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Loin des yeux près du coeur (partie 4) par blinhugo

Loin des yeux près du coeur (partie 4)

-          Lucius quand on t’appelle, tu réponds ! C’est moi ou tu as activé ton pouvoir pour être vu par tout le monde ? Je te rappelle qu’il ne faut l’utiliser quand cas d’extrême urgence et même quand c’est le cas, tu me demandes la permission !

-          Grand Maître dit Lucius en reprenant son souffle, calmez vous, ce n’est pas si grave !

-          Pas si grave ces garçons t’ont vus, dit il en désignant le clan de Nicolas qui commençait à revenir à lui

-          Vous n’avez qu’à leur faire oublier la mémoire !

-          Même si c’est possible, tu n’avais pas à faire ça ! En plus tu leur à parlé pour qu’ils frappent Mathis ! Je t’avais bien prévenu de ne faire aucun faux pas depuis ta discussion avec Marianne… Tu viens d’épuiser ton dernier joker, tu sais ce que ça veut dire ?

-          Non, non, non Grand Maître ! Pas les cachots du Grand Conseil, je ne veux pas y aller…

-          Je suis navré Lucius, il le faut pour que tu comprennes, tu y resteras pendant deux cents ans pour que tu comprennes ! Avec interdiction de revenir sur Terre pour toujours, tu ne retrouveras jamais le monde des humains, je fais perdre leur mémoire à tous ces jeunes gens et nous partons

 

Un nuage de fumée enveloppa le parc, le Grand Maître fit apparaître une cage en verre dans laquelle il y glissa Lucius puis ils disparurent tous les deux. Nicolas et sa bande se relevèrent difficilement

-          Maxime qu’est ce qui s’est passé ?

-          Je ne sais pas Nicolas, je me souviens d’avoir vu un écureuil blanc qui parlait, puis tu as discuté avec le petit copain d’Oryanne

-          Un écureuil qui parle, tu en inventeras toujours, laissons tomber, venez tous on part d’ici…

Le groupe de garçons partit sans saluer ni Oryanne, ni Jeanne ni Mathis.

-          Très fort en rime ton ancien petit copain Oryanne !

-          Oui, il m’a impressionné, je ne le pensais pas comme ça, vous n’avez pas vu un jet d’eau en lévitation qui se baladait dans le parc il y a à peine cinq minutes ?

-          Non Oryanne, je ne l’ai pas vu répondit Jeanne, mais je pense que ce n’était qu’une hallucination bon on continue ? On a encore du chemin à faire pour aller chez ton amie, Mathis.

Les trois amis reprirent leur périple pour se rendre chez Marianne mais il ne savait pas encore qu’ils ne trouveraient personne là-bas.

 

 

Oswald, chez Marianne, 17h45

Marriane était dans son lit elle lisait un de ces livres en écoutant « Sunburn » de Muse, mais elle entendit un bruit, comme quelqu’un qui frappe à une porte. Elle regarda par la fenêtre, personne, puis dans le couloir, personne ne s’y trouvait non plus. Elle vint devant son armoire, elle avait l’impression que le son venait de là, elle ouvrit les portes en grand. Là, elle fut ébahie, en effet Lucius était en train de frapper à son miroir mais il était derrière la vitre.

-          Marianne sort moi d’ici !

-          Que fais tu là dedans Lucius ?

-          C’est une longue histoire mais, disons que j’ai fais une bêtise et que je me suis retrouvé en… prison, tu dois me sortir de là !

-          Mais comment est ce que je peux faire ça ! C’est complètement fou. Tu es dans mon miroir c’est incompréhensible !

-          N’ai pas peur. Je suis ton ami, en fait je suis un peu plus que ton ami : un lien magique nous unis mais je ne peux pas t’en dire plus… Un jour peut être… Mais je tiens beaucoup à toi, tu peux en être sure !

-          La magie ça n’existe pas !

-          Ne dis pas ça, et de toute façon, si la magie n’existait pas, comment peux tu m’expliquer que je sois dans ton miroir et que je te parle ? Bon revenons aux choses sérieuses, j’ai besoin de notre lien justement. Ce lien est plus puissant que toutes les magies existantes dans l’univers réunies. Je t’explique la situation : dans ma prison je suis dans un cachot sans serrure, pour l’ouvrir il nous faut prononcer tous les deux une formule magique. Tout ce que tu as à faire, c’est me rejoindre dans mon monde, tu seras plus heureuse que sur Terre.

-          Tu veux dire que je ne reviendrais pas sur la Terre ?

-          Je n’ai pas dis ça dit Lucius mal à l’aise, là bas tu verras des choses qui te réjouiront et je suis

Marianne regarda autour d’elle, c’est vrai qu’elle se trouvait dans une prison mais elle était très luxueuse, elle avait à première vue des barreaux en or massif, un banc en cuir au fond et une cheminée sur la droite. Elle se retourna et vit par quoi elle était « passée » dans ce nouveau monde : au dessus d’un évier en marbre blanc se trouvait un grand miroir dans lequel elle pouvait y contempler sa chambre

 

 

Dans le ciel, cachot du Grand Conseil, 17h98

-          La première étape a réussi, et j’en suis soulagé. Car sinon…

-          Sinon quoi ?

-          Sinon, tu aurais vagabondé entre le monde des vivants,  et le mien, nous l’appelons le monde des miroirs, c’est un endroit, comme son nom l’indique, où il y a beaucoup de miroirs. Mais ces miroirs sont en fait des portes temporelles, avec toutes ses portes on peut visiter toutes les galaxies et tout les univers. On dit qu’il y aurait une porte menant à une des vingt merveilles des univers réunis, le terrain de golf de la planète Tarmax, une autre mènerait à la plaine des cochons volants sur Vulcano, enfin, ce ne sont que des légendes. La seule chose que l’on sait et dont on est sur, c’est que si tu restes bloquée dans ce monde, tu ne reviendras jamais !

