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L'hôtel de la folie par gladir

L'hôtel de la folie

Il était assit sur son lit. Les mains tremblantes et l’étonnement palpable. Il était vêtu d’un parka noir, encore humide dû au temps qu’il faisait à l’extérieur. New-York, la ville qui ne dort jamais, qui reste éclairé même la nuit, la Big Apple, inspirant le rêve américain, il était venu pour vivre ce rêve. Accompagné de sa femme, il avait débarqué sur le sol américain car il avait vu à la télé que tout le monde avait une chance de réussir en Amérique, que tout le monde pouvait vivre sa vie paisiblement, avec sa maison, sa famille et son travail. Pfff…quelle prétention d’appeler New-York la Big Apple, la ville qui ne dort jamais ou encore d’en ressortir en vivant n’importe quel rêve. Le rêve américain doit être différent de celui d’un soviétique. Et en plus il ne fait que pleuvoir.

Cette ville est pourrie pensa-t-il. Grouillant de délinquants, de malheur. Malgré l’éclairement que New-York laissait paraitre la nuit, cette ville était la plus sombre qu’il lui avait était donné de voir.

Il était démoralisé, sa femme venait de le quitter et il avait en 24 heures vécut les pires choses imaginables. Assis sur son lit, il laissa le moment présent de côté pour se remémorer cette journée et tenter de comprendre ce qu’il avait bien pu vivre.

 

Ce matin-là, jour calme et paisible comme on en a rarement à New-York, il se levait avec assurance, sans se douter de ce qu’il allait vivre. Il était grand, il mesurait dans les 1 mètre 90 et était plutôt du genre sportif. Blanc comme un cachet d’aspirine, son corps était malgré tout entretenu et musclé. Il avait débarqué avec sa femme à New-York depuis maintenant une semaine, dans un appartement miteux situé dans le Bronx et était de plus en plus fébrile, de plus en plus sur les nerfs, attendant la moindre réflexion de n’importe qui pour exploser.

Il s’était levé tôt ce jour-là, il venait de perdre son travail à la laverie du coin et devait vite trouver autre chose pour s’en sortir.

Sarah était déjà levé, comme à son habitude, elle buvait un chaudron de café noir, accompagné d’une ribambelle de cigarettes achetées au voisin du dessous, qui en faisait un commerce officieux.

Elle était maigre, fragile, aussi fébrile que son mari et avait commencé à exercer quelques boulots illégaux, en même temps que son travail de serveuse dans un Coffy Shop moisi, servant de squatte au délinquants du coin.

 

-Tiens, tes levé, dit-elle d’une façon inexpressive.

-Ca te gêne ?

-Non j’en n’est rien à foutre en faite.

-Alors ferme-là et laisse-moi immerger.

 

Pendant qu’il se servait un bol de café, Sarah essaya de se calmer afin de pouvoir discuter avec son mari. Elle n’en pouvait plus de s’engueuler constamment avec lui, sans aucune raison particulière, seulement la répercussion d’un tout accumulé depuis qu’ils avaient mis les pieds en Amériques, afin de fuir la vie qu’ils étaient destinés à avoir dans les pays de l’Est.

 

-Tu pense pouvoir retrouver du travail aujourd’hui ?

-J’en sais rien.

-Il vaudrait mieux, je ne sais pas comment on va faire sinon.

-T’auras qu’à continuer à vendre de la coc au coin d’la rue. Dit-il avec dégout.

 

Il ne supportait pas que Sarah vende cette merde et trafique avec ces délinquants dans la rue, mais lorsqu’elle lui avait annoncé, il n’avait pas trouvé d’autre solution que de dire oui afin de pouvoir continuer à vivre dans cet appartement délabré. Se battre pour vivre dans un taudis… il faut en vouloir.

 

-T’avais qu’à pas perdre ton taf à la con si tu voulais que j’arête ça ! répondit Sarah en doublant le volume.

-Met là en veilleuse ! Je viens de me lever. Cria-t-il.

 

Sarah se mit à pleurer et gifla son mari avec rage.

