La Plainte d'Apollon
      
      Sur ton visage, ciel de présage et de signes,
Aurais-je lu, seigneur, révélés par tes cygnes
Et du vol que désigne, au dessus des déserts
De son tracé plus vif ! déssiné dans les airs :
Difficile futur ? Sa nymphe destinée !
J'aimais lucidement j'aimais sa fuite efféminée !
Son coeur, plus mort et noir que les plumes sans cil
De mon sensible cygne , ô crainte d'un exil
Du rouge sang, glissait le geste à cette forme
Quand s'agitaient les vents dans les branches de l'orme
Je vois demain tout près des prochaines prisons
Je suis sous les rochers des vastes horizons !
Que se brouille l'image au prince des présages
Que cette voute enfin me coule ses visages
Où gisent les élans de l'âpre cruauté !
Son âme est immortelle, étais-je menotté ?
Serais-je le forçat qui doit nier ses forces
Qui va vivre aux torsions et suivre les entorses 
De ne les voir ceder[...]
In "Daphné fuit, Apollon chante, poéta fui et cantaï"
 
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     Style : Poème | Par  fantomiald | Voir tous ses textes | Visite : 498   
  
       
    
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