Dehors il fait froid, c’est l’hiver
Tout le monde est chez soi, c’est nécessaire
Et pourtant, sans vraiment savoir pourquoi
Un homme se promène nus des bras
Une mince carrure, un être si fragile
Le vent ne l’épargne pas, il est très docile
Son rôle est de tuer la vie, de mettre à terre
Tous ceux qui vivent dans la misère

Il trainait ses pieds sur la rue du marché
Son corps miteux supportait les neiges tombées
Il ne souffrait pas. Non, il ne souffrait pas

Les fenêtres défilaient au rythme lent
De ses forces qui le quittaient doucement
Invisible aux yeux de tous ses habitants
Il continuait à marquer de ses pas sanglants
La rue qui pleurait à le voir tremblant
Qui espérait pour lui en le voyant
Que quelqu’un se souvienne de son vivant
De son visage inconnu rien qu’un instant

Il trainait ses pieds sur la rue du marché
Son corps miteux supportait les neiges tombées
Il ne souffrait pas. Non, il ne souffrait pas
Car il venait de tomber à même le sol

Ne l’oubliez pas car il va vous hanter
Ne l’oubliez pas car il veut exister
Le temps d’un rayon, le temps d’une pensée
Son nom est Marc, ne l’oubliez pas
Et votre nouvelle vie vous ouvrira les bras

Il trainait ses pieds sur la rue du marché
Son corps miteux supportait les neiges tombées
Il ne souffrait pas. Non, il ne souffrait pas
Car il venait de tomber à même le sol

Il était tout seul, personne ne se désole
Alors que tous le voyaient sur la rue du marché
Mourir de faim, mourir de ne pas avoir compté
Pour quelqu’un