 

-Tu ne comprend pas qu’on peut pas continuer comme ça. Là-bas c’était horrible, mais ici c’est pire. Il faut qu’on trouve une solution tu m’entends?

 

Elle était en sanglot, elle criait après son mari et celui-ci était assit en train de la regarder, stupéfait par son geste ou seulement fou de rage… il était fébrile, au bord de la crise de nerf.

 

Voyant qu’il ne disait rien, elle prit quelques affaires et lui lança.

 

-C’est fini…j’men vais et tu ne me verras plus, cette fois-ci je ne reviendrai pas.

 

Elle claqua la porte pendant qu’il était toujours assit sur la chaise de la cuisine l’écoutant descendre les marches quatre à quatre.

 

-Elle ne peut pas faire ça, dit-il en chuchotant, c’est impossible, elle… elle ne peut pas. Elle ne peut pas!

 

Il était en train de se tirer les cheveux, il se sentait bizarre, il éprouvait une sensation jusqu’alors inconnu…peut-être la tristesse, ou bien la faiblesse. Il pensait maintenant à l’endroit où elle pourrait bien se rendre, il était décidé à se faire pardonner, il n’éprouvait bizarrement plus de colère, juste de la compassion envers sa femme…en quelques secondes il était passé d’un tout au tout, il ne comprenait pas pourquoi, mais il savait qu’il fallait agir. Sarah devait être en train de trainer dans les rues délabrées de New-York. Combien de temps allait elle trainait avant de se faire embarquer par un trafiquant de drogue, un violeur ou encore un gang voulant jouer avec elle.

Il s’habilla en vitesse et descendis jusque dans la rue en bas de chez lui. Un vendeur de sandwich était toujours présent aux abords du terrain défraichi qui lui servait de vue depuis son appartement.

 

-Hey s’il vous plait !

-C’est 3 dollars pour le moins cher mec.

-J’viens pas pour ça, vous aurez pas vu une femme descendre de ce bâtiment, plutôt maigre et blanche de peau.

-Tu sais mec des junkys y’en a à la pelle qui déboule tous les jours.

-C’est pas une junky connard…c’est ma femme. Il tenait le commerçant par le col de sa veste troué de toute pars.

-Ok Ok excuse moi mec, ouais j’les vu ya pas 10 minutes. Elle est descendue avec une valise à la main et elle est partie dans la rue derrière le terrain.

 

Il courut comme un malade jusqu’à la petite rue que le commerçant lui avait montré. Elle était étroite, encombré par les poubelles et autres détritus. L’odeur était horrible et quelques rats trainaient par-ci par là, cherchant à déchirer les sacs poubelles entassé, afin de se nourrir de n’importe quel aliment avarié qu’ils trouvaient. Malgré la vapeur des égouts lui empêchant de voir clairement, il distingua au bout de la rue, la valise de Sarah. En s’approchant, il vit une silhouette plutôt maigre et blanche de peau, courir à toute vitesse dans une autre rue.

 

-Saraaaahhh!!

 

Il s’enfonça dans cette rue et suivit la maigrichonne silhouette, finissant par s’engouffrait dans un immense immeuble. Arrivé à l’entrée, il hésita un instant. Le bâtiment était abandonné, toutes les vitres étaient cassés et quelques panneaux indiqués que le bâtiment était potentiellement risqué. Alors qu’il s’apprêtait à pousser la lourde porte du bâtiment, celle-ci s’ouvrit sans qu’il n’ait eu le temps de la toucher. Devant lui, un homme noir, vêtu d’un manteau et d’une casquette de gangster. Derrière lui, trois autres hommes étaient tous réuni devant un moniteur montrant l’entrée du bâtiment… il m’avait donc vu arrivé à l’avance.

 

-Qu’es-tu fou là toi, qui t’a dit qu’on étaient là ?

-Vous en avait fait quoi ? Elle est où !!!

-Ecoute moi bien, tu vas oublie ce que tu viens de voir et te barré d’ici avant qu’on décide de buter pour de bon c’est claire ?

