand Conseil ». Il plia son confetti puis le remplaça méticuleusement dans le tube à essais. Enfin il se concentra et lança l’objet vers le ciel. Celui-ci fut enveloppé d’étincelles jaunes et bleus puis disparut. Kilozun s’écria :

-          Je suis heureux d’avoir aidé la science !

Plorus vint à sa rencontre :

-          Pourquoi es tu heureux d’avoir aidé la science ?

-          Eh bien, je me baladais dans le parc quand je vis un objet étincelé sur mon chemin, c’était un tube à essais, dedans se trouvait un mot d’un habitant de Vulcano, il prétendait avoir réussi à inventer un portail temporel vers notre monde. Pour être sur que son invention marche il demandait à celui qui avait trouvé le tube de le lancer vers le ciel, c’est ce que j’ai fais et l’objet à disparu…

-          Quoi ? Un tube à essais dis-tu ? Mais on ne peut en trouver que sur Terre, pas sur Vulcano…

-          Moi aussi j’ai trouvé ça bizarre puis je me suis dis que les Vulcaniens avaient envie de tester de nouveaux moyens pour leurs expériences…

-          C’est d’autant plus bizarre que sur Vulcano il n’y a aucun scientifique ! Seulement des éleveurs de cochons volants ! Tu as été dupé cher Kilozun… C’est un imposteur qui t’as envoyé ce tube à essais, et ce qu’il dit est vrai… Son passage temporel fonctionne correctement, espérons qu’il n’a pas de mauvaises intentions…

-          Oui espérons…

 

Laboratoire du Professeur Harrap, 15h54

Quentin entendit quelque chose rouler sur les dalles de son laboratoire, il s’approcha du passage temporel et vit son tube à essais : ça avait marché ! Quentin dansait et chantait ! Il déroula fébrilement le petit mot qui se trouvait dans le tube :

 

« Bonjour cher scientifique de Vulcano, je suis fier d’aider la science intergalactique c’est pourquoi je tiens à vous dire que votre expérience à marchée, votre tube à essais à bien atteint l’herbe du jardin du Grand Conseil ! Félicitations ! A bientôt je l’espère !

Kilozun, secrétaire général du Grand Conseil »

 

Quentin riait à pleine dent, cet homme avait mordu à l’hameçon, il avait renvoyé le tube !

-          C’est bon, je suis enfin sur que mon passage temporel fonctionne, et j’ai la date du bal ! La vie est belle ! Je vais enfin pouvoir recruter mes collègues pour une chasse un peu particulière, je vais l’homme le plus riche du monde !

 

Mathis était le plus heureux des hommes, il sortait d’un week-end de folie ! Il avait enfin rencontré celle qu’il aimait, il était allé dans un monde encore inconnu, il avait assisté à l’exécution d’un écureuil et il avait sauvé une de ses amies du suicide ! Dans les jours qui suivirent chaque chose lui rappelait Oryanne, il voyait des affiches de Justin Bieber à tous les coins de rue, même sa professeur de Français avait le même parfum qu’elle ! Un Samedi matin, il se réveilla vers dix heures, sa mère était dans la cuisine et buvait un café. Quand il arriva à ses côtés, elle lui tendit une enveloppe dorée, cette lettre lui était adressée, sa mère n’avait pas osé l’ouvrir. Mathis ouvrit l’enveloppe et deux colombes en sortir pour se poser sur ses épaules. Tiffany cracha le café qu’elle avait dans la bouche, elle était stupéfaite. Mathis en tira un carton d’invitation :

 « Cher Monsieur Régrebac, j’ai l’honneur de vous invitez au bal annuel du Grand Conseil pour son millième anniversaire, une fête mémorable vous attends. Je vous invite donc, moi, Plorus, Grand Maître du Destin, dans le jardin du Grand Conseil le 78ème jour du mois d’Isilif à 20h80 précise pour fêter le Grand Conseil, je compte sur votre présence.