-          Mais comment sais-tu tout cela alors ?

-          Un seul être est revenu de ce monde vivant : Le Grand Maître, mais il n’a jamais voulu expliquer comment il avait réussi

-          Avant toute chose je vais noter la formule que tu as prononcé sur un bout de papier, comme ça, si j’ai envie de revenir, je n’aurais pas de mal !

-          Très bien, mais qui est ce « Grand Maître » dont tu m’as parlé il y a deux minutes

-          Je t’expliquerais plus tard, pour l’instant, nous devons sortir d’ici. Tu vas saisir avec tes mains deux barreaux de la prison, je vais faire de même, puis nous allons prononcer une formule magique et normalement la porte s’ouvrira.

Ils s’exécutèrent et une spirale rouge se mit à tourner autour d’eux et la porte explosa. Juste après ce bruit assourdissant une alarme se déclencha et on entendit résonner dans toutes les salles du Grand Conseil. « Lucius s’est échappé des cachots, je répète Lucius s’est échappé. ». Tous les Maîtres du Destin se transformèrent sous leurs formes animales : des singes, des serpents et des oiseaux poursuivaient Lucius et sa protégée, dans la précipitation, Marianne fit tomber un bout de papier juste à côté du lit du prisonnier. Les deux amis courraient à perdre haleine poursuivit par des jets de fumée vertes et rouges. Puis ils s’arrêtèrent devant une porte où était marqué :

Porte des souvenirs, défense d’entrer sans autorisation

-          Entrons là-dedans dit l’écureuil.

Il posa sa main sur un scanner à reconnaissance digitale et la porte s’ouvrit. Là un autre monde s’offrait à Marianne elle ne comprenait pas ce qui se passait mais elle était bien. Il  y avait tout ce qu’elle aimait par exemple sur le côté droit de la pièce circulaire se trouvait une déserte avec tous ses CD et vinyles préférés : Muse, Kiss… Un grand tableau sur la gauche l’intrigua : c’était des photos de chacun de ses anniversaires. Mais quelque chose clochait : les photos bougeaient, on voyait parfaitement les bougies se consumer et le sourire de Marianne jusqu’à ses oreilles…

-          Lucius on est où ici ?

-          J’attendais la question ici nous sommes dans ta salle des souvenirs, c’est une salle où, tu l’auras compris tous les moments importants de ta vie son illustrés par un objet ou une photo, et avant que tu me poses la question, les photos bougent parce qu’elles sont magiques. Par exemple, regarde au fond de la pièce, ton premier vélo,  là ton premier petit copain, symbolisé par cette crêpe au chocolat tu te rappelles ?

-          Oui, j’étais vraiment heureuse ce jour, je ne savais pas manger ma crêpe au chocolat, je m’en mettais partout, et Florian m’essuyait avec amour chaque trace marron sur mes joues, mais comment sais tu tout cela sur moi et pourquoi une pièce pour moi toute seule ?

-          Je pense qu’il faut que je te le dise tu poses trop de questions, bon assieds toi sur une chaise, pour faire simple… On croit toujours que le destin n’existe pas, que nous sommes les seuls maîtres de nos gestes… Bla, bla, bla, c’est totalement faux à ta naissance j’ai été désigné comme le « maître de ton destin ». Je ne contrôle bien sûr pas tes gestes mais je peux te montrer les chemins à prendre dans la vie pour être heureuse… ou malheureuse. Donc depuis que ta naissance je veuille sur toi de ma planète, normalement nous n’avons pas le droit de parler à nos « protégés », nous devons rester incognitos… Mais le Grand Maître, qui est en fait mon patron à choisit comme protégé Mathis, et comme je sais que tu es une de ses proches, et que le Grand Maître à parlé à Mathis je me suis dis pourquoi pas moi… Ne parle de ceci à personne, pas même à tes… parents ni à Mathis ! Jamais tu ne me le promets ?

-          Oui je te le promets Lucius, mais c’est quoi cette photo au fond ?

Marriane s’approcha d’un cadre, contenant une photo dans laquelle il y avait elle-même, son père et une autre femme qu’elle ne connaissait pas, elle devait au maximum avoir un an quand la photo fut prise

-          Lucius qui est la dame avec mon père ?

-          Eh bien c’est ta mère !

-          Non ma mère ne lui ressemble pas du tout…

-          Je ne voulais venir sur ce terrain mais tu m’y oblige, ta maman est décédée, c’est une des plus grosses erreurs de ma vie de Maître du destin, je devais la sauver puis au dernier moment j’ai fais en sorte qu’elle saute du dernier étage d’un immeuble, je ne sais pas pourquoi j’ai fais ça, quelque chose m’a obligé, donc si ta mère est morte aujourd’hui c’est de ma faute, c’est pourquoi je veux que tu ai le plus beau des avenirs, je mettrais tout en œuvre pour cela.

Marianne était assise sur un fauteuil, elle ne bougeait plus, elle ne comprenait pas ce qu’il lui arrivait. Elle n’avait jamais connu sa mère en fait et elle venait d’apprendre qu’elle n’était plus… Quel coup de massue, elle s’énerva sur Lucius :

-          Tu ne pouvais pas me le dire avant ? Putain mais ta rien dans la tête ma mère est morte, on se connait maintenant depuis plus d’un mois et tu me le dis maintenant, franchement je pensais que je pouvais de faire confiance mais non, j’ai été trop conne et mon père il ne pouvait rien dire lui ?

-          Calme-toi Marianne, calme-toi ! Si ton père ne te l’a pas dit c’est qu’il a ses raisons, il faut le comprendre, lui a quand même perdu celle qu’il aimait.

-          Je ne me calmerais pas ! Et ton monde des miroirs là, on ne peut pas y aller pour que je voie ma mère ?