 

Sarah venait de pénétrer dans un bâtiment occupé par une bande de dealers, de gros dealers. Ils devaient occuper ce bâtiment afin de pouvoir installer le matériel nécessaire à la fabrication de leur saloperie, et lorsqu’une femme aussi fragile que Sarah est venu s’engouffrer dans leurs entrepôts, il ne ce sont pas gênés pour la garder avec eux histoire de s’amuser.

Il était énervé, non pas après Sarah, mais après cette bande de dealer sans scrupules, cherchant à abuser de sa femme. En s’habillant, en enfilant son parka noir, il avait pris soin de prendre l’arme à feu qu’il s’était procuré il y a quelques jours, un 357 magnum dont les numéros avaient été grossièrement effacé…mais il s’en foutait, malgré le fait que l’Amérique était devenue le pire pays à ses yeux, il avait tout de même apprécié le fait que l’on puisse si facilement se procurer des armes à feu…non pas qu’il adhérait à ce genre de commerce, mais il s’était dit que ça pourrait lui être bien utile dans le quartier où il vivait depuis maintenant une semaine. A bout de nerf,  il sortit son arme et menaça les dealers.

 

-Personne ne bouge maintenant !

 

Les trois hommes assis s’étaient levés en même temps. Ils étaient abasourdit…étonné de le voir menacer quatre dealers alors que lui étaient tout seul.

 

-Fait pas l’con mon gars, on peut s’arranger, combien de grammes tu veux ?

-Ils sont combien la haut ?

-Hé Hé…me dit pas que tu compte monter tout seul la haut ? Ils sont trop nombreux mon potes.

-Ouais j’vais monter…mais avant j’vais t’éclater la cervelle si tu m’dis pas combien y sont !!!

-Chez pas moi…environ une vingtaine, réparti sur les 3 derniers étages.

 

Le hall ressemblait à un véritable avant poste. Plusieurs caméras était placé autour du bâtiment, surveillant chaque recoin de la bâtisse, prévenant les dealers de la moindre approche. Une petite armoire était accrochée au mur à côté de l’ascenseur, celle-ci était rempli d’arme en tout genre. Flingues, mitraillettes, fusils d’assauts, de quoi envahir le quartier tout entier.

 

-Alors, c’est ça le plan ? Vous comptez continuer vos petites affaires et vous envoyez en l’air avec tout ce qui frappe à votre porte ? Dit-il encore sous l’emprise de la colère.

-Ben ouais…faut bien qu’on tiennent le coup toute la journée, répondit l’un des dealers en riant.

 

Il ne s’attendait pas le moins du monde à une telle réponse. Il était là, devant la porte de ce gigantesque bâtiment abandonné, pointant son 357 magnum sur quatre dealers lui riant au nez après avoir affirmé vouloir abuser de sa chère et tendre. Il était fébrile, au bord de la crise de nerf.

Trois coups de feu retentir, mais dans sa tête seul les flash défilaient sous ses yeux, sans bruit… sans sursaut. Trois dealers venait de prendre une balle dans la tête, gisant sur le sol, formant déjà une marre collective de sang encore chaud… le tout sous les yeux du quatrième, les yeux débordants de larmes et le corps tremblant de toute part. Il implorait, il suppliait pour sa survie… il était à genoux, lui baisant les pieds et le priant de renoncer à en finir avec lui aussi.

 

-Je  t’en supplie me tue pas…s’il te plait… me tue pas, je ferai tout ce que tu voudras, j’ai d’la coke, j’te donne tout ce que j’ai.

 

Il n’écoutait même pas le dealer. Ses jérémiades ne l’atteignais guère.

 

-J’ai pas besoin de coke…c’est ma femme que je veux, tu sais ? Celle que tu voulais attraper ya cinq minutes!

-Mais…

-…Quoi ? Tu savais pas que c’était ma femme? C‘est-ce que t’allait dire ?… tant pis.

 

Un quatrième coup de feu retentit dans le hall de l’immense bâtiment.