Plorus, Grand Maître du Destin depuis l’an 700 »

 

En dessous était marqué en plus petit :

« Mathis, voici l’invitation que je t’avais promis, Marianne, Oryanne et Jeanne ont la même ne t’en fais pas. Tu te demandes sûrement à quoi correspond le 78ème  jour du mois d’Isilif, c’est en fait votre vingt-quatre Février, et 20h80 signifie 18h00 pour votre planète. Je viendrais te chercher en calèche magique ne t’en fais pas… Attends moi devant ton immeuble à 16h00 je serais garé devant avec les cochons volants… A dans deux semaines cher protégé »

 

Mathis était encore plus heureux, c’était sur maintenant, il allait revoir Oryanne… Mais il ne savait toujours pas à cet instant qu’elle ne l’aime plus… Il se demandait aussi à quoi pouvait ressembler un « cochon volant » et il était bien loin de la… dure réalité ! Sa mère lui demanda :

-          C’était quoi cette invitation…

-          Euh, c’est Luc qui m’invite à une fête…

-          Avec des colombes dans l’enveloppe ?

-          Tu sais très bien que Luc à les moyens ! Ce tour de passe-passe ne lui à sûrement pas coûté cher… Bon je te laisse…

Il alla se connecter sur Face Book, les trois filles étaient connectées… Il demanda à chacune si elles avaient bien reçus l’invitation toutes répondirent par une réponse positive… Il trouvait Oryanne distante aujourd’hui et eu un mauvais pressentiment mais ça n’alla pas plus loin…

 

Plus les jours passèrent, moins Oryanne parlait… Mathis commençait vraiment à s’inquiéter, mais n’osa pas lui en parler de peur de la froisser, elle devait encore l’aimer mais c’est vrai que ça faisait déjà deux semaines qu’il ne l’avait pas vu… Ca commençait à faire beaucoup… Mais demain il les reverrait toutes et heureusement !

 

Laboratoire du Professeur Harrap, 23 février, 16h45

Quentin se tenait devant une assemblée de plus de cent personnes, tous des scientifiques. Il avait tenu à faire une réunion d’accueil présentant son projet pour demain… Tous avait répondu présent, intrigué par la nouvelle invention du Professeur Harrap, Quentin avait mis beaucoup de moyen dans cette réunion, surtout dans les petits fours. Il faut croire qu’ils avaient plus, en moins de dix minutes le buffet avait été dévalisé !

-          Bonjour à tous et merci d’avoir répondu présent à cet appel ! En effet, je voulais vous montrer ma nouvelle invention, c’est un portail qui mène à un monde inexploré par des humains. Nous allons le coloniser et nous deviendrons les hommes les plus riches du monde ! Cette planète cache beaucoup de ressources que nous pourrons piller…

-          Excuse moi de te contredire Quentin, mais ce portail, est-ce qu’il marche car te connaissant c’est encore une expérience que tu as du rater n’est-ce-pas ?

-          Oui, John, ce portail fonctionne je l’ai essayé il y a deux semaines, pas d’inquiétudes, alors qui est de la partie pour piller ce nouveau monde ? Je vais prendre vos noms…

Une dizaine de mains se levèrent, Quentin se frotta les mains :

-          Merci les amis vous au moins vous n’avez pas peur du risque, je ne parle pas du fonctionnement de la machine, mais nous rencontrerons dans ce monde beaucoup d’animaux en tout genre, il va falloir faire très attention ! Aussi je vous demanderais pour demain de vous habiller en blanc et de vous teindre la peau en blanc aussi ! C’est important et si possible mettez des lentilles vertes à vos yeux, vous comprendrez pourquoi très vite !

 

Jardin du Grand Conseil, 17h98

Tout était prêt pour la fête de demain. Les tables avaient été dressées, la piste de danse elle aussi était prête. Plorus auraient dû se réjouir mais il ne cessait de repenser à ce tube à essais si mystérieux, il n’avait plus de nouvelle de ce sois disant « scientifique » de Vulcano depuis deux semaines… Kilozun lui avait répété plusieurs fois de ne pas s’en faire mais Plorus ne l’avait pas écouté… Pour la musique il avait fait appel à un groupe de la planète Tarmax, les meilleurs cuisiniers de la galaxie s’étaient attelés au repas… Cette fête allait être celle du millénaire ! D’autre part, des personnes de l’aristocratie galactique avaient été invitées. Il y avait par exemple Lop Kinix, l’homme qui a mis en place le code de la route intergalactique… Aussi, était invitée Francka Kirolu, la femme qui a arrêté la guerre entre la planète Tarmax et la planète Lutio, elle reçu d’ailleurs à cette occasion le prix Ruin de la paix. Ruin fut un illustre homme d’affaires de la planète Vulcano qui se lança dans la politique quand il eu vingt ans, il mit en place de nombreuses réformes intergalactiques. Il fut malheureusement tué par la mafia Vulcanienne après avoir essayer de la dissoudre…

 

Le lendemain, Alençon, immeuble de Mathis, 15h57

Mathis lisait Roméo et Juliette quand il entendit des hennissements par la fenêtre de sa chambre, il passa sa tête dehors et vu un carrosse tiré par quatre chevaux blanc comme linge. Plorus était assis au côté de Kilozun qui dirigeait le carrosse :

-          Mathis tu es prêt on y va ?