-          On ne peut pas ramener les morts à la vie, on peut faire beaucoup de chose mais pas ça, je suis désolé…

 

Oswald, chez Marianne, 17h45

Mathis, Oryanne et Jeanne étaient un peu fatigués après la marche qu’ils venaient d’effectuer mais ils étaient enfin arrivés chez Marianne, Mathis frappa à la porte et une femme d’une quarantaine d’années sortit sur le perron

-          Bonjour madame, vous êtes la mère de Marianne ?

-          Euh, oui… C’est moi, vous devez être ses trois amis elle vous attendait avec impatiente, elle se trouve dans sa chambre, je vous y conduis.

Quand ils arrivèrent dans la chambre de Marianne, il n’y avait personne, juste son livre, ouvert, sur son lit et sa musique qui était au volume maximum. Mathis parcouru la chambre de Marianne et il s’arrêta devant la glace.

-          Regardez à travers le miroir dit Mathis, on voit quelque chose !

Ils s’approchèrent et virent la prison luxueuse qui détenait Lucius un quart d’heure plus tôt, Mathis s’approcha de la vitre de plus près mais tomba dans le miroir car il n’y avait plus de vitre !  Mathis se releva avec étonnement il venait de passer « dans » le miroir.

-          Qu’est ce qui s’est passé, je viens de tomber dans le miroir c’est impossible ! Pourquoi n’y a-t-il plus de vitre ? Et quel est ce nouveau monde qui se trouve « dans » le miroir ?

-          La meilleure façon de le savoir c’est d’y entrer dit Jeanne en enjambant l’encadrement du miroir, tu viens Oryanne ?

La belle-mère de Marianne ne comprenait rien a ce qui se passait sous ses yeux, elle se croyait dans un rêve, elle leur fit un sourire, tourna les talons et sortit de la pièce. Les trois amis entrèrent dans le cachot. La porte de la prison était restée ouverte ils en profitèrent pour se balader dans le Grand Conseil, sans savoir où ils étaient et qu’une horde d’animaux poursuivaient Marianne dans tout le bâtiment. Après cinq minutes, ils croisèrent un singe et un serpent stupéfait de sa découverte, Mathis essaya d’apprivoiser le singe. Mais les deux animaux reprirent leur forme « humaine ».

-          Des humains, tu vois ça ? Comment ont-ils pu arriver ici ! Amenons les aux grands maîtres, désolé messieurs dames on doit vous ligoter.

Avant qu’ils ont pu protester les trois amis furent ligotés par des cordes et des lianes et furent traîner jusqu’au bureau du Grand Maître.

-          Grand Maître, dit Prius le singe, on a trouvé deux mortels qui rodaient dans les couloirs, que va-t-on en faire !

-          C’est Mathis, mon protégé ! Laissez les tranquille, vous avez retrouvé Lucius ?

-          Non maître, on ne voit pas où il peut s’être caché, l’autre mortelle est avec lui, il faut elle aussi la retrouver au plus vite !

-          Oui, mais ne lui faites pas de mal, enfermez juste Lucius

Les deux animaux sortirent en silence. Puis le Grand Maître entama une conversation avec les enfants :

-          Comment êtes vous arrivé ici les enfants ?

-          Eh bien nous sommes passés par un miroir sans vitre, et nous sommes arrivés dans un cachot, et un singe et un serpent qui parle nous ont emmenés ici, dit Oryanne

-          Bon nous voulons savoir ou nous sommes, et qui vous êtes ?

-          Appelez moi Plorus, ça suffira, et vous demandez où nous sommes ? Eh bien vous êtes partout et nulle part à la fois, je ne peux rien vous dire, vous êtes trop jeunes, je vous promets que quand vous serez plus grand je vous le dirais, bon je vous parle un peu comme à des enfants mais il le faut !

-          Bon admettons, vous ne pouvez vraiment rien nous dire ?

-          Non rien excusez moi

Un micro se mit en marche sur le bureau de Plorus : « Grand Maître, nous avons retrouvé nos deux fugitifs, ils sont dans la salle des souvenirs, nous attendons vos ordres »

-          Désolé les enfants j’ai du travail, on va vous raccompagner chez vous.

-          C’est Marianne c’est ça ? Elle est ici ? Que fait-elle ici ?

-          Calme-toi Mathis ! Ne t’inquiète pas… Elle est… en sécurité, nous allons allez la chercher.

-          Et vous avez besoin d’une armée pour aller la chercher ?

-          Bon d’accord, elle n’est peu être pas tant en sécurité que ça, même pas du tout, mais nous contrôlons la situation…

-          Je veux venir la chercher avec vous !

-          Je te préviens, c’est dangereux, je n’ai pas envie qu’il t’arrive des ennuis ! Mais bon c’est ton amie, j’accepte donc que toi, Jeanne et Oryanne vous veniez avec nous, mais c’est exceptionnellement exceptionnel !

-          Merci Plorus, comment être reconnaissant envers vous ?

-          En nous écoutant, vous allez écouter tout ce que l’on vous dit, dans une dizaine de minutes vous allez voir des choses que l’on ne voit que dans vos films de mortels. Il y aura de la magie, beaucoup de magie, peut être même des dragons, et je vous assure que ça sera bien réel ! Lucius, celui contre qui on va se battre tout à l’heure est très dangereux ! Il a beaucoup de pouvoirs et ça ne le dérangera pas de vous tuer de sang froid ! Allons-y !

Il prit un micro et dit : « Ici Plorus, je vous donne rendez-vous dans cinq minutes devant la porte des souvenirs, nous devons attraper Lucius, ne faites aucun mal à la fille ! A tout de suite »

Plorus donna aux trois amis des cannes poussiéreuses :

-          Ceci sont des armes de défense on ne sait jamais, toi Oryanne tu pourras faire jaillir de ta canne un barrage en tronc de bois, en effet sur ta canne se trouve un castor. Mathis pourra faire jaillir des jets d’eau, sur sa canne se trouve un cygne. Désole pour toi Jeanne, tu pourras juste ralentir le temps, puisque sur ta canne se trouve un paresseux, utilisez ces pouvoirs si vous en avez vraiment besoin !