Il resta un instant planté là, sans bouger, écoutant si des bruits aux étages supérieurs se faisait entendre…rien. L’ascenseur n’avait pas été appelé, il ne devait tout simplement pas avoir entendu les coups de feu résonnait. La marre de sang arrivait maintenant jusqu’à ses pieds, certain corps bougeaient encore tel un homme cherchant à ce muscler par le biais d’électrodes.

Il s’avança jusqu’à l’escalier, il ne pouvait prendre l’ascenseur, car les autres dealers auraient été prévenus de sa présence.

 

Il commençait donc à arpenter les étages de cet immense bâtiment abandonné. Le 1er étage donnaient clairement le ton. Aucune lumière ne marchait et la plupart des fenêtres étaient barricadées. Un long couloir donnait accès aux différents appartements de l’étage. Toutes les portes étaient ouvertes ou forcé, certains appartement n’avait même plus de porte, seul le cadran était présent. Il fouilla les moindres recoins dans l’espoir que Sarah ait pu se réfugier dans un de ces appartements…mais le premier des 10 étages qui composaient le bâtiment était vide.

Arrivé au quatrième étage, il sentit quelque chose de plus étrange que précédemment. Le deuxième étage sentait le renfermé tandis que le troisième empestait la moisissure. Ce quatrième étage avait quelque chose de particulier, la partie droite du couloir semblait avoir été ravagé par un incendie. Tous les appartements semblaient carbonisés et de la cendre planaient dans l’intégralité de l’étage. Au fil des appartements qu’il traversait, l’odeur se faisait de plus en plus atroce, de plus en plus écœurante. Son cœur commençais soudain à palpiter anormalement et sa gorge était devenu complètement sèche alors qu’il pénétrait dans l’appartement au bout du couloir, le dernier de l’étage et celui d’où provenait l’odeur atroce. En ouvrant la porte, il entendit soudain du bruit dans l’une des pièces, il s’accroupit et continua à pénétrer dans l’appartement. Le salon était sans dessus dessous. La cuisine mitoyenne était bourrée de moisissures. Il s’avança dans le couloir qui donnait vers les chambres de l’appartement. Sur la pointe des pieds, il pensa soudain à une chose étrange. Pourquoi les dealers auraient installé leur matériel dans les derniers étages du bâtiment. Pourquoi personne n’occupait les 7 premiers étages. Les dealers devaient faire autre chose qu’un trafique de drogue dans cette bâtisse…quelque chose de plus important…de plus dangereux. Arrivait au deuxième étages, il avait du défoncer une colossale porte qui l’empêchait d’accéder aux étages supérieurs. A l’entré il avait repéré l’armoire pleine d’armes, il s’était d’ailleurs servi afin de se préparer à récupérer Sarah…Il était désormais prêt à tout pour récupérer sa femme, mais la peur le pétrifié dans ce couloir, entendant ces gémissements qui devenaient de plus en plus atroces à chaque pas.

Il entra dans la chambre d’où venait le bruit.

Un cadavre était placé au beau milieu de la pièce, complètement déchiqueté et répartie dans la pièce, une jambe par-ci, un bras par là. Dans le coin, un deuxième cadavre gisait sur le sol… et un homme était violemment en train de s’en nourrir, le nez dans ses boyaux se régalant de sa chair, se mettant du sang de partout sur le visage. Son visage était d’ailleurs complètement anéanti. La partie droite de sa mâchoire était déchiquetée et un œil lui manquait, malgré tout il était là, à genoux en train de manger un cadavre. Appelé ça comme vous voulais, zombie, cadavre ambulant, cannibale ou bien mort-vivant, mais la créature était horrible. Il n’en croyait pas ses yeux, il était en train de regarder un homme mangeait un cadavre, et ne put s’empêchait de marmonner une légère phrases d’étonnement.

 

-Nom de dieu c’est quoi ce bordel !

 

La créature s’arrêta de manger le cadavre… elle venait de l’entendre. Elle releva très rapidement la tête et le regarda sans aucune expression sur son visage. Il pointa son fusil d’assaut en direction de la créature et s’apprêtât à faire feu.

