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Un élu par La Hyène

Un élu

.... le vide ....... le noir infini....... le temps qui défile..... et puis.... et puis un nuage.... un nuage qui parle... un nuage qui change de forme sans discontinuité, évoquant des formes d’animaux terrestres comme celles de monstres antiques plus démoniaque les uns que les autres.

Un nuage qui parle et qui le rassure, qui lui dit dans quelle direction aller, qui lui dit quels messages il doit délivrer, qui dit comment tenir l’épée de sang qu’il porte à son coté, qui lui dit qui il doit devenir, qui le nomme élu .....

Et puis le noir à nouveau et le soleil qui lui brûle les yeux, un soleil masqués par un nuage sombre, qui lutte désespérément pour laisser passer ses rayons sans succès hélas, la lutte est sans espoir. Un soleil noir.

Il se relève et sent pour la première fois le sol sous ses pieds. C’est froid, humide et blanc. Il se souvient de la neige au même moment où il sait où il se trouve.... Les terres du Nord de Lost Fortress.

Il réapprend à marcher rapidement et s’engage dans la plaine enneigée. Les distances défilent, les paysages ne changent pas, il avance sans se soucier de rien, le temps n’a plus d’emprise sur lui.

Ses pas l’amènent dans un village d'humains. Ils le hèlent de loin de s’arrêter dans une langue qu’il ne lui a fallut qu’un instant pour apprendre et comprendre. Il continue son chemin. Un humain se dresse devant lui, ce doit être le chef. Il l’insulte, se moque de lui, de sa nudité car il ne porte rien qu’une peau de sanglier  sur les épaules. L'humain se dit champion de Lost Fortress, brandit ses muscles et ses haches jumelles et fonce sur lui en hurlant le nom de son dieu. Les haches se dirigent vers lui dans une trajectoire mortelle, prêtent à découper chaires et muscles…

Le champion du village gît dans son sang qui immacule le sol d’un rouge sombre. Parmi les humains aucun n’ose prononcer mot. Ils n’ont rien dit non plus quand il ont vu les haches de leur chef arrêtées d’une main, et brisées à l’impact. Ils n’ont rien dit non plus lorsqu’il a arraché de sa langue le cœur de son ennemie.

« Je me nome la Hyène, je sais ce que personne ne sait, je fais ce que personne ne fait, je vois ce que personne ne voit. Je suis l’élu. Mon chemin est tracé, sur ma route il n’y aura que sang et fumée, peste et mort. Mourrez pour moi ou mourrez par moi. Là ou je vais personne n’ira et quand je partirais personne ne vivra. »

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