-          Oui, oui, j’arrive cria celui-ci par la fenêtre

Mathis descendit en trombe l’escalier avec son sac à dos. Il entendit sa mère lui demander :

-          Tu vas où ?

-          Luc est arrivé, il vient me chercher.

Quand il arriva à côté du carrosse, Plorus lui fit un grand sourire et lui fit signe de prendre place à l’intérieur :

-          Les filles sont déjà là… Nous estimons la durée du trajet à trente minutes, attention, il pourrait y avoir certaine perturbation

-          D’accord, mais pourquoi ne pas ouvrir un portail ? demanda le garçon

-          Eh bien… Nous avons quelques problèmes avec les portails ces temps-ci et nous voulions vous montrez les cochons volants, ne sont-ils pas beau ?

Mathis les regarda avec dégout et dit avec ironie :

-          Magnifique…

Mathis monta à l’arrière, les filles étaient déjà là. Mathis les embrassa toutes l’une après l’autre puis vint le tour d’Oryanne. Quand il tenta de l’embrasser elle tourna la tête, il lui dit d’un air étonné :

-          Ma chérie que ce passe t’il ?

-          Mathis j’ai à te parler

Mathis savait déjà de quoi il en retournait, les larmes commencèrent à lui monter aux yeux… Il attendit la nouvelle, il attendit le coup de massue qu’il allait se prendre dans le cœur dans quelques secondes… Marianne et Jeanne observèrent Mathis et Oryanne d’un air désolé

-          Mathis, je pense que nous sommes allés trop vite non ? Tu sais, tomber amoureux par téléphone ce n’est peut être pas la meilleure histoire que l’on pouvait espérer. L’amour il y a deux phases : d’abord il faut apprendre à connaître la personne, se rapprocher tu comprends ? Et si en effet tu tombes amoureux de cette personne et qu’elle aussi, là on peut parler d’amour mais pas avant ! Dans notre histoire il n’y a pas eu la phase de rapprochement nous avons grillé les étapes, je suis désolé mais je préfèrerais que l’on reste amis… Je comprendrais que tu ne veuilles plus me parler…

Mathis ne réagit même pas à la nouvelle, il se laissa sombrer dans ses pensées, il n’était même pas triste car il ne réalisait pas… Mais il l’aimait, il l’aimait même encore plus, même après cette nouvelle déchirante, comment avait il put être aussi bête. Evidemment qu’il est impossible de tomber amoureux par téléphone, cela ne pouvait arriver qu’à lui ! Tout ce temps perdus, toutes ces soirées à l’avoir consolé car mademoiselle avait du cafard à cause de l’humiliation de Nicolas… Tout ces poèmes qu’il lui avait écrit…Tout ça pour quoi… pour rien. Mais bon… Il l’avait l’habitude d’être pris pour ce qu’on appelle un « con » surtout en amour… Jeanne et Marianne le regardèrent, il voyait bien qu’il avait toute leur compassion. Il essaya tant bien que mal de parler :

-          Ne t’inquiète pas Oryanne c’est seulement de ma faute… Tu m’avais fais confiance, je n’ai pas su te rendre heureuse… Je suis navré…

-          Tu n’as pas à t’excuser, c’est moi le monstre, mais tu comprends je ne voulais pas te mentir… Je ne ressens rien pour toi… à part de l’amitié ! Car tu es une personne vraiment géniale !

-           Mais pourquoi m’as-tu laissé espérer… Pourquoi ne m’en as-tu pas parlé avant ?

