Chère Mante religieuse, chère prostituée,

Tu réussis grâce à sa pauvre naïveté,

Et tu te nourris de son malheur incompris,

Toi qui te fous de ne pas le savoir en vie.

La prochain mâle, promis à ta voracité,

Vivra dans tes bras mais mourra inanimé

Une fois que tu lui auras tranché sa tête,

Telle Judith avec ce nouvel Holopherne.

Automate répétant perpétuellement

Les mêmes gestes dans la chambre, et tu lui ments

Lui qui aurait pu t'aimer éternellement.

Tu brises le mythe des amants légendaires,

Tristan et Iseult, Roméo et Juliette,

Et les autres, trouvent à cet amour un goût amer.