Ils sortirent de la pièce pour se rendre devant la porte des souvenirs, sur le chemin Mathis croisa nombre de maître du destin qui courraient à perdre haleine, des oiseaux blancs criaient des messages d’alerte dans tous les bâtiments du Grand Conseil. Ils arrivèrent enfin devant la porte. Une centaine de personnes s’y trouvait mais Julius était devant tout le monde :

-          Je vais enfoncer la porte et le tuer dit le cheval ! Il va mourir pour tout ce qu’il a fait ! Restez là pour l’instant c’est entre lui et moi…

Des sorts furent lancés sur la porte, Julius entra et la referma. Lucius se trouvait en plein milieu de la pièce sur un grand fauteuil, Marianne ne se trouvait apparemment pas ici.

-          Je t’attendais Julius, quel plaisir de te voir saleté de canasson !

-          Un plaisir non partagé, engageons le combat puisque c’est ce que tu attends !

-          Dis d’abord bonjour à mon armée.

Dans un souffle Lucius se transforma sous sa forme humaine tapa un grand coup sur le sol avec sa canne et une armée de monstres… en noisettes fit son apparition et se jeta sur Julius. Il contrattaqua en lançant un sort qui immobilisa Lucius à l’aide de fer à cheval. Puis il se jeta à son tour sur l’écureuil qui était au sol.

-          Alors l’écureuil ? On dit son dernier mot ?

Lucius haleta puis dit :

-          Ca ne va pas ou quoi, Marianne vient là

Marianne sortit de l’ombre et se présenta devant Julius, elle avait l’air d’un zombi, elle avait le teint gris et les yeux rouges, elle cria et une autre armée de monstres en noisettes revint à l’attaque.

-          A on peut appeler des personnes à la rescousse pas de problèmes.

Julius ouvrit la porte et tout le monde entra dans la pièce des jets de lumière jaunes et verts accompagnèrent les oiseaux et les singes qui se jetaient sur les monstres.

-          Abandonne Lucius dit Plorus, tu n’a aucune chance !

-          C’est ce qu’on verra

Lucius prit sa canne à deux mains prononça une formule magique et un noisetier tomba sur Plorus qui s’écroula. Mathis accourra à son secours :

-          Plorus, Plorus répondez moi.

-          Utilisez vos cannes les enfants, il suffit de penser très fort au pouvoir que vous voulez libérer et la canne s’exécutera.

Jeanne comprit que la bataille reposait sur ses épaules, c’était la seule à contrôler le temps, elle ferma les yeux, se concentra sur le pouvoir de ralentir le temps, un nuage de fumée dorée l’enveloppa et le temps s’arrêta presque, elle avait largement le temps de faire gagner la bataille au « gentil ». Après s’être arrêté de « bouger » tous les objets étaient léger, elle souleva sans difficulté l’arbre qui emprisonnait Plorus. Elle en profita aussi pour détruire les monstres de noisettes d’un coup de canne, mais le temps reprit son court et Lucius reprit ses esprits, il attrapa Marianne par le bras et ils sautèrent tout les deux dans le grand miroir du fond de la salle. Plorus s’approcha de la glace et dit :

-          Quel fou, il a emmené Marianne dans le monde des miroirs, je suis le seul qui peut y aller, vous autre commencer à préparer le cercueil de ce cher Lucius.

Plorus sauta dans le miroir et se retrouva dans le monde du même nom. Dedans des miroirs de différentes formes s’y trouvait, ils étaient tous en suspension, à l’aide de ses objets on pouvait voyager dans le temps et aller d’un endroit à l’autre en un clin d’œil. Par exemple la porte « De Gaulle » permettait de se rendre à l’appel du 18 juin du Général de Gaulle très vite. Dans le fond du monde, Plorus aperçut Lucius qui lévitait tenant Marianne par la main, il rentra dans le miroir qui menait à la plaine des cochons volants de Vulcano. Plorus s’empressa de les suivre, cela faisait longtemps qu’il n’était pas allé sur Vulcano, cela devait remonter à son 140ème anniversaire, il y a plus de deux cents ans. Quand il arriva là-bas, Lucius avait déjà chevauché un cochon, enfin un cochon, c’était une appellation que l’on donnait à cet animal car de loin il ressemblait à un porc. En fait cet animal était indescriptible et faisait peur aux enfants, pour faire simple, un cochon volant était de couleur blanc cassé avec des taches noires sur tout son corps et il possédait une queue de lion touffue. Sur les côtés il avait de grandes ailes d’aigles, aussi, il avait des oreilles d’ours ce qui leur donnait un physique… intéressant… Il avait une vue perçante grâce à ses yeux de lynx, c’était peut être le seul point positif de ce physique si… particulier…Pour terminer, il avait la bouche et le groin d’un porc, mais sa mâchoire ressemblait plus à celle d’un requin qu’autre chose et il avait de petits et gros pieds palmés. Dans sa jeunesse, quand Plorus avait une centaine d’année, il avait appris à dompter ces animaux au caractère légendaire l’expression « Ca passe ou ça casse » prenait tout son sens quand on faisait ce métier, beaucoup de personnes étaient contraintes d’abandonner dans les premiers jours car elles s’étaient retrouvées dans les hôpitaux en moins de deux. Plorus n’avait pas perdu son sens du domptage il monta très vite sur un gros cochon volant et commença à explorer les différents pâturages à la recherche de Lucius et Marianne, il entendait au sol des bergers de cochons qui proclamaient des jurons contre lui. Celui qu’il avait choisi était assez capricieux mais il comprit qui était le maître quand Plorus lui envoya une décharge d’énergie entre les deux yeux. Il chercha Lucius et Marianne dans les grandes plaines, ils étaient derrière le volcan Prisonné. Avant la joute qui allait se dérouler, Plorus renvoya Marianne au Grand Conseil à l’aide d’un portail magique

-          Lucius, écoute moi bien, je ne veux pas te tuer, enfin… Si je veux te tuer, mais préfères tu mourir sans souffrir ou en souffrant !