-          Je ne sais pas… Je te trouvais si attachant, je ne voulais pas te faire de mal…

-          Mais le mal que tu viens de me faire c’est pire

Marianne et Jeanne regardait cette conversation qui tournait au désastre, Jeanne avait été mise au courant de la situation mais pas Marianne…

-          Mais t’es vraiment sans cœur Oryanne, le pauvre… Il t’aimait, et je pense qu’il t’aime toujours et toi, tu lui dis quoi ? « Je ne veux pas te faire de mal, mais je préfère qu’on reste ami…

-          Ne t’inquiète pas Marianne, ne te mêle pas de ça, je respecte son choix…

-          Tu le respecte parce que tu l’aimes mais regarde la réalité en face, elle se fout de toi depuis, qu’est ce qu’elle doit rigoler avec tous tes sublimes poèmes depuis le début…

-          Elle m’a fait du mal, certes, mais pas au point de… pleurer.

Après ces mots il fondit en larmes...

-          Tu sais Mathis, il faudrait que tu pleures ça t’aiderais peut être non ?

-          Mais comment veux tu que je pleure ? Tu m’as pris mon cœur ! Comme disait Orhan Pamuk dans son livre… Est-ce l’amour qui rend idiot où n’y a-t-il Que les crétins pour tomber amoureux ? Je pense que la deuxième proposition est plus vraie non ?

-          Ne dis pas cela ! C’est moi la fautive… Je ne voulais pas te faire de mal…

-          Arrête on se croirait dans les Feux de l’amour… Ne me parle plus, enfin en tout cas pour le moment… En tout cas, je te remercie oryanne de m’avoir réveillé, d’un beau rêve certes, mais les rêves ne sont pas la réalité. J’aurais dû m’en douter depuis le début l’amour par téléphone est impossible… D’ailleurs je préfère de loin vivre dans mon monde où Cyrano et les Beatles règnent en maîtres plutôt que dans ce monde où l’amour sincère et véritable n’existe pas !

Mathis faisait peine à voir, il était vraiment triste ça se voyait mais en même temps, il était encore amoureux, ils entendirent Plorus dire :

-          Les enfants nous arrivons dans cinq minutes

-          Déjà ! s’écrièrent-ils ensemble

-          Nos cochons volants sont des créatures très rapide par contre tirés les rideaux des hublots, vous risqueriez d’avoir peur…

Mathis n’écouta que lui-même et regarda par ce fameux hublots, en effet cela faisait peur, la Terre n’était plus qu’une boule bleu à peine perceptible… D’ailleurs il se demanda à cet instant précis comment Plorus et Kilozun réussissaient à respirer dans le vide absolu de l’espace. Aussi, Mathis vit passer près de lui une dizaine de météorites toutes plus grosses que les autres. Il vit enfin « la planète » du Grand Conseil, ce n’était en fait pas une planète comme on a l’habitude de voir. C’était en fait un château géant posé sur une plateforme de Terre, cette planète vagabondait dans l’univers très lentement. A proximité du château il vit nombre de carrosses comme celui dans lequel il était installé, tous tiré par un Maître du Destin et un cocher. A première vue des personnes de tout l’univers venaient pour la fête, des extra-terrestres, des personnes « normales », des Vulcaniens, des Tormaxiens… Ils se posèrent en douceur sur la base d’atterrissage. Plorus leur donna les consignes de sécurité :

-          Les enfants, vous allez tout de suite me suivre pour vous changez, car les mortels ne sont d’habitude pas acceptés ici… Vous allez vous teindre en blanc et mettre des lentilles de couleur verte, un assortiment de cannes vous sera proposé… Surtout ne parler à personne ! Vous m’entendez ! Personne, et n’allez jamais dans le labyrinthe dans le jardin de derrière seul, c’est important, mais je ne peux vous dire ce qui s’y trouve… Et ne vous inquiétez pas, sur notre planète l’air est respirable pour les mortels… Suivez-moi

 

Laboratoire du Professeur Harrap, 17h45

Une trentaine de personnes en blouse blanche se trouvait dans le laboratoire, Quentin était le plus heureux des hommes demain il sera riche grâce au Grand Conseil, il donna aux scientifiques les même consignes, il devait s’habiller en costume blanc et mettre des lentilles verte… Mais Quentin n’avait pas pensé à tout… En effet quand il se baladait avec Xorus dans le labyrinthe il n’y avait personne… Mais depuis certaines mesures ont été prises à l’égard de ceux qui voudraient voler l’objet à l’intérieur… Ils ont notamment posé un certain nombre de pièges dans tout le labyrinthe et des sentinelles font constamment la ronde dans ce lieu traquant le moindre voleur…

