L’orpheline était l’enfant cachée de la liberté,

Le fruit de l’amour entre la vérité et l’originalité

Mais n’ayant de ses parents aucune connaissance,

elle ressemblait à Séléné, mystérieuse lune sombre.

Enlevée à sa famille originelle à la naissance,

elle était Perséphone, au pays noir des ombres.

Sa mère de substitution, était une chimère sans vision

Avec ses serpents elle avait des airs de Méduse

Son père d’adoption était médusée et tel Endymion

Il vivait dans le monde où Morphée était sa Muse

Ensemble, ils vivant dans une maison de tradition

Dans leur jardin vivaient des préjugés et un lac de négation

Dans un après-midi un peu gris, l’orpheline fut attaquée

Une piqûre virulente, telle Eurydice, la voilà près d’Hadès

Dans son enfer, ces larmes se faisaient Styx et détresse.

Ce n’était pas un serpent, mais une flèche qui la brûlait

Et son Orphée libérateur était Cupidon, le petit amour

Qui traversa les ténèbres et la guida vers les beaux jours

La voilà sur terre, face à elle, le labyrinthe des choix.

Elle s’y engouffre à cœur perdu, cherchant sa voie ;

Elle devient Dédale, le constructeur de son malheur

Qui cherche une sortie menant au doux bonheur.

Sans Ariane pour guider ses pas, elle n’est pas Thésée

Et le Minotaure de ses peurs est difficile à terrasser.

Mais au sol de l’humanité, Cérès sème trop de moral

Et c’est de cela que le monstre fait son menu frugal.

Il se croit dopé de bons principes et rassasié de raison

Contre lui, pas de massue, seule le cœur réussit une action

Petit et apeuré, il est aidé de l’amoureuse Aphrodite

Qui lui construit les ailes d’espoir qu’il mérite.

Le voilà qui porte la jeune fille, elle ne touche plus terre.

Tel Pégase, son cœur s’envole, se faisant le destrier des airs.

Vers Olympe, l’orpheline se dirige avec ses nouveaux attributs

Un cœur pour arme et les ailes de l’espoir, bel individu !

Loin de la pesanteur d’un monde désenchanté, elle revit

Et retrouve sa famille sur les bords mythiques de la vie.