-          Je ne mourrais pas, je n’ai pas peur de vous !

Sur ces mots, il lança une décharge dans le cochon de Plorus, celui-ci s’énerva et fonça dans le sien, Lucius perdit l’équilibre mais réussi à se remettre sur son cochon.

-          Oh en fait je n’ai pas besoin de ce cochon je peux voler tout seul !

Après avoir dit ceci Lucius immobilisa le cochon grâce à un sort puis se mit à voler. Le cochon tomba dans la lave et brûla instantanément, Plorus profita du moment où Lucius avait laissé tombé le cochon pour l’attacher avec des chaînes de cristal, il était en lévitation au dessus du volcan, Plorus, lui, riait à pleine dents.

-          Eh bien alors petit écureuil, on se croyait plus fort que tout le monde, bon allez je vais être clément, tu seras tué par la manière « douce » je te raccompagne n’est ce pas ?

Il ouvrit un portail magique pour se rendre au Grand Conseil, il poussa d’abord Lucius dedans puis y rentra à son tour. Les sensations que l’ont ressens après être sortie d’un portail magique pour la première fois sont assez intéressante à voir. Tout d’abord l’intéressé se tient la tête et devient rouge pivoine, puis change de couleur et devient vert, ensuite il tombe à terre si ce n’est pas déjà fait et ordonne aux personnes qui sont autour de l’achever en raison de la douleur. Cette scène fut exactement celle subit par Lucius à son retour dans le Grand Conseil. Marianne, qui avait repris ses esprits vola à son secours.

-          Lucius, Lucius, réponds moi ! Qui t’as fait ça, elle se tourna vers Plorus, c’est vous ? Quel monstre êtes vous pour lui avoir fait ça ?

-          Je ne suis pas un monstre, il a enfreint plusieurs de nos règles et à tenté de me tuer je te signale ! De toute façon dans une heure il sera mort, mais ne pleure pas il le mérite !

-          Ne pas pleurer ? Comment est-ce possible, je ne le connais que depuis deux mois mais je l’adore déjà beaucoup !

-          Trêve de plaisanteries ! Il mourra un point c’est tout !

 

Grand Conseil, 18h67

Tout le monde c’était retrouvé dans le parc du Grand Conseil pour l’exécution publique de Lucius,  Marianne pleurait, Plorus et Lucius souriait. L’équidé avait tenu personnellement à monter la guillotine qui couperait la tête de Lucius. Kilozun s’avança sur l’estrade pour faire un discours :

-          Bonjour à tous et merci d’avoir répondu présent à cette invitation, comme vous le savez Lucius à enfreint beaucoup de nos règles : révéler son identité à une mortelle par exemple, mais nous n’allons pas épiloguer sur ce sujet, des mortels sont présents ici aujourd’hui.

Tous les yeux se rivèrent sur les quatre amis et des chuchotements commençaient à monter dans les rangs.

-          Un peu de silence s’il vous plaît. Bien je continue, après toutes ces infractions, nous nous sommes réunis avec les supérieurs du Grand Conseil et après mûres réflexions nous avons décidé d’exécuter Lucius, amenez le condamné !

Lucius arriva enchaîné, accompagné de deux serpents, en une heure il avait pris 100 ans : il était tout courbé, il portait seulement une guenille sur le dos et il trainait des pieds comme un vieillard. Il fut amené à proximité de l’échafaud, à côté de Julius. Toute de suite une discussion féroce commença entre eux deux.

-          Ah si tu savais cher Lucius combien de temps j’attends ce moment !

-          Treize ans n’est ce pas ?

-          Oui, en effet ! Treize que je rêve de te voir crever comme un sale rat !

-          Julius je ne te permets pas dit Xorus

-          Oh, excuse mon ami, je suis tellement dégoûté par cet écureuil ! Pardon, je disais donc, je veux te voir mourir depuis que la maman de Marianne soit… Dans quelques secondes je tirerais la corde qui te fera perdre la tête !

-          Oui je comprends, mais pourrions nous abréger coupe moi la tête et on en parle plus !

-          Est-ce que l’accusé a une dernière volonté ?

-          J’aimerais, enfin je souhaiterais parler une dernière fois à Marianne

-          Permission accordée mais fais vite, j’ai la corde qui me démange !

Marianne avança jusqu’à Lucius en pleurs, elle le prit dans ses bras et le serra fort, des larmes bleues comme du cristal coulaient des yeux de Lucius et s’éclatait sur le sol.

-          Ecoute moi bien ma petite Marianne, peut être que je pars aujourd’hui mais sache que je suis là dans ton cœur, et toi aussi tu seras dans mon cœur pour longtemps. Je m’excuse encore pour ta maman, personne ne pourra la remplacer, et c’est de ma faute si elle est décédée, pardonne moi l’impardonnable s’il te plaît

-          Ce n’est pas grave tu n’en a pas fait exprès ! J’en suis sure ! Nos discussions me manqueront

-          Merci… Moi aussi nos discussions me manqueront… A partir de maintenant tu devras te débrouiller toute seule comme une grande pour faire ta vie, dit il dans un sourire. Je ne pourrais plus te montrer le chemin à prendre pour avoir la vie que tu dois avoir !

-          Comment vais-je m’en sortir alors ?

-          Je vais te donner un de mes pouvoirs, personne ne pourras t’aider dans ta vie mais quand tu aurais une décision difficile à prendre, tu te posteras devant un miroir et tu prononceras la formule « Comment vas-tu Marianne ». La Marianne du futur se trouvera dans le miroir et te montreras ce que tu deviendras si tu prends cette décision qu’elle soit bonne… ou mauvaise !