Quand tout le monde fut près, Quentin amena la porte temporelle devant tous les scientifiques. Il donna une dernière consigne de sécurité :

-          Messieurs, il est 18h30, tous les invités doivent être arrivé mais nous devons tout de même être discret, nous ne devons pas rester groupé… Je vais donc vous envoyer deux par deux, on se retrouvera dans la soirée, alors voila ce que je propose : Pour prouver au monde entier que ce monde existe nous allons ramener sur Terre une personne de leur civilisation, un enfant de préférence ! Ensuite j’aimerais ramener des richesses de là-bas notamment une pierre très puissante, plus puissante que l’énergie nucléaire, ce serait bénéfique pour notre monde… Nous sommes cependant obligés de leur prendre par la force, car sans cette pierre leur monde périrait, c’est leur énergie vitale… Cette pierre est cachée au milieu d’un labyrinthe, je vous montrerais le plan ultérieurement… Ce labyrinthe n’est pas dangereux pas d’inquiétude… A moins que vous aillez peur de buissons, mais je ne pense pas ! Vous pourrez donc vous y aventurer tout seul pour commencer à chercher la pierre…

-          Mais, Quentin, comment savez-vous tout ça ?

-          J’ai un bon ami qui connait cette civilisation par cœur…

 

Dans le ciel, Grand Conseil, 21h78

Plorus avait fait découvrir aux enfants leur appartements, ils se trouvaient dans l’aile Nord et étaient très beaux, des grands lits à baldaquins étaient placés au centre des pièces et des meubles en or massif se trouvaient un peu partout dans la pièce.

-          J’espère que ça vous plaît les enfants ? demanda le Grand Maître

-          Comment pouvons nous être plus heureux… dit Mathis avec un faux sourire. Je me demandais Plorus, qui s’occupe du destin de Luc ici ?

-          Comment sais tu que …

Marianne se mit à rougir :

-          Je suis désolé, je leur ai tout raconté… Ils me posaient tellement de questions que je fus obligée de répondre…

-          Bon… Tu m’avais pourtant promis… Mais bon tu ne mérite pas de te faire couper la tête pour autant… Oh, pardon excuse moi, j’avais oublié que… Pour en revenir à ta question Mathis, c’est Durebus qui s’occupe du destin de ton ami… Un renard qui est très rusé, je te le présenterais plus tard. Pour le moment tâchez de vous amuser… J’espère que la musique de notre monde vous plaira !

-          Et c’est quoi votre musique ? demanda Jeanne

-          Eh bien… Vous voyez votre roi, comment s’appelle-t-il déjà… Ah oui, Louis XIV, il avait de la musique grandiose à son château n’est-ce pas ? Eh bien c’est à peut près le même genre de musique ici… Je vous laisse revenez dans le parc dans une demi-heure à peu près, le bal va commencer…

Les quatre enfants décidèrent, après que Plorus soit partis… de se balader dans le château, il était grandiose, des centaines d’escaliers en colimaçon montaient et descendaient en tourbillonnant vers le plafond, ils auraient très bien pu s’y perdre vu la grandeur du bâtiment. Au dessus de chaque porte était noté le nom de la salle qu’elle gardait, des dizaines de dortoirs, des centaines de salles de bain et de milliers de toilettes avaient été construits dans le château… Quand ils arrivèrent à proximité de la porte, ils surprirent une conversation entre Plorus et Kilozun :

-          Des nouvelles de ce scientifique de Vulcano ?

-          Aucun Grand Maître, je pense que c’était juste une mauvaise blague

-          Moi je ne pense pas, avons-nous eu des invités clandestins ce soir ?

-          Non je ne crois pas… Quoi que… On m’a souvent fait remarqué que des Maîtres du Destin, sous leur forme humaine, tombaient du ciel sans crier gare dans le jardin, aussi devons nous rappeler que Filius, le Maître du Destin caméléon et grand amateur de cirque fait essayer son canon aux invités. On peut supposer que des Maîtres du Destin s’amusent à ce petit jeu et qu’ils se réceptionnent mal non ?

-          Il ne faut jamais supposer, je vais aller prévenir les gardiens du labyrinthe, je pense que quelqu’un en veut à la pierre d’Eranop, et ça, ce n’est pas bon pour nous… Pas bon du tout ! Et veuille à ce que les enfants ne se doutent de rien, je n’aimerais pas les inquiéter !