La créature continua de le regarder un instant, puis bondit sur lui avec une rapidité déconcertante. Il eut malgré tout le temps de faire feu et la créature s’écroula au sol… il attendit quelques secondes de plus dans cette pièce, essayant de trouver une explication à tout ce foutoir, il ne pouvait voir là qu’un clochard cannibale, à moitié défiguré, qui avait pénétré dans ce bâtiment et se nourrissait de victime qu’il devait avoir réussi à faire. Alors qu’il s’apprêtait à sortir de la pièce, la créature se remit à bouger.

Il n’en croyait pas ses yeux, il venait de lui tirer une rafale avec un fusil d’assaut, et cette saloperie continuait à bouger…elle était maintenant à genoux et s’apprêtait à se relever, il tira une nouvelle fois sur la créature qui cette fois-ci semblais n’avoir rien sentit.

Pris de panique, il sortit de la pièce et barricada la porte. Alors qu’il venait de faire pareil avec la porte d’entrée de l’appartement, il entendit la créature défoncer la porte de la chambre et se promenais dans le salon.

Combien de temps avant quelle ne puisse sortir de là ? Il n’en savait rien, mais sa réflexion fut de courtes durées.

Au bout du couloir, il entendit soudain des cris à l’étage supérieur. Ces cris ne pouvait pas provenir des dealers…mais bien d’autres créatures, en nombre cette fois-ci, qui avaient entendu le foutoir qu’il avait fait et qui couraient comme les morts-vivants qu’ils étaient afin de pouvoir se nourrir.

Il était pris au piège… il était obligé de se cacher dans un des appartements du quatrième étage. Alors qu’il s’apprêtait à courir dans l’appartement le plus proche, il s’aperçut que dans cet étage aussi, toutes les portes des appartements étaient ouvertes, il était donc obligé d’en refermer quelques-unes afin que les créatures ne sachent pas directement ou le chercher, à moins quelle ne soit dépourvu de la moindre intelligence. Il courut avec empressement refermer une porte, puis deux, puis trois, il laissa une porte ouverte et en referma une quatrième, une autre ouverte et une autre fermée, enfin il s’engouffra dans une dernière porte alors qu’il voyait au loin les ombres déferlaient la cage d’escalier au bout du couloir. Il referma la porte in extrémis sans avoir le temps de la barricader, si les créatures le repéraient, il ne pourrait pas tenir bien longtemps.

Il sentit les créatures passaient à toute vitesse derrière la porte, commençant à chercher de toute part, d’où venait les coups de feu. Il prit soin d’attendre que les créatures s’engouffre dans un appartement et s’écarte de celui où il se terrait pour barricader délicatement, sans bruit, la porte avec le meuble le plus proche qu’il avait trouvé. Une immense armoire servait donc de barrière entre ces créatures des ténèbres et le pauvre homme, encore sous le choc de ce qu’il venait de vivre. Il les entendait fouiller, chercher, pousser d’horrible cri tel des chiens enrageaient. Son oreille était plaquée contre la cloison à côté de la porte d’entrée, tentant de localiser la position des créatures. L’appartement juste en face de lui ? Celui juste à côté ? Difficile de se faire un avis précis. Soudain, il entendit un énorme fracas lointain, il comprit que la créature qu’il avait enfermer dans l’appartement du fond venait de réussir à sortir. Il l’entendit passer à toute vitesse devant sa porte d’entrée et s’engouffrait dans l’étage supérieur…ou inférieur, difficile à dire. Alors que les bruits devenaient de plus en plus lointain, il sentit tout à coup une créature s’approcher de lui en douceur, mais non sans bruit. Chaque pas de la créature faisait grincer le plancher, il pouvait presque entendre son grognement. Il était terrifié et tentait de ne faire aucun bruit. Mais alors qu’il se concentrait sur les bruits qu’il entendait, l’oreille collée au mur de la cloison, il pensa à une chose pouvant paraitre anodine, mais ayant son importance.