-          Très bien, merci, mais ça ne te remplacera pas !

-          Que c’est mignon s’écria Julius sarcastique, allez Lucius met ta tête sous la lame, on a plus de temps à perdre.

Lucius s’approcha de Marianne l’enveloppa d’une fumée verte, l’embrassa puis plaça sa tête dans la guillotine. Julius plaça un panier en osier belge sous la tête de Lucius, fut prit d’un éclat de rire, puis tira la corde. Lucius poussa un cri, sa tête tomba dans le panier et tout fut fini aussi que ça avait commencé. Marianne regarda la tête livide de Lucius en pleurant deux fois plus. Plorus accourra vers Marianne :

-          Marianne, je suis désolé tout est fini ! Il le fallait, c’était un criminel de la pire espèce !

-          Oui mais c’était mon ami !

-          Mathis, Oryanne, Jeanne venez par ici s’il vous plaît.

Les trois amis vinrent voir le cygne.

-          Bon les enfants, je pense que vous avez assez eu d’émotions pour aujourd’hui, je pense qu’il est temps de rentrer, je compte sur vous pour réconforter Marianne, elle est traumatisé pour l’instant…

-          Oui nous allons partir dit Mathis, mais… Plorus… Quand allons-nous nous revoir ?

-          Eh bien,  ce n’est normalement pas cautionné dans nos règles mais je comptais vous invitez au bal du Grand Conseil. C’est comme l’indique son nom un bal qui se passe ici, dans le jardin… Il est organisé tous les ans pour célébrer la création de notre… communauté et cette année nous fêtons les trois mille ans du Grand Conseil ! Je compte sur votre présence, vous recevrez bien sûr un carton d’invitation ! Serez-vous là ?

-          Eh bien… Oui pourquoi pas, mais comment allons nous revenir ici ?

-          Ne vous inquiétez pas pour ça… C’est dans exactement trois semaines et cela dure deux jours entiers. Mais il se fait tard… Vous allez repasser par le miroir des cachots, j’ai épuisé mes pouvoirs pour aujourd’hui !

-          Très bien, à une prochaine fois… Au revoir Plorus

Il les emmena dans les cachots et ils passèrent par le miroir. Après être tous les quatre arrivés dans la chambre de Marianne, ils retournèrent tous vers la glace et y virent simplement leur reflet…

-          C’était fou cette aventure non ? dit Jeanne aux autres…

-          Oui, moi je n’y crois pas trop répliqua Oryanne, attends tu as vu ce qu’on a vu ? Des dragons, des écureuils qui parlent, une exécution publique orchestrée par un cheval…

-          Ne me rappelle pas cet événement, Oryanne, c’est ça ? Je suis assez triste comme ça… Bon excusez moi mais je vais devoir régler quelques trucs avec ma « pseudo-mère » restez là, je reviens…

Marianne s’éloigna dans l’escalier pour aller chercher sa « mère » mais elle constata quelle descendait encore l’escalier, après toutes les heures qu’ils avaient passés au Grand Conseil elle n’avait pas changé de place, elle était toujours là. Marianne en vint tout de suite à la conclusion que lorsque elle se trouvait dans ce nouveau monde, le temps s’arrêtait sur Terre.

-          Maman, attends moi…

Caroline se retourna et lui dit :

-          Que se passe-t-il ma chérie, tu n’es plus avec tes amis ?

Caroline était une femme très grande, elle avait les cheveux châtains et bouclés, elle adorait mettre des boucles d’oreilles et manger du chocolat, elle avait 45 ans mais elle paraissait très jeune à l’aide de tous les cosmétiques dans lesquelles elle se ruinait…

-          Si, si, ils sont dans ma chambre ne t’inquiète pas, ma question va sûrement te choquer et te paraître très étrange, mais je besoin de savoir ! Es tu ma mère ?

Caroline dut s’appuyer à la rampe pour ne pas tomber, elle balbutia :

-          Cette question je l’attendais sans l’attendre, chaque seconde qui passait sans que tu me la poses me faisait de plus en plus mal, mais en même temps, c’était difficile de te l’avouer… Bon écoute, c’est vrai, je ne suis pas ta mère biologique, veux tu que je t’explique ce qu’est devenu ta vrai mère ?

-          Non, c’est bon, je sais tout, c’est à cause de mon connard de père, il a osé lui dire qu’il ne l’aimait plus, alors que c’était faux, et elle a sauté d’un immeuble. Ce mec ne mérite qu’une chose mourir, il a tué ma mère !

-          Tu n’as pas à te retourner contre ton père, ce n’est pas de sa faute, c’est bien elle qui a pris la décision finale non ?

Marianne ne répondit pas et retourna dans sa chambre avec les autres… Elle sécha ses larmes et accrocha à son sourire à sa bouche.

-          Bon alors les amoureux comment ça se passe ?

-          Très bien ! à Oryanne avant que j’oublie, sache que j’ai écris un poème pour toi, pour te dire combien je suis heureux que l’on soit ensemble mais surtout pour te dire combien je t’aime

-          Oh c’est mignon !

Mathis s’agenouilla et commença sa poésie :

 

 Pour moi il n’y a plus rien qui compte depuis notre rencontre

Quand je suis avec toi je ne cesse de regarder ma montre,

Le temps passe si vite quand je suis à tes côtés,

Il n’y a que dans tes bras que je ne veux m’abriter

J'ai fait une croix sur les autres

Car je suis si bien avec toi.

Ma vie est tellement plus belle quand on est ensemble

Je demande parfois que deviendrais-je si je devais te perdre.

Rien que d’y penser j’en tremble...

Tu es la plus belle chose qui me soit jamais arrivée

En aucun cas, de toi je ne veux être privé

Je n'ai pas besoin de grand chose simplement de ta présence

Le reste n’a pas d’importance

Je suis désormais le serviteur

De toi mais aussi de ton cœur

Dans ce monde tragique j’ai trouvé une personne magique

 

Oryanne lui sauta dans les bras et l’embrassa de toute ces forces, Mathis en conclu que ça avait du lui plaire.

