Je sais j'avais promis. Mais j'ai recommencé. La lame aiguisé parcourant mes courbures me faisait frissonner. La lame froide lacérant mes courbes me faisait bouillonner. J'ai recommencé. J'ai pris le tranchant et j'ai regardé le sang coulé. J'ai aimé cette sensation, cette adrénaline, ce chaud/froid. Cette sensation d'extase, cette oublie, ce relâchement. Ce que tu me procurais, avant. Alors j'ai recommencé pour retrouver mes saveurs perdues. Lacération après lacération. Je t'ai aimé dans chaque gouttes de sang, et tu m'as aimé à chaque contact du fer contre ma peau qu'autrefois tes doigts fébriles touchaient. Et plus les entailles se faisaient profondes plus le sang coulait et parfois giclait sur ma bouche. Ces lèvres qui milles fois t'ont chanté l'amour. Je t'avais promis d'arrêter. Les promesses sont faites pour être rompues. Alors j'ai recommencé. Je voyais mon reflet meurtrie sur cette lame, réverbération de moi même, yeux vitreux. Que restait-t-il de moi ? Que restait-t-il de nous, dis moi ? Rien.
Alors j'ai pris cette lame. Et je me suis déchainée plus que jamais. Je n'étais plus que suite d'orgasmes. J'ai taillé tes initiales sur ma peau comme autrefois sur un arbre. Taillader mon cœur, lacérer mes veines. Le monde continue de tourner et je suis clouée sur place ballonnée par les absurdités de la vie. Alors j'ai recommencé. Taillader son cœur jusqu'à ce qu'il saigne de pleures. Je suis montée sur l'échafaud. Avec cette lame comme seule compagnie. Le sang pleurait à chaude larme. La vie est si belle vue d'en haut, paraît-il. Je sais, j'avais promis. Mais je ne suis qu'une carcasse démunie d'humanité, tu ne peux que me pardonner. J'ai haché mon corps. Le coup final laissé pour l'organe vital qui me fait mal. Je crèverais en ayant joui. La marrée haute approche. Le sang coule à flot. La mort n'est que plus belle lorsque elle est donné par soi-même.