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Mes tout, mais rien. par appoline

Mes tout, mais rien.

«  Est-ce qu'il te fait peur ? » _ Il me fait me sentir mauvaise. Il me fait me sentir ce que je suis au plus profond de moi. C'est comme si c'était le mal. Lui. Et ça m'attire, le mal. C'est du danger, de la folie, du pouvoir. Tu ne peux pas y échapper. Ce n'est pas de lui que j'ai peur. C'est de celle qu'il fait ressortir en moi. Et même maintenant, encore. Même sans qu'il soit là. Je ferme les yeux, je l'imagine. Ses yeux inquisiteurs, ses cernes violettes et son air de chasseur. Il part à la recherche d'une biche à croquer. Il est le loup dans la bergerie. Et même après toutes ces années, je joue toujours le rôle de l'agneau apeuré.

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Acide. C'est le goût qui l'obsède, l'assassine. Elle est placide. Bouche aride, posture digne. Son monde vous est inaccessible. 

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Pourquoi ne me crois-tu pas ? Parce que c'est moi, enfin. Parce que je cours vers ma fin. Parce que je chancelle sur mes pointes de pieds, juste au bord d'un fossé. Le danger. Parce que tes sentiments crèvent et tes mots sont sans scrupules. Tu affabules. Tu mens. Tu me serres tendrement. Menteur. Tu as dis ça comme si c'était l'évidence, la délivrance. Ôte tes mains baladeuses. Tu respires la hantise, tu transgresses le vice. Je m'enfonce dans tes mensonges. Songes.

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Elle est bien, là. Lui, il courrait derrière. Petit grain de poussière. Elle voulait s'envoler loin. Il a abandonné à mis chemin. Il y avait eu ses cris, puis rien. Elle était seule. Elle n'avait besoin de personne. Elle est nature, herbe et terre. Elle est la vie. Elle respire, souris. Elle plonge dans son monde. Il n'y a plus un bruit.

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p> Tu ne crois pas qu'on pourrait danser ? Aller, quoi respire. Écoute les gens chanter. Sens ton cœur les accompagner. Pourquoi crois-tu que je t'ai emmené ici ? Tu as besoin de joies, aujourd'hui. Certes, il est parti. Mais toi, tu es belle. Tu la merveilles des merveilles. Celle qui veille. Et ce soir, tu as besoin de notre joie. Je te donne la mienne. Refile moi ta peine. N'aie pas peur de demain. Peut-être qu'il retrouvera votre chemin. Peut-être qu'il construira le sien. Mais ne l'attend pas, non. Continue sur ta voie. Ouvre encore tes bras. Il y en aura d'autres, tu sais. Les hommes savent se faire remplacés. D'autres tomberont à tes pieds, tels ces feuilles. Cet arbre, c'est celui de ta vie. Ne réfléchis pas enfin. Tournes et tournes près de ses racines. Célèbre la vie. Elle te le rendra vite, chérie.

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Style : Pensée | Par appoline | Voir tous ses textes | Visite : 328

Coup de cœur : 8 / Technique : 7

Commentaires :

pseudo : damona morrigan

Je suis contente qu'elle s'efforce à continuer son chemin malgré qu'elle ne puisse pas voler ! Superbement écrit, j'aime ton style CDC