-          Attends ce n’est pas fini ma chérie, j’ai deux cadeaux pour toi !

Mathis accourra vers son sac et en ressortit un écrin et un petit sac, il commença par ouvrir l’écrin, dedans se trouvait un collier en forme de cœur formé de deux parties l’une marquée d’un M et l’autre d’un O. Puis il ouvrit l’autre paquet, c’était un coffret en bois avec sur le dessus un trou en forme de cœur.

-          Que je t’explique ma chérie, chacun de nous deux aura une partie du collier en forme de cœur tu l’auras sûrement compris. Mais je rajoute une condition, à chaque fois qu’on se verra on devra l’avoir sur sois, même si on est plus ensemble, sinon je prends l’initiative de ne plus te parler à jamais ! Pour le coffret même système, j’aurais le coffret, pour ouvrir cette boîte il faut un cœur en verre, je te le donne ne le pers jamais, aujourd’hui je t’offre mon cœur ne le perds pas s’il te plaît ! Comme disait Honoré de Balzac, « Mon père m’a donné un cœur mais vous l’avez fait battre ». Ensuite j’ai moi-même décidé, pour le conserver, de le transformer en cœur de verre et ensuite je te l’ai donné. Des questions ?

-          Tu es sur de ne pas y aller un peu fort avec toutes ces conditions dit Jeanne, c’est de l’amour qu’elle veut Oryanne pas des règles méticuleuses à respecter !

-          Non, non au contraire, je trouve ça très mignon, je te promets que jamais je ne l’oublierais ne t’inquiète pas ! Mais de toute façon je te promets de t’aimer pour l’éternité ! Donc pas d’inquiétudes !

-          Excuse moi d’en douter ma chérie, nous ne sommes pas dans les contes de fées, on ne se mariera pas, enfin je ne pense pas… Mais je  l’espère ça c’est sur  !  Bon je suis sincèrement désolé Marianne mais il se fait tard il est déjà dix sept heures, nous allons rentrer… Je t’appelle c’est promis !

-          D’accord pas de problème à plus tard !

Les trois amis lui dirent au revoir un par un, puis elle les raccompagna à la porte. Caroline voulu parler à Marianne mais elle refusa, la seule personne qu’elle voulait voir pour le moment c’était son père, elle devait avoir des explications ! Elle remonta dans sa chambre et s’enferma à double tour, elle allait expérimenter son pouvoir magique sur le miroir. Elle n’arrivait toujours pas à comprendre comment la vitre s’était reconstituée. Elle se posta devant la glace et prononça la formule « Comment vas-tu Marianne ? ». L’intérieur de la vitre fut embué d’un écran de fumée jaune, et à la place de son reflet se trouvait une femme d’une trentaine d’années extrêmement grande et belle. Elle était habillé tout en noir, ses cheveux étaient regroupés derrière par un chignon. Et dans les mains elle portait un livre intitulé :

« Se battre contre le suicide, une guerre contre sois même »

 

Elle était à première vue, différente de Marianne mais à son grand étonnement son « reflet » dans la glace faisait les mêmes gestes qu’elle.

-          Excusez-moi madame, mais qui êtes vous ?

-          Eh bien c’est moi, Marianne, enfin je suis toi dans une quinzaine d’années.

-          Ca a marché ! Et je suis sur d’être comme vous dans quinze ans ? Car vous êtes extrêmement jolie !

-          Oh arrête, tu me flattes, enfin tu te flattes toute seule en fait ! S’il te plaît tutoies-toi, après tout nous sommes en quelque sorte très proche ! Et pour répondre à ta question, en effet tu seras comme ça dans quelques années, mais il faut que tu fasses les bons choix dans la vie. Fais ce qui te parais le plus juste et tu seras comme moi ! Promis !

-          D’accord, que tiens tu dans les bras ?

-          Ton futur métier… Mais je ne t’en dit pas plus ! Tu verras bien…

-          D’accord… Je traverse une période difficile en ce moment j’ai appris que ma mère était décédé…

-          Oui ça m’avait aussi fait un choc il y a quinze ans, quand je l’ai appris… Mais je reviens à ça, si tu ne fais pas les bons choix… Je changerais d’apparence en fonction de tes choix, donc attention !

-          J’y penserais, bon je dois te laisser, j’attends quelqu’un.

-          Très bien, à plus tard, et n’oublies pas fais les bons choix ! Tous tes choix ne seront peut être pas les bons, donc prends les avec précautions !

Marianne se vit s’éloigner  dans le miroir, puis elle attendit son père avec impatience. Elle devait lui parler ! Vers dix neuf heures il rentra de son travail. Il n’eu même pas le temps d’ouvrir entièrement la porte que Marianne s’était rué sur lui et l’avait déjà traité de beaucoup de noms d’oiseaux. Christophe garda tout de même son calme.

-          Qu’est ce qu’il se passe ma chérie ?

-          Elle est où maman ?

-          Caroline ? Eh bien, je crois qu’elle est partie faire les courses non ?

-          Non, je te demande où est ma maman ?

-          Tu commences à m’énerver, je te dis que Caroline est partie faire les courses !

-          Je ne suis plus une gamine j’ai le droit de savoir !

Christophe eu un temps d’arrêt, les larmes lui montaient aux yeux, après avoir serré sa fille dans ses bras, il compatit :

-          Bon d’accord, je vais t’expliquer, mais qui t’a mise au courant ?

-          Ca ne te regarde pas, l’important c’est que tu m’expliques !