-          Très bien Grand Maître, je vais de ce pas voir les sentinelles…

Kilozun se dirigea, seul, vers le labyrinthe, en chemin il croisa une dizaine de Maître du Destin :

-          Tout va comme vous voulez ?

-          On ne peut mieux répondit Quentin, je suppose que vous êtes Kilozun, nous n’avons pas eu beaucoup l’occasion de se voir depuis que je travaille ici, très heureux de vous connaître…

-          Moi de même, vous êtes ?

-          Pardon, je suis Quentin, ancien scientifique de la planète Vulcano

-          Planète Vulcano, c’est donc vous le mystérieux scientifique ?

-          C’est moi, c’est moi… Débarrassez-moi de ça

Kilozun n’eut pas le temps de sonner l’alerte, il avait déjà reçu dans la nuque une fléchette tranquillisante. Ils emmenèrent le corps dans un coin replié du château…

-          Allez, nous avons une pierre à récupérer mais allons d’abord chercher nos armes dans les chambres du château…

 

Jardin du Grand Conseil, 22h67

Mathis parlait avec Derebus du destin de Luc, Plorus les avait présentés et lui avait expliqué la situation :

-          Donc c’est vous qui avez contrôlé le fait qu’il devienne riche ?

-          Oui, je suis ami avec les Maîtres du Destin de ses parents, nous avions décidé un soir d’hiver… Et on les a fait gagner au tiercé, tu sais tout est contrôlé ici, nos protégés ont bien sûr un peu de liberté mais nous prenons toutes les grandes décisions… Mais des fois nous faisons des erreurs, tu as entendu parler de …

-          De Lucius, oui, je sais que c’était le Maître du Destin de Marianne, mais bon je trouve qu’il n’a que ce qu’il mérite, je suis désolé mais il n’avait pas d’initiative à prendre comme ça, tout seul…

Marianne était derrière Mathis depuis le début… Elle pleurait :

-          Tu n’avais pas le droit de parler de Lucius comme ça, c’était un homme plein de cœur, même s’il a tué ma mère !

-          Tu n’as pas non plus le droit de parler comme ça de ta mère !

Marianne partit en courant vers le labyrinthe, dans le fond du jardin, en pleurant, Mathis était sur ses talons en essayant de la rattraper mais ils tombèrent tous les deux sur le groupe de scientifiques… Ils avaient tous des armes très perfectionnées, Mathis n’en avait jamais vu de telle…

-          Messieurs nous sommes près allons chercher cette pierre dans le labyrinthe…

Quand il entendit cette phrase Mathis savait que la situation était grave, il chercha Plorus dans tout le château… Les portes claquaient les unes après les autres, il le cherchait dans toutes les salles, les chambres et autres salles de bain… Mais il avait oublié un détail, Marianne était restée dans le jardin du château avec ces hommes armés…

 

-          Alors, mademoiselle, on se balade seule ?

Marianne était terrorisée, elle n’arrivait pas à parler

-          On a perdu sa langue ? Ce doit encore une de leur « Maîtresse du Destin » dit Quentin… Ca nous fera une créature à montrer au monde entier, nous serons riche rien qu’avec cette attraction, bâillonnez la et… Julien prend la sur ton dos, elle ne doit pas peser bien lourd !

Marianne essayait tant bien que mal de parler… sans succès… Elle avait tout compris… Pour passer inaperçue, Plorus lui avait dit d’enfiler un costume blanc et des lentilles verte. Ces hommes avaient du la prendre pour une Maîtresse du Destin, mais sa peur se dissipa un peu pour faire place à la joie quand elle vit Plorus, accompagné de Mathis, Julius, Oryanne et Jeanne qui volaient à son secours.

-          Lâchez-la ! Je savais que cette histoire de « scientifique de Vulcano » ne tenait pas debout ! Que voulez vous ?

-          Je rêve de piller cette planète depuis des années, je remercie d’ailleurs Xorus, c’est lui qui m’a expliqué les bases et les richesses de votre monde, sans lui je ne serais pas ici aujourd’hui… Vous remercierez aussi Kilozun, c’est grâce à lui que j’ai su que mon portail temporelle fonctionnait… J’ai d’ailleurs décidé de ramener une personne de votre sale espèce avec nous… C’est pourquoi j’ai choisi cette jeune Maîtresse du Destin.

-          Mais c’est une humaine, elle n’a rien à voir avec tout ça !