Le sol qui ornait les étages du bâtiment était carrelé, évitant tout grincement de celui-ci. Il baissa les yeux, et vit que le sol de l’appartement dans lequel il se trouvait était du plancher qui contrairement au carrelage grincer à chaque mouvement.

Il se retourna subitement, et vit la créature, face à lui, presque capable de le toucher, le regardant avec une rage incontestable.

La créature le regarda l’instant d’une fraction de seconde, et lui bondit dessus, tentant de le mordre avec acharnement. Il fut projeté à terre, son fusil d’assaut venait de tomber à côté de lui, mais il ne pouvait pas l’attraper, la créature était sur lui essayant de le griffer, de le mordre…de lui faire mal par n’importe quel moyen. Il avait tout de même prit soin de garder sur lui son 357 magnum, qu’il sortit avec une rapidité déconcertante et réussit à mettre une balle dans la tête à la créature. Il se releva, attrapa son fusil d’assaut et tira plusieurs rafales sur la créature inerte. Alors qu’il venait à peine de reprendre ses esprits, la porte d’entrée de l’appartement était sur le point de céder, derrière, les créatures ayant entendu la lutte tentait de pénétrer dans l’appartement afin de se nourrir du pauvre homme encore sous le choc.

Il courut avec empressement dans une des chambres, la barricada avec les meubles présents et tenta de trouver une solution. Il s’approcha de la seule fenêtre de la pièce et cassa les planches servant à la barricader.

La grande rue qu’il avait sous ses yeux était déserte, il appelait à l’aide mais personne ne lui répondait, personne n’était dans les parages, aucun bruit ne se faisait entendre, même au loin, la ville semblait déserte. Il regarda sur sa droite et vit une échelle menant à l’étage supérieur. C’était sa dernière chance, il attrapa l’échelle avec difficulté tandis qu’il entendait les créatures qui avaient réussi à pénétrer dans l’appartement.

Elle était rouillée et difficile d’accès, mais il n’avait pas le choix, il lâcha ses deux pieds qui brassait maintenant de l’air, ses bras faisait le travail et il réussi sans trop de difficultés à se hisser correctement sur l’échelle. Les créatures ne semblaient pas l’avoir repérés.

L’échelle s’arrêtait à l’étage suivant, il ouvrit la fenêtre et rentra dans la chambre d’un appartement du 5ième étage. Sa tête lui faisait affreusement mal, une migraine venait de prendre place dans une partie de son cerveaux l’obligeant à mettre un genou à terre et à se tenir la tête des deux mains. Il pensait à Sarah, à sa femme. Il n’était pas en colère après elle… il ne l’était plus. Il voulait maintenant la récupérer et sortir de cet enfer.

La chambre était vide, pas un meuble, pas un objet. La peinture avait été arrachée, quelqu’un avait griffer les murs avec une rage incontestable. Comme si cette personne avait été prie au piège dans cette pièce, dans cette folie, dans cet enfer. Il vit que des ongles avaient même été arraché et était resté planter au mur.

Il sortit de cette chambre, il était épuisé. Il sortit de cet appartement, il était horrifié.

Il se tenait sur le mur, dans le couloir noir du 5ième étage du bâtiment de l’antéchrist lui-même. Il tourna la tête vers la droite, et vit au loin, au fond du couloir, une armée de créatures le regardant avec rage, sans expression particulière, attendant comme les autres le moindre mouvement de sa part pour lui foncer dessus.

Pris de panique, il courut dans la direction opposée et commença à monter les étages. Derrière lui, il entendait les cris des créatures le poursuivant. Leur pas résonnaient comme un régiment défilant sans le moindre rythme. Il passait devant le couloir du 6ième étages, d’autres créatures étaient là, au fond du couloir, lui courant après, cherchant à le dévorer.

Il arriva au 8ième, ouvra une grande porte renforcé et la ferma derrière lui. Les créatures tapaient, criaient, cherchaient par tous les moyens à ouvrit la porte…en vain.

Il se retourna, et vit deux personnes le regarder. Deux gangster, deux dealers, tout deux vêtu d’un pull ample et d’un bandana rouge. Ils étaient à l’évidence surprit de le voir débarquer.