Marianne et Christophe s’assirent sur le canapé à fleurs de la salle à manger, puis il commença le récit de la période qui avait changé sa vie…

 

13 ans plus tôt, 21h58 dans un petit appartement de Strasbourg

Myriam était debout, face au landau de sa fille, Marianne lui sourit en essayant d’attraper le lion au dessus de sa tête, accroché à son mobile. Il est dix heures du soir et Myriam n’a toujours pas réussi à coucher sa progéniture, en ce moment Marianne dort de moins en moins, obligeant ses parents à rester près de son lit pour lui parler. Mais qu’importe le peu de temps que dormait Marianne la nuit, elle avait enfin ce dont elle rêvait depuis si longtemps : un enfant. Avec le développement de son entreprise, Christophe travaille de plus en plus tard le soir, pour donner à sa fille la meilleure des enfances possible. Mais l’argent ne fait pas le bonheur, tout le monde le sait ! Pour qu’un enfant grandisse dans le bonheur, il lui faut ses deux parents.

 

22h02 : Marianne entend la porte d’entrée s’ouvrir, l’amour de sa vie est enfin arrivé ! Tel une petite fille de huit, elle lui saute au cou et l’embrasse. Christophe, lui, à l’air lessivé de sa journée.

-          Christophe, tu travailles beaucoup trop, tu devrais lever le pied !

-          Je te ramène de l’argent durement gagné pour toi et notre bébé pour que vous soyez heureux et toi tout ce que tu trouves à dire c’est « lève le pied » ! Je te signale qu’il n’y a que moi qui bosse dans cette baraque !

-          Ne me parle pas sur ce ton c’est vrai que je n’ai pas un travail fixe en ce moment… Mais bon ça me donne du temps pour m’occuper de Marianne

-          Oui excuse moi, je n’aurais pas du te parler comme ça… J’ai quelque chose d’important à te dire, je te conseille de t’asseoir

Elle n’aurait jamais soupçonnée que cette chose si importante était leur rupture. Ce fut si inattendu qu’elle ne dit rien après cette annonce si douloureuse, elle ne pleura pas non plus en fait elle ne bougeait plus, insensible à ce qui l’entourait.

La semaine d’après elle sauta du dernier étage d’un immeuble de Strasbourg comme ça, sans prévenir personne. Il n’y avait pas un jour sans que Christophe repense à cette toute petite phrase qui avait changée sa vie… Pourquoi avait il dit ça ? Lui-même ne pouvait pas répondre à cette question…

 

Aujourd’hui, Oswald, chez Marianne, 17h15

-          Voila tu sais tout Marianne, je m’en voudrais toute ma vie de ne pas te l’avoir dit plus tôt

-          Mais pourquoi ne pas m’en avoir parlé plus tôt justement ?

-          Par manque de courage je pense, c’est de ma faute si elle est décédée… Excuse-moi encore de ne pas t’en avoir parlé plus tôt…

-          Tu es pardonné maintenant que je le sais…

 

Strasbourg, chez Jeanne, 23h49

-          Quelle journée…

-          Oui tu as raison Mathis, je n’arrive toujours pas à en revenir de ce monde du « Grand Conseil » dit Jeanne, c’est invraisemblable, en premier lieu on traverse un miroir puis on se retrouve dans une prison dorée et enfin on se bat contre un écureuil… Tu te souviens quand je te disais que j’avais peur à cause de cette broderie ? Eh bien là c’est encore plus flippant… Et dire que l’on va y retourner dans deux semaines pour leur bal à la noix…

-          Ne dit pas cela Jeanne après tout c’est féérique non ? On se retrouve dans nos rêves les plus fous, tu n’avais jamais rêvé de voir des dragons ? Et puis l’important c’est que l’on se reverra très vite avec Mathis…

-          Oui tu as raison ma chérie, elle l’embrassa et il lui dit comme disait Oliver Wendell Holmes : Un baiser fait moins de bruit qu’un canon, mais l’écho dure plus longtemps

-          Mais vas-tu la laisser avec tes expressions de poètes et philosophes à la noix ?

-          Non ne t’inquiète pas Mathis, ne l’écoute pas… Je trouve ça très mignon…

-          Ce n’est peut être pas le moment Jeanne mais puis-je t’emprunter ton ordinateur j’ai un mauvais pressentiment au sujet de Marianne…

-          Si tu veux

Mathis se connecta sur son compte FaceBook et il vit ce qu’il ne voulait pas voir. A côté du nom de Marianne se trouvait le message : « Ce soir c’est le grand soir, j’arrive maman ! ». Il comprit tout de suite le message elle allait faire une grosse bêtise, il se rua sur son portable et composa fébrilement le numéro de son amie après deux sonneries, celle-ci décrocha, en pleur :

-          Oui qu’est-ce qu’il y a Mathis, je te préviens je n’ai pas le temps !

-          Marianne repose tout de suite l’arme que tu as dans les mains, où quoi que ce soit qui pourrait te tuer !

-          Mais tu es malade ou quoi, écoute Mathis, je t’adore mais là, tu ne peux pas savoir ce que j’ai enduré durant ce week-end, j’ai appris que ma mère était morte treize ans après que ça soit arrivé ! Tu comprends quand même qu’il y a de quoi !

-          Non il n’y a pas de quoi ! Tu ne te rends pas compte comment la vie est belle, tu as tant de choses à découvrir ! Tant de…

-          Non je ne t’écouterais pas ! Tu ne comprends pas que c’est dur de vivre sans sa mère, tu ne comprends pas comment c’est éprouvant, oh et puis merde, à plus à dans une autre vie …

-          Elle a raccroché, vite nous devons aller chez elle, elle va faire une grosse vraiment très grosse connerie, Jeanne va chercher Agathe, Oryanne va prévenir ma mère il faut faire très vite…

 

Oswald, chez Marianne, 00h32

Pour la dernière et la deuxième fois de sa vie Marianne pro

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Style : Nouvelle | Par blinhugo | Voir tous ses textes | Visite : 515

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Commentaires :

pseudo : damona morrigan

Je trouve ton histoire géniale, te promets de lire la suite dès que j'en aurai le temps car ils sont un peu long. Grand CDC pour toi !