Une flamme dans la nuit,

Et déjà mes premières passions

S'en allèrent assouvi.

Dans le brasier de l'exaltation,

Une fumée opaline

S'égare dans les méandres

De ma conscience anodine.

Ton amour s'en va pourfendre

Mon coeur, ma chaire, mes yeux.

Je brûle, ma chère, de frénésie,

D'ardents désirs curieux.

Tu réveilles en moi l'envie,

Quand dans mes bras tu t'égares.

Nous le savons, tout est éphémère,

Même nos plus beaux regards.

Consumons cet amour précaire,

Consumons-le jusqu'à l'embrasement

De nos derniers sentiments.

Voilà, ton amour est épuisé.

Maintenant tu retournes à ta vie.

Mais moi je ne veux plus demon quotidien amenuisé.

Car c'est dans tes bras que je vis.

Je suis à présent seul dans la rue,

Les mains tremblantes, le coeur haletant,

A la recherche de cet amour perdu.

Jamais je n'ai retrouvé autant

Dans les bras d'une autre.

Toujours mon amour sera vôtre

Comme la plus déchirante utopie.