-          Je vous connais avec le temps Plorus ! dit Quentin, vous bluffez, je ne vous crois pas !

-          Mais je vous dis que c’est une humaine, laissez la nous, que voulez vous en échange de Marianne ?

Quentin réfléchit quelques minutes et lui dit dans un grand sourire :

-          Nous voulons la pierre d’Eranop qui se trouve au centre du labyrinthe

-          Très bien messieurs, allez la chercher, à une condition : vous n’avez le droit d’y qu’à deux !

Julius et les autres regardèrent Plorus, incrédule, celui-ci leur chuchota :

-          Ne vous inquiétez pas, je les laisse entrer dans le labyrinthe c’est tout ! Non seulement il faut qu’ils trouvent le centre et qu’ils se débarrassent de tous les monstres et tout ça en restant vivant ! Car avec les années la sécurité à été renforcée à cause de personnes comme eux qui veulent voler la pierre et nous nous sommes rendu compte avec le temps qu’une communauté d’elfes et de gnomes avait élu domicile dans notre labyrinthe certain sont gentils d’autres moins, ils ont intérêt de faire attention à eux mais la probabilité est très mince pour qu’il ressorte d’ici vivant…

Il se retourna vers les autres :

-          Mais je me rappelle de toi… Quentin, c’est ça, Xorus t’emmenait toujours ici… Tu es d’ailleurs un grand privilégié tu sais ? Nous n’avons jamais reproduit l’expérience d’amener un mortel ici jusqu’à aujourd’hui. Mais quand on voit ce que tu es devenu et ce que tu t’apprêtes à faire, je n’ai aucune envie de retenter l’expérience…

-          Oh, arrêtez avec votre leçon de moral à deux balles, c’est bon ! Et puis, je ne suis pas le fautif ! Si Xorus ne m’avais livré tous vos secrets, je n’en serais pas là ! Quand il m’a parlé de la pierre d’Eranop et qu’il m’a expliqué que c’était la plus puissante source d’énergie dans l’univers, mon sang n’a fait qu’un tour ! Je ne dormais plus et je ne rêvais que d’une chose : venir vous la voler ! Merci en tout cas de nous laisser la voler sans faire d’histoires, vous m’étonnez, il n’y a pas d’intérêt d’y avoir de pièges !

-          Voyons Quentin quel serait mon intérêt ? Non, vous êtes libre d’y aller, aucun piège ne vous sera tendu.

Quentin choisit dans l’assemblée, un de ses plus fidèles amis : Julien, celui-ci prit Marianne sur son dos, Quentin adressa encore un « merci » à Plorus puis entrèrent dans le labyrinthe, à peine eurent t’ils passés le premier buisson qu’il se referma sur eux, Julien et Quentin, ne pouvait plus sortir…

-          Putain ! Je savais qu’il y avait quelque chose de louche…

-          Et c’est évidement moi que tu as choisi pour te suivre, on a intérêt de s’en sortir vivant sinon je te tue !

Quentin étouffa un petit rire.

Plorus, Julius et les autres de leur côté s’attaquèrent aux scientifiques… Plorus n’avait pas réussi à récupérer Marianne… Et ces monstres qu’ils allaient s’attaquer à eux d’une minute à l’autre. Une bataille s’engagea entre les mortels, et « l’équipe » de Plorus. Les scientifiques avaient des armes très perfectionnées, mais les autres avait la meilleure des armes : la magie. Les scientifiques tirèrent plusieurs rasades multicolores de leurs armes mais furent rapidement maîtrisés par Plorus, ils emmenèrent les corps endormis dans les chambres cachées du château, puis ils retournèrent à la fête, comme si de rien n’était…

 

-          De toute façon Quentin, tu as dis que tu avais le plan donc on devrait trouver le centre rapidement…

-          Excuse moi Julien, mais je viens de me rendre compte que le labyrinthe avait changé, cela fait plus de trente ans que je ne suis pas venu ici…

-          Mais c’est pas vrai ! On fait comment pour…

-          Chut… Ecoute, j’ai entendu un bruit !

Ils regardèrent dans le buisson, des yeux rouges les fixaient et à côtés de ces yeux une étrange lumière jaune éclairait les alentours.

