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La solitude du coeur et de l'âme par slytherina

La solitude du coeur et de l'âme

Si tu éprouvais ce froid glacial qui m'éprend chaque jour, si seulement tu le ressentais, tu saurais à quel point c'est déchirant que de vivre ainsi, dans la solitude, la tristesse, dans le manque, dans l'amour à sens unique et l'irrévocable souffrance. J'aimerais tant que tu comprennes quelle affliction c'est que de rire les larmes aux yeux et combien la naïveté te détruit lorsque tu cherches de l'espoir là où il n'y en a plus.

Si tu savais à quel point les jours sont difficiles lorsque la frénésie m'accable et les remords me surprennent ; non pas de profonds regrets de ce que j'ai vécu auparavant avec toi, mais de la façon dont je vis sans toi maintenant. Les yeux humides, face à la réalité, je me sens impuissante, inexistante, insignifiante devant ton indifférence et ton absence que je subis encore et toujours. Que me reste-il de toi, hormis quelques souvenirs nébuleux qui s'estompent, malgré moi parce qu'ils n'ont plus aucune place dans mon âme puisque je n'en ai plus au sein de ta vie ?

J'ai longtemps cherché une explication et un puissant expédient mais la vie ne fait aucun miracle, et l'amour encore moins. On me dit qu'il faut savoir avancer, sinon apprendre à le faire. Je ne suis pas autarcique, comment pourrai-je donc avancer si tu n'es pas là pour me prendre la main et me montrer le chemin ? C'est difficile, très difficile, trop même ; bien plus qu'on ne peut le croire en tout cas, c'est certain.

Les moments passés, vains puisque ce qu'il ne t'en reste n'est qu'un fragment, me semblent inachevés, et les choses commencées doivent se terminer, sinon à quoi bon les entreprendre ? Dans ce cas, autant les dessiner, les envisager, mais ne pas en effectuer la conception. L'abandon venant d'une personne que l'on aime nous fait atteindre, je pense et même je sais, le paroxysme de la douleur, parce que le mal de l'âme nous procurera un mal physique tant l'intensité est nivelée. Peut-être est-ce moi, peut-être suis-je pourvue d'une force profusément modeste, au contraire donc suis-je probablement trop faible pour affronter la vie seule, alors que d'autres restent forts et fiers.

C'est ahurissant de constater à quel point une personne a le pouvoir de vous faire le plus grand bien et le plus grand mal ; c'est un paradoxe des plus inexplicables puisque l'opposition n'est pas des moindres. Tout comme le beau et le laid, le bonheur et le malheur, la jouissance et la souffrance, le blanc et le noir, le contraste est si grand qu'il me semble impossible qu'une même chose puisse être à la fois source de bonheur et de malheur.

C'est admirablement malsain que d'aimer quelqu'un qui vous écoeur de l'amour, et voilà une autre contrariété, une de plus. Parce que malgré tout ce que tu m'as fait endurer je ne laisserai jamais de t'estimer au plus au point et de t'être reconnaissante de m'avoir fait connaître la plus belle chose que j'ai pû vivre jusqu'à présent ; et malgré la répulsion que j'ai des sentiments et de l'amour, je n'aurai de cesse d'aimer et de considérer l'amour comme étant la plus belle chose du monde. Je ne pourrai me résigner d'aimer. T'aimer toi, je n'aurai de cesse de le faire en te haïssant, mais j'aimerais ne pas te haïr tu sais. Je me demande même si je te hais réellement au fond, car ma haine émane du mal que j'éprouve et que tu m'as fait.

L'amour est la plus belle chose, et même si je dois souffrir, même si je dois pleurer, même si je dois le subir, je n'aurai de cesse de vouloir aimer, parce que l'amour est la seule chose qui nous rende vraiment vivant. Même si nous vivons en ayant l'impression de survivre, c'est un cadeau, un trésor à ne pas gâcher, le plus beau même s'il n'est pas réciproque.

Aimer, c'est ce qui nous rend considérables, vulnérables certes, mais surtout dignes d'exister et d'être heureux, même si nous ne le sommes pas toujours ... Promet-moi seulement, si un jour je m'en sors, que tu admireras le stoïcisme dont j'ai fait preuve pour toi, et à cause de toi. Souviens-toi que j'aurais tout fait, tout donné et tout abandonné pour toi et aujourd'hui encore, je te donnerais ma vie s'il le fallait ... Ce que j'ai fait pour toi est au-delà de tout ce que tu peux imaginer. Si tu en prenais conscience, tu ressouderais rien qu'un peu nos coeurs déchirés, et ce serait déjà un grand pas vers le bonheur pour moi tu sais.

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Style : Pensée | Par slytherina | Voir tous ses textes | Visite : 595

Coup de cœur : 10 / Technique : 7

Commentaires :

pseudo : damona morrigan

Aimer avec cette profondeur est chose très rare, rien que là tu mériterais un CDC même plus que cela, et oser en parler c'est encore plus fort, alors je pense que tu te débrouilles très bien, seule, fais toi plus confiance tu as un très bon raisonnement, je t'apprécie beaucoup et aime toi toi-même avec cette même profondeur.

pseudo : Slytherina

Oh ! Merci infiniment ! Cela me touche profondément !