Il n’arrivait plus à distinguer le lieu dans lequel il se trouvait, une cage d’escalier, une chambre de torture, assis sur son lit dans sa chambre, marié, à bout de nerf et transféré dans une vie de merde.

Il était fébrile, au bord de la crise de nerf.

Il sortit son 357 magnum et tira sur les dealers. Prit de folie, il monta au 9ième étage et commença à tirer sur tout ce qui bougeait, criant désespérément le nom de Sarah.

 

-Saraaaahhhh !!!

 

Les marres de sang ne faisait qu’accroitre, le nombre de coup de feu augmentait, il rechargeait régulièrement et continuait à arpenter les appartements dans l’espoir de trouver sa femme.

Cinq…six…huit, impossible de compter le nombre de victime qu’il faisait sur son passage, sa femme qui le quitte, des créatures des ténèbres qui l’attaque et maintenant une ribambelle de dealers refusant de lui dire ou se trouvait sa femme…il ne prenait même plus la peine de leur demander avant de faire feu.

Soudain, il rentra dans une pièce. Elle était là, assise sur une chaise, le regardant sur dire un mot, le sourire aux lèvres, ravit de le voir arriver.

 

-Oh Sarah….ma chérie, je t’es cherché de partout, tu vas bien ?

 

Elle ne répondait pas, il lui attrapa la main, elle était froide, elle était glaciale. Elle ne bougeait pas, elle ne respirait pas…elle était morte. Ses bras fin était bleutées et ses yeux étaient ouverts, inexpressifs…il avait rêvé, elle ne souriait pas, sa bouche était légèrement recroquevillée, bleuté elle aussi.

 

-Saraaaaahhhhhhhhhhh!!!…nooooonnn !!!

 

Il était assis sur le lit, sur son lit. Il n’était pas dans l’immense bâtiment, il n’y était plus, il venait d’en ressortir et il était rentré chez lui. Il tenait la main de sa femme, qui était raide morte, étranglé dû au marques rouges sur son cou. Il avait la sensation de sortir d’un mauvais rêve. Il avait l’impression d’avoir était emporté par la folie, d’avoir été comme possédé…comme possédé à faire des choses…des choses horribles.

Ses mains étaient pleines de sang, son parka était humide, non pas à cause du temps qu’il faisait, car il faisait beau, la nuit venait de tomber et la lune brillait ce soir-là, son parka était plein de sang, son visage était plein de sang. Il avait tué des gens aujourd’hui, il avait tué des créatures essayant de l’attaquer. Il se leva et se précipita à sa fenêtre, il vit le parc défraichit, mais aucun commerçants. Le vendeur de sandwich n’existait tout simplement pas, il avait inventé. Alors qu’il commençait à comprendre ce qu’il avait fait aujourd’hui, il vit la police débarquer en bas de son appartement. Il avait tué sa femme et avait été pris de folie, il était descendu de chez lui, avait débarqué dans ce bâtiment et avait tué les dealers qui s’y trouvait, les dealers qui avaient demandé à Sarah de vendre de la drogue, il avait mêlé toute cette histoire à un scénario sortit tout droit de son imagination. Il n’était plus en colère après Sarah, car il s’était défoulé sur elle, croyant ensuite qu’elle avait disparu. Il regarda ses mains, les yeux débordant de larmes. Il lui manquait des ongles, il se les étaient arrachés dans cette chambre, lorsqu’il avait été pris de folie.

Ses mains tremblaient tandis qu’il s’approcha de sa femme.

 

-Oh non qu’est-ce que j’ai fait?…oh non….nooooooooonnnnnn!!!

 

Il attrapa son 357 magnum dégoulinant de sang alors que les policiers venaient de pénétrer dans l’appartement.

 

Il colla l’extrémité de l’arme sur sa tempe.

 

-…Pardon…PARDON SARAH, dit-il en sanglot.

 

Le coup de feu résonna dans le bâtiment tandis que les policiers venaient de pénétrer dans la chambre.

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