-          Qui est là cria Quentin, montrez-vous

Le petit être sortit du buisson, c’était un gnome d’une trentaine de centimètre, il possédait un casque de vikings, trop grand pour sa petite tête, il avait de grands yeux vitreux et un long nez. En guise de vêtements, il portait une guenille et des sandales trouées. Dans la main droite il avait une grosse lanterne.

-          Je suis Krak l’éclaireur, pour vous servir, je suis le guide de ce labyrinthe. Dites-moi où vous voulez aller… Mais que font deux Maîtres du Destin ici ?

-          Bonjour, Krak, nous aimerions aller à la pierre d’Eranop, Plorus nous a demandé d’aller la nettoyer

-          Ah, très bien, très bien, je vous y emmène alors, suivez moi, mais pourquoi avez-vous une Maîtresse du Destin sur le dos ?

-          La pauvre s’est évanoui pendant la fête, alors nous l’avons prise avec nous…

-          Ah oui, c’est vrai que c’est ce soir la fête du Grand Conseil, j’avais oublié… Bon assez bavardé, en marche !

Ils avancèrent tous les trois dans la nuit noire, Marianne sur le dos de Julien, dormait encore… Arrivés à un carrefour, ils entendirent un bruit de carillon.

-          Qu’est ce que c’est que ce bruit Krak ?

-          Ne vous inquiétez pas, c’est Cyrop qui joue encore du carillon, ce pauvre gnome s’est fait quitté par sa petite amie fée, il y a maintenant deux cents ans de cela, depuis il erre telle une âme en peine dans le labyrinthe, il n’est pas méchant, mais ne lui parler pas de sa rupture avec Kalicia, sinon il vous tuerait c’est déjà arrivé !

Ils continuèrent à marcher, quand ils firent encore une nouvelle rencontre. Ces deux nouveaux personnages étaient des rats géants, ils se tenaient sur leurs pattes de derrière et avaient chacun dans les mains de grands sécateurs. Quentin demanda encore à Krak qui était ces deux rats.

-          Ce sont Alter et Go, les coupeurs d’ongles du labyrinthe, il se balade avec leur sécateur géants dans tout le labyrinthe en permanence, traquant le moindre ongle qui dépasserait 3 cm de longueur, si c’est le cas une vraie boucherie s’exécute devant vos yeux car couper des ongles aux sécateurs, c’est dangereux… Et généralement les gnomes faisant appel à leurs services perdent plusieurs de leurs orteils. Mais comme vous le savez, ici, dans le labyrinthe, la magie est tellement puissante qu’au bout de deux à trois semaines on retrouve nos orteils.

Les deux coupeurs d’ongles passèrent à leurs côtés en les saluant. Un sac dans un buisson attira l’attention de Julien, il l’ouvrit et trouva plusieurs membres qui bougeaient, des bras, des jambes, s’agitaient dans ce sac en nylon, mais le plus étonnant c’est que ces membres étaient tout « seuls », ils n’avaient pas de corps.

-          N’ayez pas peur dit Krak ce doit être un gnome trotteur qui a du oublier ce sac ici, ces gnomes sont les seuls à savoir détacher leurs membres, après les avoir « détaché », ils les placent dans ce genre de sacs. Ce genre de scène est à voir au moins une fois dans sa vie…

 

Jardin du Grand Conseil, 23h67

La fête battait son plein dans le jardin du Grand Conseil, la musique classique accompagnait les rires des différents invités, pour le moment ils étaient tous à table. Oryanne, Jeanne et Mathis étaient assis tous les trois à une petite table ronde, en retrait.

-          J’ai peur pour Marianne dit Mathis, elle avec ses deux hommes dans ce labyrinthe, j’espère qu’ils ne l’abandonneront pas dans un coin pour qu’elle se fasse manger par un monstre…

-          Mais ne t’inquiète pas, tu as entendu Plorus, il a prévenu les sentinelles du labyrinthe, si ça se trouve Quentin et Julien ont déjà été arrêté et Marianne est en sécurité. Bon il faudrait peut être qu’on attaque notre assiette n’est-ce pas ?

-          Tu as peut être raison…

Mais tous les trois n’avaient aucune envie de manger ce qui se trouvait dans leur assiette, en guise d’entrée, ils avaient eu une salade de tomates, le problème c’est que dans la salade, les vers et les limaces avaient été laissés sur dans le plat… Même la boisson n’était pas à leur goût, ils avaient demandé aux serveurs de quoi elle était constitué, il avait simplement répondu que c&r

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