Un ciel sans étoiles

Un jardin sans fleur

Un corps sans vie

Car, toi la jolie reine

Tu te donnais pour 10 €

Afin d’assouvir

Le plaisir de ces malsains

Qui n’avaient aucun scrupule

A te battre pour leur désir.

Un jour

Tu décidas

De te lier à un gang

Qui règlerait tes problèmes

Par la violence mortelle

Mais, il fallait que

Tu prennes quotidiennement

La blanche pour ne pas souffrir

Pour que ton sexe

Sans concession

S'offre

Jusqu’à que l’autre te payait

Par la monnaie SIDA.

Tu n’étais âgé

Que de 10 ans, toi l’enfant

L’innocente qui subissait la folie des grands

La décadence de leur âme pourrie

La soif du mal qui collait à leur peau.

Alors, dîtes-vous bien

Homme bien-pensant sous tout rapport

Qui ose se taper une gamine

Loin de tout

En toute quiétude.

Que vous le payerez chair

Que le sang qui coule dans vos veines

Ne sera plus jamais rouge

Mais d’un noir funèbre.

Kalima, petit ange

Petite princesse

Qui ne demandait qu’à vivre

Qu’à jouer, aller à l’école

Eux

Les morbides hommes t’ont enlevés

Ta jeune vie.

POURQUOI ? POURQUOI ?

Réponse inexistante

La chose qui est sûre

C’est que maintenant

Tu es

Au royaume du bonheur

Où la joie de vivre existe.

Kalima, ton sourire

Embellit sûrement

Le Paradis.